28 juillet 2004     BEIJING - ULAN BATOR

Au réveil, nous nous trouvons en pleine steppe mongole. Le train roule toujours. Ça y est, nous apercevons la première Yourte, des chevaux... La Chine est maintenant bien loin. Nous nous arrêtons dans une première toute petite ville. Les maisons sont en bois, peu de voitures et peu de gens. L'air est frais. Le ciel est nuageux mais se dégage et le soleil apparaît. Ah, un troupeau de chevaux en liberté, et là, deux immeubles tout seuls ! Nous ressentons déjà de dépaysement. La steppe s'étend à perte de vue. A 13 heures 30, nous arrivons dans la banlieue de ULAN BATOR. A 13 heures 45, nous sommes à quai, nous y voilà. A pied, nous nous rendons dans une Guesthouse. Mais il ne reste plus de chambre double, alors direction l'hôtel « Urge ». Nous avons une chambre avec salle de bain privée pour 40 000 Togrog (31 €). C'est cher mais ça ira pour cette nuit. Ici, il y a une heure de décalage avec la Chine soit plus sept heures avec Paris. Il est 17 heures 30, balade en ville. Elle n'est pas très grande et de partout, on voit les belles collines vertes. Nous sommes à 1379 mètres d'altitude. Nous allons manger une bonne pizza et de retour à l'hôtel, lessive et bonne douche chaude.

29 juillet 2004     ULAN BATOR

Lever à 7 heures 30. A 8 heures 30, nous profitons du petit déjeuner compris dans le prix de la chambre. Nous partons ensuite à la recherche d'un hôtel moins cher. Après plusieurs essais nous trouvons le « UB Guesthouse » pour six dollars par personne, soit 12 $ la chambre double (12 000 Togrogs). Nous n'avons pas la salle de bain privé, il y a beaucoup de touristes mais c'est bien moins cher. Alors vite, nous récupérons les sacs et nous installons dans notre nouvel hôtel, contents des économies réalisées. Plus tard, nous tombons sur des espagnols rencontrés à Beijing, enfin seulement l’un d’eux car son frère est en prison, arrêté la veille par la Police ! On ne comprend pas bien pourquoi. Puis balade en ville, on visite les temples animés par la prière des moines. Sinon, pas grand-chose à voir. Ah, on réussit à trouver un cybercafé qui fonctionne bien. que de messages ! Ensuite, bière et pour finir pizza. Horreur, on doit prendre une douche froiiiide.

30 juillet 2004     ULAN BATOR

Lever à sept heures 45. La douche est encore glaciale. C'est pour ça que les gens ne s'y bousculent pas ! En revanche, il y a trop de monde dans la toute petite cuisine pour le petit déjeuner. On se contente d'un café. Dans le couloir, les gens attendent leurs chauffeurs des excursions qu'ils ont réservées. On quitte cette agitation pour nous rendre à la gare routière. Nous souhaitons aller à Moron (au nord du pays) demain et il nous faut connaître les horaires et prix des bus. En fait, il semble que seul des minivans 4X4 fassent les trajets. Un chauffeur nous annonce la somme de 35 000 Togrogs par personne, ce qui semble cher. Départ demain vers 14 heures. A la banque, il nous faut retirer pas mal d'argent en dollars et Togrog car en dehors de la capitale, les banques sont apparemment très rares. Le ciel est bleu, alors nous retournons au temple. Puis halte pour le repas, balade, Internet. Betty réussit à prendre une douche chaude. En lisant le guide de voyage, on s'aperçoit que des bus pourraient partir le matin entre huit heures et 9 heures 30. Finalement, nous partirons tôt demain !

31 juillet 2004     ULAN BATOR - MORON   (Minivans 4x4 - 24 heures - 671 kms)

Réveil à six heures. Une fois de plus, la douche est gelée ! A sept heures, il pleut... Sept heures 35 : l'averse a cessé, le ciel semble se dégager. Dans la Guesthouse tout le monde dort encore. On met nos sacs sur le dos et c'est parti pour la gare routière. Une fois sur place, tout est calme, aucun bus, 4X4 ou minivans n’est sur le point de partir. Se lever si tôt n'était pas un bon plan ! On repart en sens inverse, direction l'hôtel. En chemin, nous sommes interpellés par Serge qui nous propose de visiter sa Guesthouse. On y laisse nos sacs en dépôt puis allons prendre un petit déjeuner. Bon, allons consulter Internet ! Un peu avant midi, repas rapide et léger. Il est ensuite temps de récupérer les sacs et de retourner à la gare routière. Il est 13 heures. Nous négocions le tarif du minivan qui nous conduira à Moron. Plus qu'à attendre le départ fixé à 15 heures. Encore deux heures ! A 15 heures, nous patientons toujours, l’heure tourne... Il est maintenant 17 heures 15, il manque une personne pour remplir le véhicule. On hésite sérieusement à reprendre le chemin de l'hôtel. Mais le problème sera le même demain alors on décide de se montrer patient. Nous nous installons à l'arrière du minivan 4X4 et discutons avec les autres passagers, tous mongoles. L'un d’eux porte son manteau traditionnel, nous le surnommons « Kozac » il n'est pas facile de communiquer car notre guide de voyage ne comporte qu'un nombre limité de traduction. Alors nous apprenons quelques mots mais la prononciation de l'alphabet mongol est bien difficile. Ça fait passer le temps... Enfin, le départ se précise. Nous sommes en tout 18, entassés comme des petits pois.

A 20 heures 15, nous quittons la gare routière. Nous aurons tout de même attendu plus de sept heures. On s'arrête à un endroit. Curieusement, plusieurs passagers grimpent dans un autre 4X4. Où vont - ils ? autre arrêt pour l'essence et un troisième à la sortie de la ville, au contrôle de police. En fait, comme notre  minivan était trop « peuplé », il a fallu former deux groupes pour passer le barrage de police. Et plus loin, on récupère tout le monde. La route est en mauvais état mais de toute façon on bifurque et maintenant c'est de la piste. Aïe, ça saute de partout, et dire qu'on en a pour un minimum de 24 heures ! Nous avons vite quitté ULAN BATOR. Déjà, nous nous trouvons entourés de collines et de steppes verdoyantes. Les animaux évoluent en totale liberté. Au loin, des Yourtes blanches... La nuit tombe, le paysage s'efface et nous, on s'accroche comme on peut pour ne pas se cogner la tête au plafond. Vers 23 heures 30, premier arrêt dans un village de quelques cabanes et yourtes pour manger. A minuit, tout le monde a repris sa place dans le minivan et c'est parti pour une nuit très chaotique. Une panne mécanique a ralenti un peu la marche mais il est agréable de s'arrêter. Ce sont les seuls moments où nous sommes assis à plat. On repart, ouille, ça secoue ! Personne ne dit rien, autre arrêt pour aider un autre van en panne... La nuit est longue sur cette piste pleine de trous énormes. Il fait frais...

