Mercredi 28 avril 1999     YENDI - KARA   (7 heures - 159 kms)

A 13 heures 30 nous débarquons à KARA et un taxi nous dépose à l'hôtes "Sapaw". Après le repas on ressort boire une bière "Pils" mais nous sommes vite interrompus par une violente attaque de moustiques affamés.

Confortablement installés, nous nous reposons à KARA deux jours de plus. La ville est petite, calme et agréable. On repère vite de bons endroits pas chers pour prendre un verre ou manger. A la banque, nous sommes les premiers clients à utiliser une carte de crédit. On peut aussi consulter et envoyer nos messages par internet. Puis nous réservons nos billets de bus à la gare routière. Le minibus viendra nous chercher à l'hôtel, super !

Samedi 1er mai 1999     KARA - ATAKPAME   (4 heures 10 - 200 kms)

Lever à 4 heures 30. Comme prévu, le minibus passe nous chercher à 5 heures. Le temps de prendre quelques autres passagers et à 5 heures 30 on quitte KARA. La route est belle, les paysages montagneux. Nous arrivons à ATAKPAME à 9 heures 40. C'est la fête, dans la rue défilent des acrobates en mobylette et à vélo. Nous trouvons un hébergement au Centre des Affaires Sociales. La journée est calme, le tour de ville est rapide. Le soir, nous subissons une nouvelle attaque de moustiques. Lorsque nous ne nous sentons pas menacés, nous avalons une Savarine un jour sur deux. Mais dans la région, mieux vaut la prendre tous les jours. D'autant que les hôpitaux n'ont rien d'attirant.

Dimanche 2 mai 1999     ATAKPAME - KPALIME   (2 heures 15 - 103 kms)

A 5 heures 45, debout. Les bus pour KPALIME partent au remplissage, il faut attendre... Enfin à 9 heures, c'est parti. A 11 heures 15, arrivée à destination. Ici, les prix sont plus élevés, on sent que l'endroit est touristique. D'ailleurs nous sommes vite abordés par les guides. L'après-midi, nous prenons un taxi pour aller voir des cascades . Rien d'extraordinaire. Nous rentrons en minibus.

Lundi 3 mai 1999     KPALIME - LOME   (1 heure 45)

Le matin, Charly nous sert de guide pour une petite excursion à KLOUTO. Nous grimpons tous les 3 dans un minibus, la route serpente dans la montagne. A KLOUTO, Charly nous entraîne à travers les sentiers, en nous faisant découvrir les plantes, plantations de café, cacao, ananas, manguiers... Tous ça dans une végétation tropicale. En fin de matinée, nous sommes de retour à KPALIME. Et à 13 heures 30, nous embarquons dans un minibus pour LOME. En route, nombreux contrôles de police. Au premier, le chauffeur glisse quelques pièces dans la main du flic et on passe rapidement. Mais d'autres fois il faut descendre du véhicule et passer le barrage à pied. On quitte la montage, tout est soudain plat. A 15 heures 15, nous arrivons à la capitale. Un taxi nous emmène à l'hôtel Salam, au bord de la grande plage, face à l'Océan. C'est pas cher du tout mais c'est la première fois que nous passons une nuit dans un endroit aussi sale et mal tenu. La chambre est rapidement inondée par l'eau de la douche. On ne peut même pas laver de linge. On s'y sent mal. Pour demain, nous réservons une chambre à l'hôtel voisin "le Galion", tenu par des Français. Balade sur la plage, l'eau est bonne mais trop dangereuse pour s'y baigner. Il est nécessaire de prendre un taxi pour aller au centre ville. Difficile de se faire un premier aperçu car il fait nuit mais on trouve un bar pas cher, puis un petit resto où on déguste un poulet frites accompagné d'une bière "Pils". Et juste en face se trouve un cyber café avec les connexions Internet les moins chères depuis notre départ : 10 Francs Français l'heure !

