Dimanche 21 février 1999     SIPILOU - MAN

SIPILOU est le premier village de COTE D'IVOIRE. De là nous prenons un autre minibus pour MAN. On croit rêver. Pas besoin d'attendre des heures que le moyen de transport soit plein, on part tout de suite et ça ne traîne pas. Qu'elle surprise d'entendre le chauffeur dire aux passager "plus vite, dépêche toi" C'est une première depuis que nous sommes en Afrique !! Encore 68 kilomètres avant le goudron. On fonce. Arrivés à la route goudronnée, changement de minibus. Celui-ci est particulièrement moderne, avec le chauffage. La route est belle, il y a longtemps que nous n'avions pas roulé aussi rapidement. On sent que le pays est bien plus riche. Les rues sont éclairées, on croise de beaux grands cars. Quel contraste ! A 21 heures 30, arrivée à MAN. On trouve vite une chambre pour pas chère au "CAA", avec salle de bain privée, ventilateur, douche. Rapide repas de spaghettis avant un grand décrassage.

Lundi 22 février 1999     MAN

Ce matin, grasse matinée, brève balade en ville, lavage et repos. On en a bien besoin et Betty est un peu fatiguée.

Le lendemain mardi, encore du repos. La fatigue est là, mais ça va un peu mieux.

Mercedi 24 février 1999     MAN

Tournée des banques. Pas moyen de faire du change. Nous nous baladons jusqu'à une cascade dans des paysages montagneux et composés de végétation abondante. L'après-midi, on réussit à changer des travellers. Puis repos à l'hôtel, il fait trop chaud et de toute façon tout est fermé.

Jeudi 25 février 1999     MAN - SAN PEDRO   (12 heures)

A 9 heures, nous nous rendons à la gare routière. Notre prochaine étape est SASSANDRA sur la côte mais il faut changer à SAN PEDRO. D'après le vendeur de billets, il faut compter 3 heures de route. A 12 heures, départ. On s'arrête souvent pour rien, sans compter les "stops police". A un carrefour, la halte est très longue, on transpire, pas un souffle d'air. Tout le monde finit par descendre, les bagages sont descendus du toit, on change de bus. Plus loin, crevaison. Il faut aller faire réparer la roue dans un garage. Avec tout ça, on arrive à SAN PEDRO à 21 heures. On ne peut pas aller plus loin alors on marchande une chambre à l'hôtel Degny, à l'écart du centre ville, dans un coin dangereux. Pour le repas, quelqu'un nous conduit gratuitement dans le centre, et retour en taxi. Et ahhhh, la bonne douche qui nous attend.

Vendredi 26 février 1999     SAN PEDRO - SASSANDRA   (2 heures - 78 kms)

Cette fois juste un petit quart d'heure d'attente avant que le taxi soit plein. On a tout juste le temps de prendre un café. A midi, nous arrivons à SASSANDRA, petite ville en bord de mer. Nous prenons une chambre dans un "maquis" situé entre le fleuve et la mer. C'est calme et verdoyant mais particulièrement humide et chaud. Dans la nuit, tempête, orage, vent fort, pluie.

Samedi 27 février 1999     SASSANDRA

Au réveil, le soleil a déjà repris le dessus. Ballade en ville, au marché, à la plage. Le soir, c'est la fête. Tout le monde danse sur les rythmes Africains.

Dimanche 28 février 1999     SASSANDRA - ABIDJAN   (4 heures - 260 kms)

Lever à 6 heures. Le temps est couvert. A 8 heures 30, nous prenons place dans un grand bus, à 1 siège par personne. Il y avait si longtemps... A 12 heures 30, nous arrivons à la capitale. Nous avion hâte de connaître "le New York de l'Afrique de l'Ouest". En général, dans tous les autres pays, aucune ville ne comporte des bâtiments hauts de plusieurs étages. Il pleut, un taxi nous conduit dans le quartier pauvre (et le plus risqué) : TREICHVILLE. Nous nous retrouvons dans un hôtel de passe, situé dans une ruelle boueuse et obscure. Mais le coin semble tout de même vivant, avec de nombreux commerce. A peine nos sacs posés, nous partons en bus au "PLATEAU", la partie moderne. Au bout de quelques minutes, nous découvrons le centre des affaire et commercial. La richesse du pays y est exhibée. De hautes tours, des rues propres et larges, des boutiques de luxe. Mais aucune animation, en ce dimanche, tout est fermé. Nous passons la soirée dans TREICHVILLE. Avec l'animation permanente qui y règne, On ne sent pas trop l'insécurité. Les gens vivent dans la rue, on mange pour pas cher et l'ambiance est sympa.