Dimanche 1er août 2004     ULAN BATOR - MORON

Le jour se lève enfin. Le soleil apparaît. On s'arrête au bord d'une rivière pour un moment de détente bien mérité. Un cavalier conduit son troupeau de vaches. Toute la journée, nous roulons entoures de ces paysages fabuleux : les collines, la steppe, les forêts... Les immenses troupeaux de vaches, les chevaux, moutons, chèvres gambadent conduits par les hommes à cheval.  De temps à autre, on passe au milieu des troupeaux.

                   

Chouette, une panne nous oblige à nous arrêter dans un endroit superbe. Les fleurs tapissent la steppe, au loin, les sommets des montagnes sont entourés de brume. On s'approche près de une yourte et son habitante nous invite à voir l'intérieur. Déjà, il faut repartir... Dans le minivan, l'inconfort est maximum mais dehors, c'est si beau ! On ressent une telle liberté dans ce pays si vaste, sans clôture. Les rares haltes sont brèves. A 15 heures, repas dans un village.

Les chevaux remplacent les voitures. Au loin, une petite cabane sert de toilettes. Il fait chaud, le soleil tape fort mais l'air est frais. On est toujours extrêmement secoués, tout le monde est fatigué. Vers 18 heures, brève halte au milieu des vaches, de la steppe, des collines. On s'assied dans l'herbe. Vers 19 heures 30, on approche, il y a plus de Yourtes. Dans le fond, la ville se dessine. Les passagers sont déposés chez eux, dans des rues bordées de cabanes en bois. Seule la rue principale est goudronnée.

                   

A 20 heures 15, après tout juste 24 heures de route, nous sommes déposés près de la poste. Tout est désert, les hôtels semblent rares. Un jeune nous propose d’aller dormir dans sa Guesthouse. Ça tombe bien ! On n'y est très bien accueilli avec du thé. On peut mettre nos vêtements tout poussiéreux dans la machine à laver, une dame nous prépare une soupe de nouilles qu'on mange dans la chambre. Après une bonne douche chaude et une bière, on se couche pour une nuit de sommeil qu'on va apprécier. Il est minuit.

Lundi 2 août 2004     MORON - HATGAL   (3 heures - 101 kms)

Grasse matinée. Douche chaude. On nous apporte le petit déjeuner dans la chambre. Puis nous devons nous dépêcher. En effet, nous devions aller jusqu'au lac Khovsgol Nuur demain, mais apparemment il n'y aura pas de transport. Alors il faut partir aujourd'hui. Nos vêtements sont pratiquement tous secs et même repassés. Une voiture nous dépose à la gare routière. Là, c'est plutôt compliqué, deux véhicules sont en concurrence pour nous emmener au lac mais il y a l'éternel problème du remplissage.

                   

Deux autres touristes israéliens sont là également. On discute les prix, une bagarre éclate entre deux personnes, un flic arrive... ! Finalement, pour 10 000 Togrogs chacun, nous partons en bus avec les deux Israéliens. Vers 15 heures 30, nous partons et nous ne sommes même pas serrés. Il n'y a que 101 kilomètres à parcourir. Les autres passagers sont sympas, ils essaient tout de suite de communiquer.

Les paysages sont toujours fantastiques. Nous nous arrêtons et buvons de la vodka mongole offerte par un passager. Avant de boire, il faut tremper un doigt dans le breuvage, en mettre quelques gouttes par terre... Tout un petit rituel ! Et c'est reparti, la piste est moins cabossée qu'hier, c'est bien plus confortable. A l'entrée du parc national, on paie un droit d'entrée de 3000 Togrogs par personne. Nous avions prévu d'aller dans une Guesthouse qui est fermé alors une fille nous conduit chez elle, une petite maison un peu à l'écart du centre du village.

                   

Les deux autres touristes se font déposés ailleurs. Il n'y a pas de douche mais on se sent tout de suite bien. On se retrouve dans une grande pièce. Nous serons trois avec la fille. Les toilettes sont à l'extérieur, dans une cabane en bois. On mange dans un petit resto du village après avoir assisté à la traite d'un yak. Tout est calme, et pas un touriste à l'horizon. La nuit tombée, on s'éclaire à la bougie. Quel silence ! Allez, au lit !

Mardi 3 août 2004     HATGAL

Toute la journée se passe tranquillement, dans cette petite ville bien calme. Tous les commerces, ainsi que la poste se tiennent dans des cabanes en bois coloré. Il y a peu d'animation mais ici, ce sont les chevaux qui sont garés et non pas des voitures. A 13 heures, nous allons prendre une douche chaude aux bains publics.

                   

Puis balade. On grimpe en haut d'une colline en passant à travers le cimetière. De là-haut, on domine le village, toutes les petites maisons en bois, les forêts de pin, la steppe, et au loin les Yourtes. Pour finir, bière et repas dans un petit restaurant. Demain, nous partons avec un guide pour une balade à cheval de six jours. Nous achetons donc nos provisions.

Mercredi 4 août 2004     Premier jour de cheval

Lever vers 8 heures 15 et préparations pour notre balade à cheval de six jours. A 9 heures 30, le guide n'arrive toujours pas avec ses chevaux. Nous apprenons que son cheval est perdu ! Le départ est donc retardé. Finalement, vers midi c'est un autre guide qui arrive, les chevaux nous attendent devant la maison. Les sacs sont attachés sur un cheval et maintenant, en selle ! On n'a pas marché cinq minutes que le cheval de Betty entre tout droit dans un petit lac. Il avait TRES soif ! Premier arrêt chez notre guide, on boit du thé salé et on mange du pain tartiné d'unesorte de beurre épais sucré ! On récupère nos montures et c'est parti à travers les pins et les pâturages fleuris. Dommage, il pleut. Thierry est vêtu d'un long manteau traditionnel prêté par la famille de notre guide et Betty sort son long poncho. On avance tranquillement. Vers 16 heures 30, arrêt campement. On monte la tente, on fait du feu, les chevaux broutent à volonté. C'est reparti pour du thé salé et le pain au beurre sucré. Nous pensons le repas terminé mais non, maintenant c'est l'heure du riz. Pendant que l'eau bout, le guide découpe à la hache de fins morceaux de viande séchée. Il est bien difficile de discuter au coin du feu avec le guide, vu qu'il ne parle pas anglais. Alors on essaie d'apprendre quelques mots de mongol mais la prononciation s'avère bien compliquée.

Jeudi 5 août 2004     Deuxième jour de cheval

On se lève pour un premier thé salé, accompagné de quelques biscuits. Il faut ensuite plier la tente, le guide, lui, prépare les chevaux. A 10 heures 30, nous quittons le camp. Nous rejoignons le lac. De temps en temps, nous rencontrons des troupeaux, des Yourtes, d'autres cavaliers ou des cabanes en bois.

                   

Régulièrement, il pleut. Nous effectuons quelques haltes assez brèves, puis à 16 heures 40, arrêt campement. On mange, puis allons faire un brin de toilette dans le lac. L'eau est froiiiide, mais après un shampooing, on se sent bien mieux.