Mardi 4 mai 1999     LOME

Nous avons un nouvel hébergement au "Galion". Il n'y a que des Français, c'est la première fois que nous en voyons autant ! Le petit déjeuner est inclus dans le prix de la chambre, on apprécie le confort. Après une balade au grand marché, une tournée des banques et une visite des supermarchés, nous rentrons avec la ferme intention de nous mettre à la lessive. Mais en récupérant la clé à la réception, un grand gars s'approche de nous. Surprise, c'est Marc ! Incroyable, se retrouver là après 4 mois de vadrouille chacun de notre côté. "Bonbon rose", sa voiture à pris le bateau pour la France et lui-même part la rejoindre samedi prochain. Fabrice, lui, est déjà sous la grisaille depuis 1 mois. Durant un long moment, on échange nos expériences, nos aventures... avant de se séparer de nouveau.

Mercredi 5 mai 1999     LOME   (Bon anniversaire Thierry !)

Pour nous déplacer, nous nous habituons aux motos taxi, très économique et rapide. Nous allons ainsi à l'ambassade du NIGERIA pour les visas. Ce sont les plus difficiles à obtenir car ils sont en général accordés uniquement aux résidents des pays dans lesquels ils sont émis. Pour bien faire, il nous aurait fallu faire la demande en France. La secrétaire n'est pas arrivée et la personne chargée des visas n'est pas là. Alors nous allons visiter le marché des Féticheurs. Là, on trouve toute sorte de gri-gri, des animaux séchés, des crânes... Au cinéma, nous allons voir le film "Anaconda". Dans la salle, sueurs froides générales. Les cris des gens couvrent le son. Lorsque le héros noir tue le serpent géant, tout le monde applaudit en criant en coeur "bravo cousin !" Le soir, on aime passer nos messages Internet et consulter les nouvelles.

Jeudi 6 mai 1999     LOME

Le lendemain, retour à l'ambassade du NIGERIA. La personne chargée n'est toujours pas là, il faut revenir à 13 heures 30. Bon, en attendant nous prenons un peu le frais dans le chic hôtel "2 février". A l'heure prévue, le type des visas ne vient toujours pas. Nous repartons encore bredouilles. Au repas du soir, "Athiéqué", plat local. Puis au bar de l'hôtel, toujours autant d'ambiance : hier un client saoul amusait tout le monde et ce soir c'est le patron qui s'énerve.

Vendredi 7 mai 1999     LOME

La nuit à été animée par les cris de plusieurs personnes pour une histoire d'argent. Et ce matin les flics débarquent ! Nous partons assister à une conférence à l'hôtel "2 février". Elle a pour sujet le domaine informatique et "Microsoft". On s'amuse de voir le représentant vouloir vendre son produit à tout prix et se comporter en marchand de tapis pas bien doué devant une salle pleine de dirigeants d'entreprises. Son discourt ne convainc d'ailleurs personne et l'intervenant se trouve piégé par les diverses questions. Il est rigolo de voir un discours aussi nul dans l'endroit le plus chic et important de la ville. Enfin, on a droit à un petit déjeuner gratuit en tant que participants. A midi, visite à l'ambassade du Nigeria. Toujours personne, bon, on laisse tomber l'idée du visa. On termine donc la journée au ciné avec "un cri dans l'océan". Comme d'habitudes, action et excitation !

Samedi 8 mai 1999     Visite à TOGOVILLE

Le matin, nous prenons un minibus pour AGBODRAJO, au bord du lac Togo. De là, nous négocions une pirogue pour nous rendre à TOGOVILLE. A peine débarqués les guides surgissent. Avant de débuter la balade, il faut aller voir le chef du village et signer le précieux livre d'or. C'est la coutume. Comme le chef n'est pas là, c'est le fils qui se charge de nous demander une "donation". Il tombe mal, on est fauchés "Mais comment on va rentrer à LOME nous, après ???" On se défend comme on peut ! Vers 15 heures nous sommes de retour à LOME.

Dimanche 9 mai 1999     LOME - COTONOU   (3 heures)

A 9 heures 45 nous sommes à la gare routière. Plus qu'à attendre le remplissage du taxi-brousse. Nous patientons 3 heures, assis dans la voiture. Les 45 kilomètres jusqu'à la frontière sont vite parcourus. On passe la douane sans problème.