Lundi 1er mars - Mardi 2 mars 1999     ABIDJAN

Les deux jours suivants, découverte de ABIDJAN. Quel plaisir de se balader dans des supermarchés, dans les librairies, manger dans des fast food. Pour les distances importantes, on circule en taxi collectif. On partage la course avec d'autres passagers. C'est pratique, économique, rapide. On trouve même un grand centre commercial avec hypermarché, Internet, un paradis ! On s'occupe également des visas pour le MALI. Le soir, on rentre dans notre petit quartier de misère et on prend des whisky coca dans les maquis car on a trouvé des doses d'alcool en sachet.

Mercredi 3 mars 1999     ABIDJAN - GRAND BASSAM   (40 kms)

A 9 heures 10, départ en taxi brousse et arrivée moins d'une heure plus tard à GRAND BASSAM, une petite ville de style colonial, près de la mer. Comme d'habitudes, on choisit l'hôtel le moins cher mais pas d'eau courante. On réussit quand même à prendre une douche à l'hôtel voisin, mais dans le noir car  il n'y a pas d'éclairage.

Jeudi 4 mars 1999     GRAND BASSAM - ABIDJAN

La nuit a été chaude et humide, sans ventilateur. On a hâte de retourner à ABIDJAN prendre une bonne douche. Nous partons donc de bonne heure. Cette fois, on sait où aller une fois à ABIDJAN. Là, lavage, douche et nous repartons au PLATEAU en taxi collectif pour prendre un café accompagné d'un pain au chocolat. Délicieux ! En poste restante, des lettres de la famille nous attendent mais manque de chance, nous n'avons pas nos papiers d'identité sur nous. Nous sommes obligés de faire immédiatement un aller-retour entre TREICHVILLE et PLATEAU pour respirer un peu d'air de France. Puis comme il nous reste du temps, visite de 2 supermarchés qui nous avaient échappés.

Vendredi 5 mars 1999     ABIDJAN - YAMOUSSOUKRO   (3 heures - 260 kms)

Lever à 6  heures pour partir à 8 heures 30 dans un vrai car, avec plein de places. Un trajet agréable, rapide. A 11 heures 20, arrivée à la gare routière de YAMOUSSOUKRO, la vraie capitale administrative. Les rues sont très très larges et vides. La ville s'étale en longueur. Elle est connue pour sa cathédrale. Elle est en effet immense mais il faut marcher pas mal pour l'atteindre. Tout est en marbre, impeccable, il est impressionnant de voir un tel monument ici, alors que le reste de la bille est bien banal. Au retour, on fait du stop. Des touristes blancs qui on loué une voiture nous emmènent jusqu'à l'hôtel "président", le plus chic de la ville. Puis balade près du palais Présidentiel, gardé par les crocodiles. Au repas, on se régale dans une gargote avec des spaghettis au foie.

Samedi 6 mars 1999     YAMOUSSOUKRO - FERKE   (6 heures 30)

A 10 heures 45, départ en minibus. Les paysages sont par ici plus secs. A 17 heures 20, on arrive à FERKESSEDOUGOU. La ville est étendue. Il n'y a qu'une rue principale. On prend une chambre ou plutôt une case à l'hôtel "La Paillote", à l'écart de la route, dans un endroit calme mais proche de la gare routière et du centre. Pour 30 Francs la nuit, on a tout le confort nécessaire. C'est notre dernière soirée en COTE D'IVOIRE, alors apéritif avec une dose de whisky.

Dimanche 7 mars 1999     FERKE - SIKASSO   (10 heures - 250 kms)

Lever à 4 heures ! 1 heure plus tard, le bus arrive et nous partons sillonner la ville à la recherche de passagers. On quitte enfin FERKESSEDOUGOU à 6 heures. On a tout juste parcouru quelques kilomètres lorsque une forte odeur de brûlé se fait sentir. C'est la roue qui fume. La réparation terminée, c'est reparti. On s'arrête dans plusieurs petites villes avant d'atteindre POGO (à 9 heures 30), frontière du MALI. Là, il faut prendre une voiture, plus qu'à attendre le remplissage du taxi et il n'y a pas foule ! Après 2 heures d'attente, nous décidons de nous balader et prendre un café. Alors que nous venons de nous installer devant un thé brûlant, le chauffeur vient nous chercher et du coup, maintenant il faut faire vite ! Il ne reste pas beaucoup de kilomètres jusqu'à SIKASSO, première grande ville du MALI. On passe les douanes, rapides.