Vendredi 6 août 2004     Troisième jour de cheval

Lever vers 8 heures 30, puis thé salé, rangement, la routine. A 10 heures 45, nous levons le camp, direction d'autres pâturages fleuris. A droite, le lac et à gauche, les forêts de pins, et au fond, les montagnes. Vers 13 heures, halte pour le repas que l'on partage avec deux autres cavaliers. Plus tard, le ciel s'assombrit, c'est l'orages, il pleut. Heureusement, le soleil réapparaît bien vite, le vent se lève, il fait froid. Comme le temps change vite ! Le paysage est magnifique. A 17 heures 30, on installe le camp, nos jambes sont toutes courbaturées. On monte la tente, le guide prépare le feu, on mange du riz avec des petits poissons en conserves. Puis Ganor (notre guide) nous conduit à pied, où la rivière prend sa source. Lessive pour les chaussettes. L'eau est trop glaciale pour s'y laver. Ensuite, thé. On discute comme on peut avec Ganor. D'un coup, l'orage éclate. Il est 21 heures 35. La grêle s'abat sur la tente, on a tout juste le temps de se mettre à l'abri. Allez, au lit. Il fait froid.

Samedi 7 août 2004     Quatrième jour de cheval

Lever à huit heures. Le temps de tout préparer, il est 11 heures 15 lorsque nous partons. Vers midi, halte dans un campement de Belges venus ici en vacances. Ils parlent même mongol. Chouette, on peut discuter en français. Puis on repart tranquillement. Les chevaux grimpent à travers la forêt de pins. Au sommet, nous avons une vue magnifique sur le lac et les montagnes. Tout au bout, c'est la Russie. Ganor nous demande si nous souhaitons revenir à Hatgal comme il était prévu où si nous souhaitons poursuivre vers le village de Renchinlkhumbe, d'où il est originaire. Après une longue discussion afin de nous comprendre, nous optons pour la deuxième solution même si la durée du parcours est rallongée. Donc on continue, on quitte le lac pour traverser les montagnes. Parfois, le sol est marécageux, les chevaux ont du mal à se frayer un chemin dans ce sol trempé. On traverse des rivières, on fait des haltes pour manger des cassis et myrtilles sauvages. A 19 heures, on s'arrête. Ouf ! C'était une belle journée ensoleillée. Nous montons la tente, Ganor fait le feu et prépare le thé. On mange du pain beurré. Le guide a dessellé les chevaux et maintenant, il prépare une soupe à la viande séchée (coupée finement à la hache) et aux pâtes. On pensait avoir terminé de manger ! Les moustiques sont pénibles. Malgré la fraîcheur, ils sont partout ! Bon, il est 21 heures 15, la soupe est prête ! On reste un bon moment à apprécier la chaleur du feu de bois...Durant la nuit, le vent souffle et il pleut.

Dimanche 8 août 2004     Cinquième jour de cheval

Départ du camp à 10 heures 30. Le vent est glacial. On chevauche à travers les forêts, on passe des rivières et des terrains spongieux. En route, on croise un cavalier avec qui on prend le thé et on mange des graines de pommes de pin. Le vent a cessé, le soleil nous réchauffe puis c'est reparti, au trot... L'heure tourne, il fait de nouveau froid et on commence à en avoir marre de trotter.

                   

On n'en voit pas le bout... Elle est où la ville ?? Nous retrouvons ensuite la steppe et les verts pâturages. On fait une halte dans une Yourte pour boire du thé et manger du pain. Il fait bon. On repart un peu plus tard, enfin, la ville de Renchilkhumbe apparaît. On attache les chevaux devant une boutique afin d'acheter quelques provisions supplémentaires pour nous et Ganor.

Puis on repart, on a froid et hâte d'arriver. Ganor nous emmènent dans sa Yourte pour y passer la nuit. A 21 heures 10, on pose enfin pied à terre. Ouf ! Dans la Yourte, l'ambiance est bizarre, l'accueil plutôt froid, on ne comprend pas. Dehors, il pleut. Selon Ganor, il nous reste encore trois nuits et quatre jours avant d'atteindre Hatgal.

                   

Il faut donc négocier le prix des jours supplémentaires. On a du mal mais on finit par se mettre d'accord. Pour le repas, une fille nous prépare des pâtes et de la viande trop grasse. Ganor ne mange pas avec nous, apparemment il est allé dormir dans la Yourte voisine qui appartient à son frère. On profite que la fille ait le dos tourné pour remettre les pâtes dans le plat ! Puis on se couche, on est crevés.

Lundi 9 août 2004     Renchinlkhumbe   Sixième jour de cheval

Lever à 8 heures 30. Dehors, le sommet des sapin est givré et au loin, les montagnes sont enneigées. Ganor nous apprend que en raison de la neige, nous ne pouvons partir aujourd'hui. On reste donc la matinée au chaud sous la Yourte. Puis nous allons faire un brin de toilette dans la rivière gelée. Alors que nous nous lavons, la famille de Ganor apparaît, munis de pots à lait. Ils passent en revue notre trousse de toilette, s'étonnant de nos divers produits (crème, mousse de rasage…). On fait une grande séance photo, puis nous partons tous dans la forêt cueillir des myrtilles sauvages. Au retour, la prairie est magnifique sous le soleil. De la Yourte, on a une vue splendide sur les montagnes. Au loin, on aperçoit la ville (composé de cabane en bois). Elle se situe à près de 4 kilomètres de la Yourte.

Quel plaisir et quelle aventure de passer ces moments dans cette famille Mongole, tout en partageant leurs activités. Il est 18 heures 10, nous sommes au soleil et le frère de Ganor regarde notre guide de voyage. Les photos et phrases pré-traduites nous aident à communiquer. On est bien ici, assis dans cette immense prairie ! Un moment plus tard, un mouton et une chèvre sont tués et déplacés derrière la Yourte. L'air devient plus frais, il fait bon boire un thé et se réchauffer dans la Yourte. Pour le repas, on nous présente une grande marmite dans laquelle mijotent les entrailles des animaux tout juste tués. Ganor nous tend à chacun un bol qui contient des boyaux, du gras, et d'autres trucs gluants ! Beurk ! C'est infâme ! On mange juste un morceau de foie mais impossible de manger plus. Pourtant, on a si faim ! On se sent mal à l'aise. Finalement, on remet tout dans la marmite ! Tout le monde se régale, et nous, on rêve d'un bon carpaccio ! On passe notre deuxième nuit sous la Yourte, avec la famille. La nuit est encore pluvieuse et froide.

Mardi 10 août 2004     Septième jour de cheval

Au lever, il pleut. On attend l'accalmie pour lever l'ancre. A midi, les chevaux sont scellés, nous quittons Renchinkhumbe. Le ciel se découvre mais le vent est froid. Nous trottons dans la steppe, vers les montagnes. On ne croise personne, il n'y a que nous. Après quelques heures, nous atteignons la montagne. Ça grimpe. Il fait froid. Mais c'est si beau. Nous sommes à près de 3000 mètres d'altitude. Une fois le sommet passé, il pleut. On trotte toujours, vivement qu'on s'arrête pour la nuit, on a mal partout, Ganor ne nous attend pas et nos chevaux sont trop poussifs. C'est dur, froid, Marre ! Finalement, il est plus de 19 heures 30 quand nous posons pied à terre. Nous sommes courbaturés et avons du mal à marcher. On plante la tente, Ganor fait le feu. On mange des pâtes, du pain et du poisson en conserves. On se régale. Des cavaliers approchent au loin, et se joignent à nous pour le repas et la nuit. Ils nous font du thé et partagent fromages et biscuits. La nuit, le vent souffle, il pleut...

Mercredi 11 août 2004     Huitième jour de cheval

Lever à 7 heures 30 pour partir tôt. Une autre longue journée de cheval s'annonce pour atteindre Hatgal ce soir. Dehors, il gèle. L'herbe et givrée, blanche et l'eau restée dans nos bols s'est transformée en glace. L'un des deux cavaliers arrivés hier et déjà parti. L'autre, le plus vieux, déjeune avec nous. Le ciel est clair, mais vivement que le soleil apparaisse et nous réchauffe. Il fait si froid on prépare un grand feu et deux fois du thé. A 10 heures, en route. Nous revoici dans la steppe. Puisque le vieux cavalier est là, on s'arrête régulièrement. Ça fait du bien et on profite pleinement du paysage puis il nous salue, et nous quitte. Dommage, il était très sympa. Chouette, il faut marcher un peu à côté des chevaux. Ensuite, trotte, trotte, trotte... On fait de rares haltes. On approche de Hatgal, c'est de nouveau la forêt de pins. Maintenant, on croise quelques touristes. Nos genoux sont très douloureux, une fois de plus on a hâte d'arriver. A 20 heures 15, on arrive ENFIN à Hatgal. Nous prenons un thé chez une dame. Puis dernière chevauchée jusque chez la fille (Shuree) qui nous hébergeait. Pas question de lui dire que notre parcours a été modifié en cours de route car Ganor se trouverait en mauvaise position. A la maison, Shuree n'est pas là. C'est une touriste française qui nous reçoit on va manger ensemble au resto. Nous nous couchons et nous sentons bien sales.

Jeudi 12 août 2004     HATGAL - MORON   (3 heures 15 en Jeep)

Lever 7 heures 30. Shuree n'est toujours pas là. On laisse un peu de sous sur la table pour le paiement de la nuit. Vers 8 heures 30, nous allons au centre-ville pour trouver un moyen de transport pour Moron. Un touriste mongol et son amie nous propose de prendre une Jeep ensemble. On négocie donc le tarif et c'est parti. Dans le ciel, pas un nuage. Nous discutons avec les deux passagers qui parlent bien anglais et sont professeurs à l'université d’Ulan Bator. A Hatgal, le chauffeur nous dépose à la Guesthouse. Nous sommes reçus avec le thé. Après avoir effectué du change à la banque, pris un bon coca dans un petit resto et avoir mangé chocolat et biscuits, on peut enfin prendre une bonne douche chaude, la première depuis huit jours ! Qu'il est bon de se sentir propre ! Nous prenons notre repas dans un petit resto avec une française baroudeuse, Martine.

Vendredi 13 août 2004     MORON

Lever vers 9 heures 40. Après le petit déjeuner, nous nous rendons à la gare routière à fin de nous renseigner pour notre prochaine destination : Ulaangom. Bon sang, que c'est compliqué ! On ne parvient pas à obtenir des renseignements cohérents et les prix que l'on nous indique sont exorbitants. Tout est si confus ! Finalement, on devra effectuer le trajet par étapes. Et la première sera sans doute Tsagaan Uul. Mais voilà, plusieurs villes portent le même nom ! Ça complique tout ! Bref, ont réussi à obtenir un tarif pour Tsagaan Uul qui semble correcte et peut-être pourrons-nous partir demain. Aujourd'hui, il fait chaud, c’est poussiéreux. Balade au marché. Le soir, on a du mal à trouver un resto. Mais à la poste, ont réussi à faire Internet.

Samedi 14 août 2004     MORON - ONDORHANGAY

La nuit ait été bruyante. Nous nous levons vers 9 heures 30, il y a plein de monde qui dort partout, même sur le sol de la cuisine. Après le petit déjeuner, c'est parti pour la gare routière. On se renseigne sur les diverses possibilités de quitter Moron pour aller vers l'Ouest. Tout semble impossible ! On erre partout, on demande, on cherche... Il faut être motivé ! On va même voir des camionneurs. Puis, un jeune qui parle anglais nous laisse entrevoir une possibilité. On attend une autre personne qui nous conduit en voiture dans une boutique. Apparemment, un chauffeur pourrait nous déposer dans un village, à environ 180 kilomètres de Ulaangom. Intéressant ! On discute les prix fermement.

De retour à l'hôtel, notre «  intermédiaires » nous téléphone. Le chauffeur serait d'accord pour les 80 000 Togrogs que nous avons proposé. Mais rien n'est sûr, un nouveau contact est fixé à 19 heures. Nous avons le temps d'aller prendre une bière et consulter Internet. En tout cas, que d'énergies dépensée à fixer un départ encore incertain. Partira ? Partira pas ? à 19 heures 30, le téléphone n'a toujours pas sonné. Déçus, nous décidons d'aller manger un Goulash. Alors que nous venons de terminer le repas, notre « intermédiaire » arrive. Départ prévu à 21 heures, le chauffeur passera nous chercher à la Guesthouse. Tout contents, nous rentrons payer la chambre. Puis le départ est retardé à 22 heures ! Pour finir, nous quittons Moron à 23 heures. Youpiiii, c'est parti pour l’Ouest...

Dimanche 15 août 2004     MORON - ONDORHANGAY

Dans la nuit, le bus s'arrête, tout le monde s'installe pour dormir. Nous sommes dans des positions bien inconfortables. Plus qu'à attendre le lever du jour, c'est long... Enfin, on commence à voir le paysage se dessiner. Ça repart. Un peu plus loin dans la steppe, arrêt dans une Yourte. Comme à chaque fois, le thé et le pain nous sont offerts. Les passagers avec lesquels nous voyageons font tous partie d'une même famille. Ils ne se rendent pas à Ulaangom mais dans un autre un village. Nous ne savons même pas où ils vont nous déposer ! Nous roulons dans des paysages de steppes et de collines. En cours de route, des fusils sont sortis. Ça y est, nous voici en chasse ! Malgré quelques tirs, aucune prise d'un quelconque gibier. Pour midi, arrêt dans un petit resto. Nous roulons de nouveau jusqu'à ce qu'une panne nous stoppe. Heureusement, nous sommes prêts de deux Yourtes. Il est 15 heures, le vent souffle, il pleut... Mais le soleil réapparaît bien vite. Les réparations du véhicule se poursuivent et s'éternisent. Ça devient long. De temps à autre, on va boire un thé chaud dans une Yourte. A 19 heures, nous sommes toujours au même plan. Ah, il y a la traite des chèvres pour nous distraire un peu. On participe en essayant de rassembler les chèvres. Vers 21 heures 30, c'est l'heure du repas. Au menu : riz et viandes non grasse (pour une fois). La Yourte est agréable, grande, bien décorée. On est chez une famille aisée qui semble posséder de grands troupeaux. La nuit tombe, maintenant c'est la traite des vaches. Les réparations du van cessent. Pour la nuit, on s'installe de nouveau dans le véhicule. Cette fois, les matelas et couvertures sont dépliés. On est un peu serrés mais au chaud.

Lundi 16 août 2004     MORON - ONDORHANGAY

Il est presque neuf heures, il fait beau mais encore frais. Les réparations ont repris... A 11 heures 5 ça répare toujours, on est assis sur des rondins de bois au soleil. Tout est calme autour des Yourtes. Parfois, un cavalier arrive, puis repart... Au loin, les vaches broutent joyeusement. Lentement, toutes les pièces du véhicule s'assemblent. A 14 heures 15, c'est enfin le départ, on roule... Mais une heure plus tard, crevaison en pleine steppe. La réparation est vite effectuée. On repart. Les fusils sont prêts, la chasse est toujours ouverte. Ça secoue rudement. Un grand lac apparaît. A 18 heures, nous arrivons à Asgat, petit village. On s'y arrête pour réparer la roue mais apparemment, ça n'est pas le seul problème. L'autre roue est également démontée entièrement. Alors, nous entrons dans une Yourte prendre le thé. Puisque visiblement nous avons le temps, balade à travers les cabanes en bois qui composent la ville. Nous achetons aussi du chocolat et des biscuits. Un régal. Il est 21 heures lorsque nous quittons Asgat, après un repas de pâtes et viande trop grasse. On traverse toujours la steppe, les Yourtes, les collines, les troupeaux. Soudain, le mini van emprunte une autre piste, à peine visible dans l'herbe. Un peu plus tard, la nuit est tombée, nous sommes perdus ! Le chauffeur demande la route à plusieurs reprises. On roule dans l'herbe... Mais où va-t-on ? Vers minuit, on s'arrête de nouveau près d'une Yourte. C'est là que nous nous installons pour la nuit. On s'installe dans la Yourte sur des grands tapis, au chaud sous les couvertures et serrées les uns contre les autres. Nous sommes 11 !

Mardi 17 août 2004     MORON - ONDORHANGAY - ULAANGOM

A neuf heures, il fait encore frais dehors, mais le ciel est bleu. Nous sommes à 2050 mètres d'altitude. Nous découvrons un paysage vallonné, vert, d'aspect lunaire. Trois Yourtes sont posées là, au milieu de nulle part. Dans le fond, des gens travaillent près de petites buttes de terre. On dirait une mine. Nous allons à la rencontre des mineurs et pendant ce temps, tous les articles sont déchargés du véhicule. Mais qu'est-ce qu'ils font encore ??? Deux tentes sont montées un peu à l'écart des Yourtes. Bref, on attend encore. Allez, allons prendre le thé. A 12 heures 30, nous regrimpons dans le minivan et laissons derrière nous une grande partie de la famille. Nous ne sommes plus que quatre. En chemin, nous nous arrêtons dans toutes les Yourtes pour tenter de vendre des tapis et des munitions. Ça devient long et pénible. On s'arrête dans une Yourte prendre un thé et engloutir de délicieux beignets. Les autres ont le nez plongé dans une bassine de viande. Beurk ! La piste n'est toujours qu'un chemin herbeux qui serpente dans la steppe. Le chauffeur réussit à vendre un tapis et récupèrent des peaux de chèvre. Enfin, un village apparaît.

Mardi 17 août 2004     MORON - ONDORHANGAY - ULAANGOM

A 15 heures 25, nous arrivons à Ondorhangay. Une nouvelle Yourte est la pour nous, avec du thé et des bégnés. Betty va se régaler ! Maintenant, nous espérons trouver une voiture au plus vite pour rejoindre Ulaangom. Ogy, la fille de la Yourte, nous emmène à la découverte de la ville et ses petites boutiques. On visite également des temples. Nous apprenons qu'un véhicule ira à Ulaangom ce soir, à 21 heures. Ah que ce serait bien ! Puis nous avons un bon repas de pâtes, pommes de terre et viande un peu grasse. Comme toujours, nous la laissons de côté. En dessert, nous avons aussi droit à une pomme de pin dont on mange les graines. Il est maintenant 20 heures 45, on attend le départ avec impatience. En fait, il semble qu’il y ait un décalage horaire de moins d'une heure par rapport au reste du pays. A 21 heures il n'est donc que 20 heures. On patiente sagement dans la Yourte... Tout le monde se couche. A minuit moins le quart, le chauffeur de la Jeep nous réveille. Nous nous retrouvons à huit, entassés dans la petite voiture. A minuit, nous quittons la ville, c'est parti pour une nuit chaotique. Vers 3 heures 30 du matin, nous nous arrêtons près de quelques cabanes en bois. Nous passons le reste de la nuit dans l'une d'elles, inconfortablement allongés sur des tapis et serré les uns contre les autres...

Mercredi 18 août 2004     ONDORHANGAY - ULAANGOM

A 6 heures 20, le soleil se lève tout juste, nous reprenons la route. La piste longe un grand lac. La région et désertique. Tout est poussiéreux. On se sent sales. Dans la Jeep, quel inconfort ! C'est dur ! Les Yourtes que l'on passe sont grises de poussière. Mais au loin, de hautes montagnes apparaissent. Par endroits, on distingue de la neige. Puis il y a de nouveau de la verdure, la steppe telle qu’on aime la voir. Et enfin, voici Ulaangom. Le chauffeur nous dépose hors du centre-ville et nous paye un taxi qui nous laisse devant la poste. Nous visitons un premier hôtel, il n'y a pas de douche ! On trouve alors l'hôtel Uus Nuur Tsogtsolbor, un peu plus cher mais on a une belle chambre et salle de bain privée. Que c'est agréable de se sentir chez soi, sans personne autour. On retrouve enfin notre intimité après cinq jours de route non stop. On va à la banque faire un peu de change, puis on achète de quoi se faire plaisir : confiture, pain, gâteaux et chocolats. On se prend un bon coca et on se régale de toutes ces bonnes choses rien que pour nous. Ensuite, grande lessive, grande douche. Nous ressortons pour aller manger des légumes, puis Internet, puis retour à l'hôtel. En dessert, nous prenons du chocolat et des biscuits. Dès 21 heures 20, nous nous mettons au lit.

Jeudi 19 août 2004     ULAANGOM

Aujourd'hui c’est journée détente. Après le petit déjeuner, nous allons faire un tour au marché. On y trouve de tout, notamment les accessoires pour construire et aménager de belles Yourtes. En revanche, les étals de viande et de gras sont répugnants. Nous nous rendons ensuite à la gare routière. Nous nous renseignons des départs pour Olgii. Un premier chauffeur nous annonce un tarif exorbitant pour une location de Jeep et nous annonce qu'il n'y a pas de bus. Puis une autre personne nous nous oriente vers des tarifs raisonnables, en bus. Reste à trouver le bus et les passagers. Nous devrons revenir demain matin. Ensuite, 1 heure 30 d'Internet puis courses. A l'hôtel, quelqu'un nous attend. Il nous propose de partir à Olgii dès ce soir ! Pour le repas, nous avons acheté des boîtes de poisson en conserves. Mais au moment de les ouvrir, nous n'avons pas d'ouvre-boîte. Alors nous repartons à pied à la recherche de cet ouvre-boîte. On fait toutes les boutiques, on retourne au marché qui est maintenant fermé mais nulle part il n'y a de fichu ouvre-boîte. On demande partout en faisant des gestes mais rien. On rentre, désolés de ne pas pouvoir manger nos poissons. Et soudain, avec le couteau, Thierry parvient sans mal à ouvrir les conserves. On les savoure avec du pain, une bière, et en dessert, on a bien sûr du chocolat. La douche est froide.

Vendredi 20 août 2004     ULAANGOM

Première chose, aller à la gare routière. On attend un peu, plein de gens défilent dans la cabane «  radio », où les destinations sont, sur demande, annoncées au micro. On nous dit d'être prêt pour 13 heures devant l'hôtel. En attendant, balade au marché puis jusqu'au temple situé à lasortie de la ville. En fait, le temple n’est  qu'une Yourte. Vers midi, retour à l'hôtel pour manger du chocolat et attendre le véhicule... A 14 heures, toujours pas de voiture. 16 heures, rien ! C'est pénible. A 16 heures 30, nous nous rendons de nouveau à la gare routière. On nous dit de repasser demain ! Allez, plus qu'à se réinstaller à l'hôtel. On n'en profite pour demander à changer de chambre. Nous voici partis à l'étage supérieur. Pour obtenir des serviettes propres, c'est toute une histoire. Ils refont le lit tout propre avec nos draps de la première chambre ! Enfin, nous mangeons un délicieux Goulash au resto de l'hôtel. En dessert, chocolat et douche toujours froide.

Samedi 21 août 2004     ULAANGOM - OLGII   (10 heures en  Jeep - 260 kms)

A huit heures, la douche encore très froide terminé de nous réveiller. C'est reparti pour la gare routière. Tout semble bien calme. Alors que nous nous baladons dans le marché, un chauffeur vient à notre rencontre. Il va à Olgii et passera nous prendre à 13 heures à l'hôtel. Tout contents, nous envoyons un dernier message Internet est attendons sagement dans la chambre. Bien sûr, à 13 heures, rien ! 13 heures 30, toujours rien ! On se pose plein de questions, va-t-on réellement partir ? a-t-on bien tout compris ? à 13 heures 45, notre Jeep arrive. Le temps de passer prendre d'autres personnes (ils sont tous de la même famille), de charger des sacs, faire des courses... Nous quittons réellement Ulaangom à 14 heures 15. Une autre voiture se semble être avec nous. En effet, dès la sortie de la ville, les deux véhicules s'arrêtent. C'est l'heure du pique-nique arrosé de deux bouteilles de vodka. Lorsqu'on reprend la route, l'autre voiture ne suit plus.

Samedi 21 août 2004     ULAANGOM - OLGII   (10 heures en  Jeep - 260 kms)

On effectue le trajet avec des gens originaires du Kazakhstan. Au départ, la route est goudronnée, la frontière Russe n'est pas très loin. Puis une bonne piste file dans la steppe. La route monte, nous atteignons les montagnes. Le paysage est merveilleux, on effectue quelques haltes, ce qui nous laisse le temps de mieux l’apprécier. A droite, apparaît un beau lac bleu. Maintenant, l'air est bien plus frais. La piste n'est plus une piste, le sol est jonché de pierres, on avance en pleine montagne... Avant la tomber de la nuit, nous nous arrêtons dans un village. On entre dans une grande et belle Yourtes Kazakh où du thé, des biscuits et beignets nous sont offerts. Quel régal ! Lorsque nous repartons, la nuit tombe, il est 21 heures. Les couleurs sont très belles, les montagnes rougissent... Il est minuit lorsque nous arrivons à Olgii. Bien sûr, les hôtels sont fermés alors c'est le chauffeur qui nous héberge pour la nuit. On boit du thé, on mange, on regarde un peu la télé puis en se couche. Puis nous nous installons dans le canapé lit du salon.

Dimanche 22 août 2004     OLGII

Pour le petit déjeuner, on nous sert biscuits, thé en sachets, pain et confiture. On regarde la télé, puis le chauffeur nous emmène à l'hôtel Tavangbot, dans le centre-ville. Enfin, on se sent chez nous, dans une grande chambre mais sans eau chaude.

 

 

Première balade en ville, vers le marché mais sans rentrer dedans car c'est payant ! Nous rencontrons deux Suisses. Le village est petit, entouré de montagnes. Tout est poussiéreux, le vent souffle, c'est désagréable. Nous comptons repartir dès demain pour Khovd. À quatre, il devrait être plus facile de trouver une Jeep. Au repas, délicieux Goulash au resto de l'hôtel. Mais pour le dessert, c'est une douche glaciale qui nous attend.

Lundi 23 août 2004     OLGII - KHOVD   (6 heures 30 en Jeep - 211 kms)

Après notre douche gelée, nous allons à la gare routière avec Sven et Karine, les deux Suisses. Il pleut, il fait froid. Sven parle bien le Russe, ce qui nous aide beaucoup. Un chauffeur de Jeep finit par nous proposer d'aller à Khovd pour un prix raisonnable (10 000 Togrogs par personne) et nous ne serons que tous les quatre dans la voiture. Le temps de récupérer les sacs à l'hôtel et à midi, nous quittons Olgii. Bientôt, le ciel se dégage, il fait beau mais le vent est froid. Une fois de plus, nous découvrons des paysages différents et superbes. La piste n'est pas trop mauvaise, on fonce... Devant nous, les hautes montagnes (plus de 4000 mètres) et leurs sommets enneigés. Quatre cavaliers surveillent leurs troupeaux. On s'arrête dans une Yourtes boire un thé, manger du yaourt et des biscuits. On repart, Hop, crevaison ! La roue et rapidement changée. On passe des rivières, on rencontre des chameaux, des troupeaux de chevaux... Que c'est beau ! Lors d'un nouvel arrêt, autre crevaison. Un gros clou est planté dans le pneu ! Et la roue de secours est déjà utilisée. Il nous faut attendre un autre véhicule. Une première Jeep le finit par passer mais sans s'arrêter. Un minibus arrive ensuite et aide notre chauffeur pour les réparations. On reste ainsi au vent une bonne heure avant de terminer les derniers kilomètres. A 18 heures 30, le chauffeur nous dépose à l'hôtel Khovd. Pour 6000 Togrogs nous avons une chambre double mais pas de douche. Bon repas dans un petit resto puis lessive avant de terminer la soirée avec Sven et Karine.

Mardi 24 août 2004     KHOVD

Nous allons prendre une douche aux bains publics, puis balade au marché et reconnaissance de la gare routière. Notre prochaine destination reste incertaine, tout dépendra des possibilités. La seule banque ne change pas de dollars !

                   

Nous sortons de la ville pour une promenade dans les alentours. Les Suisses semblent avoir un bon temps pour partir demain en minibus, on verra... Nous mangeons dans un resto tout beau, un bon Goulash.

Mercredi 25 août 2004     KHOVD - TSETSERLEG

Nous nous rendons avec Sven et Karine à la gare routière. Pour la première fois, il y a plein de monde. C'est bon signe. En effet, nous trouvons sans mal un mini van en partance pour Ulaan Bator et qui passe par Tsetserleg en empruntant la route du nord. Vite, nous allons chercher les sacs à l'hôtel. Nous nous entassons à 18 dans le bus. A 11 heures 15, départ... La piste est bonne mais poussiéreuse. Soudain, apparaît un lac immense que nous longeons durant des heures. Au loin, les montagnes et leurs sommets enneigés. Puis on quitte le lac. Ça roule bien, notre véhicule est en très bonne état. Les kilomètres défilent un rythme satisfaisant. On fait peu de haltes. Peu à peu, le soleil se couche. On s'arrête manger dans une Yourtes et lorsque l'on repart il fait déjà nuit. Maintenant, c'est long, et il fait froid, on est tous fatigués et c'est loin d'être confortable ! Mais au moins on avance. A 4 heures 30, arrêt près d'une cabane pour le reste de la nuit. Tout le monde reste dans le véhicule. Il gèèèèle on a les jambes toutes engourdies. La nuit est bien longue !

Jeudi 26 août 2004     KHOVD - TSETSERLEG   (36 heures de minivan - 800 kms)

Au lever du jour, le sol est blanchi par le givre. On repart vers 7 heures 30, enfin ! Ça roule de nouveau, mais plus difficilement. Maintenant, on retrouve une steppe plus verdoyante et montagneuse. Vers 11 heures 30, arrêt repas qui s'éternise... Un peu plus loin, les collines sont enneigées. On grimpe un code et nous retrouvons à 2500 mètres d'altitude. Autour de nous, de la neige. D'ailleurs, ça y est, il neige. En redescendant, les steppes sont de nouveau vertes, on rencontre des Yourtes, troupeaux de chevaux et cavaliers. Par endroits, il tombe un peu de neige. L'hiver approche. Nous nous arrêtons près d'un lac et arrivons au village de Tsagaan Nuur. Là, nous allons de stations-service en station-service. Mais pas d'essence ! Alors, on roule de maison en maison. Ahhh, le chauffeur revient enfin avec un bidon. Tout le monde applaudit car l'attente a été longue ! Le voyage est aussi rythmé par la musique. Tout le monde chante, c'est sympathique et agréable. Il fait bien froid dehors et la nuit tombe. Il faut avancer les montres d'une heure. On franchit un autre col et en bas, contrôle de police. Tsetserleg est en vue. A 23 heures 30, le bus nous dépose à l'hôtel Bulgan. On a beau tambouriner à la porte, personne ne vient ouvrir. Heureusement, au rez-de-chaussée, un groupe de touristes (principalement français) discute en buvant de la vodka. Du coup, on rentre tous les quatre par la fenêtre de leur chambre ! C'est un touriste qui fait l'accueil et la visite ! A la réception, personne ! On finit par trouver la fille de l'hôtel à la douche. Pour 7000 Togrogs (sept dollars), on se retrouve dans une grande et belle chambre avec salle de bains. Pour une douche chaude, il faut aller au bout du couloir et payer 500 Togrogs par personne car l’hôtel fait également office de bains publics. Mais maintenant, on mange quelques biscuits et au lit. Ces 36 heures de voyage nous ont bien fatigués.

Vendredi 27 août 2004     TSETSERLEG

A 9 heures 30, nous partons à la banque, puis au marché avant de rentrer à la chambre pour une bonne lessive. Après une douche bien chaude, nous voici tout propres. Pour le repas, nous avons repéré un petit resto tenu par des Britanniques. On s'offre donc une pizza, plat inespéré dans cet endroit de Mongolie. Puis, nouvelle balade au marché et jusqu'au temple perché sur une colline. Nous passons la soirée avec les deux Suisses. Demain, ils repartent pour la capitale. On aura passé de très bons moments ensemble.

Samedi 28 août de 1004     TSETSERLEG

A 9 heures 30, il fait 14,5°. Il y a la queue pour la douche, normal, il n'y en a qu'une pour toute la ville ! Nous nous allons ensuite à la gare routière car demain, nous souhaitons aller à Ulaan Bator. On trouve une Jeep qui devrait partir à 7 heures. Puis nous allons nous restaurer. On se régale avec un hamburger - frites - salade, un café et un gâteau. Il fait froid et gris mais la ville reste agréable, avec les vertes collines qui l’entourent, les Yourtes blanche posée sur l'herbe.

Dimanche 29 août 2004     TSETSERLEG - ULAN BATOR   (9 heures - 525 kms)

Dès sept heures, nous sommes à la gare routière, le jour se lève tout juste. Plusieurs minibus arrivent et les chauffeurs nous incitent à monter. Une voiture particulière avec déjà deux passagers arrive. Le chauffeur nous propose de partir immédiatement. On hésite car la petite voiture ne semble pas de taille à affronter les pistes. Finalement, on obtient un tarif inférieur à celui du bus. Donc, on y va ! Nous quittons Tsetserleg à 7 heures 50. Le soleil se lève sur la steppe. La piste n'est pas trop défoncée, la voiture roule bien. Nous passons par le monastère Erdene Zuu Khiid, près de la petite ville de Kharkorine. Ce fut le premier monastère de Mongolie. On le visite au pas de course mais on apprécie l'architecture colorée. Maintenant, on a droit à une belle route goudronnée et plutôt confortable. Il nous reste environ 310 kilomètres à parcourir. Notre chauffeur fonce, on atteint même le 120 km / heure. On double tout le monde, on manque de renverser humains et vaches, la voiture rebondit et nous on se cogne presque la tête au plafond ! Les voitures renversées sur le bas-côté de la route ne font pas pour autant ralentir le chauffeur. Puis de nouveau, la route est en mauvais état, avec des trous partout. Parfois, le sol touche le bas de la voiture et on se retrouve dans un nuage de poussière. Et on rebondit de plus belle ! Pas le temps de regarder le paysage, l'intrépidité de chauffeur nous stresse. Nous n'avons fait aucune halte. Enfin, Ulaan Bator est en vue. Nous arrivons à 16 heures 50, nous sommes déposés devant la « Serge’s Guesthouse ». Ouf ! Pour 12 000 Togrogs, nous avons une grande chambre double. La salle de bains et dans le couloir, à partager avec une autre chambre de trois personnes. D'ailleurs, la Guesthouse est composée d'un petit appartement avec deux chambres et une cuisine. Il y a même l'eau chaude, c'est super ! Pour le repas, nous nous offrons une délicieuse pizza dans le restaurant italien le plus chic du pays (pourtant pas si cher que ça). Pour finir, on profite de la douche bien chaude, ont fait un peu de lessive, et au lit.

Lundi 30 août 2004     ULAN BATOR

Notre mission principale est de faire prolonger nos visas déjà expirés depuis trois jours. On risque une forte amende. D'abord, on va retirer de l’argent puis c'est parti pour l'office de l'immigration. Il y a des gens partout, plein de bureaux, difficile de savoir où s'adresser. Une employée remarque tout de suite que nos visas sont expirés et nous envoie dans le bureau du chef. Celui-ci nous pose des questions, un vrai interrogatoire. Pour excuser notre illégalité, on lui dit que le bus est tombé en panne au milieu de nulle part, et que nous aimerions poursuivre la visite de son si joli pays... Pour cela, il nous faut une prolongation de un mois supplémentaire. Dans un premier temps, il est question que nous n'obtenions que 10 jours d'extension du visa. Puis il faut faire une copie du passeport et acheter des feuilles de papier dans un autre bureau, afin d'écrire une lettre de motivation indiquant pourquoi nous souhaitons étendre notre séjour. Et pas question de gribouiller un mot vite fait, certaines personnes doivent recommencer plusieurs fois ! Puisque nous avons bien travaillé, notre récompense est d'obtenir un mois de prolongation. Et pas d'amende pour cette fois ! Dans un autre bureau, il faut acheter un formulaire, le remplir. A un guichet encore différent, il faut payer le visa (61 dollars + 5000 Togrogs par personne), obtenir un reçu et déposer le tout au premier guichet. Et voilà ! Demain, nous récupérerons les passeports. Après tout ça, il est l'heure d'aller manger un hamburger, puis faire Internet. Dans un supermarché, nous rencontrons Sven et Karine, nos amis suisses. Ils résident dans une autre Guesthouse inconfortable, sans eau chaude. Pour le repas, nouvelle pizza. En rentrant à l'hôtel, nous rencontrons le professeur d'université avec qui nous avions fait le trajet en Jeep Hatgal - Moron. On se donne rendez-vous pour déjeuner ensemble demain.

Mardi 31 août 2004     ULAN BATOR

Nous partons pour l'office de l'immigration afin de récupérer nos passeports. Les visas ont bien été prolongés de un mois. On rencontre de nouveau les Suisses, rendez-vous demain pour déjeuner. A 13 heures, nous retrouvons nos amis professeurs d'université, Choi et Tungalag. Tous ensemble, nous prenons un taxi et nous retrouvons dans un restaurant chinois. On se régale avec du riz, légumes, viandes et nouilles. Nous sommes leurs invités, ils ne nous laissent rien payer. Nous rentrons au centre-ville tandis que nos amis reprennent le chemin de l'université. A la Guesthouse, la chambre d'en face et libre, nous avons l'appartement rien que pour nous ! Allez, à la douche !

Mercredi 1er septembre 2004     ULAN BATOR

Nous allons à la gare routière et nous renseignons pour nous rendre dans le désert de Gobi, à Dalanzadgad. Comme toujours, il n'est pas simple d'obtenir le moindre renseignement et surtout de trouver le bon véhicule. Hier, nous nous sommes renseignés sur les tours organisés mais pour deux personnes, ça revient assez cher et les prix indiqués ne comprennent pas l'essence, l'hébergement, la nourriture... Avec un peu de persévérance, on finit par trouver quelqu'un qui semble y aller. Le trajet s'effectuera en mini van. Rendez-vous demain à neuf heures. A 13 heures, nous retrouvons les Suisses aux restos mexicains. Ils sont sur le point d'acheter une Jeep pour environ 2000 $ afin de poursuivre leur voyage.

Jeudi 2 septembre 2004     ULAN BATOR  - DALANZADGAD   (14 heures - 500 kms)

A huit heures 45, on prend nos sacs et partons pour la gare routière. On appréhende déjà en pensant à l'éventuelle longue attente que nous devrons probablement subir avant que le bus ne parte. À neuf heures, nous sommes prêts des mini vans mais il n'y a personne. Celui qui devait passer nous prendre n'est pas là ! Puis un mongol nous aborde, il parle quelques mots d'anglais et nous fait comprendre qu'il faut aller à une autre gare routière. On prend donc un taxi avec lui. Il nous dirige vers une Jeep en excellent état. Peu de temps après, on passe chercher d'autres personnes. Nous voici 8 au total. A 10 heures 45, nous quittons la ville. Enfin, le temps de faire le plein d'essence un peu partout, il est 11 heures 20. Nous sommes de nouveau entourés par les steppes. Celles-ci sont maintenant moins vallonnées, nous descendons plein Sud et tout est sec. Les Yourtes et troupeaux se font de plus en plus rares. La voiture roule bien, la piste est correcte. En contournant un Ovoo (monticules sacrés), on crève. Le changement de roue est rapide. Vers 17 heures 30, nous faisons halte à mi-parcours, dans la ville de Mandalgovi. Au petit resto du coin, on rencontre Martine, la Française que nous avions rencontrés à Moron. Elle se rend également à Dalanzadgad et espère trouver un véhicule ce soir. Notre chauffeur répare la roue crevée, et c'est reparti. Maintenant, le paysage est beaucoup plus désertique. Il y a de rares chameaux mais c'est tout. Ça roule toujours bien. De temps en temps, on fait de brèves haltes en pleine nature. Puis la nuit tombe... A une heure du matin, le chauffeur nous dépose devant un hôtel. Pour 15 $, on se retrouve dans une suite avec salon, deux chambres, deux salles de bains ! Mais pas d'électricité. On s'éclaire à la bougie et on va vite au lit, fatigués.

Vendredi 3 septembre 2004     DALANZADGAD

Nous sommes réveillés de bonne heure par notre chauffeur d'hier qui vient nous chercher pour un tour dans le désert alors que nous n'avons encore rien prévu ! Douche froide mais on se décrasse de la poussière. On essaie de demander à avoir une chambre plus petite et moins chère mais apparemment, c'est impossible. Alors, on va visiter l'hôtel d'en face, les chambres sont bien mais il n’y a même pas de robinet pour se laver les mains ! Nous allons alors à la Guesthouse. Là, on peut avoir une chambre double, pas de douche chaude mais on peut se laver. Nous récupérons nos sacs et nous y installons. La propriétaire parle anglais et nous propose des tours dans le désert de Gobi. Or, ça n'est pas donné et le tarif le ne comporte que la voiture avec chauffeur. Le plus économique serait de trouver d'autres touristes pour partager les frais. Donc au on attend, on verra bien. Nous nous promenons en ville, dans le petit marché et ses boutiques. De retour à la Guesthouse, la gérante nous annonce qu'elle doit partir demain pour Ulaan Bator. Nous comprenons qu'il faudra nous lever à 6 heures 30 et vider les lieux !

Samedi 4 septembre 2004     DALANZADGAD

Nous sommes réveillés dès six heures, et il faut faire vite ! A 6 h 30, il fait encore noir et nous nous retrouvons tout seuls dehors. Du coup, nous retournons à notre premier hôtel : le Devshil Hôtel. Du coup, on récupère notre suite ! Comme on dispose de tasses et thermos d'eau chaude, on se fait un café et mangeons biscuits et chocolat. On est bien ici finalement. Lessive, nos vêtements étaient tout poussiéreux et douche froides. Une fois dehors, le soleil nous réchauffe vite.

                   

A la sortie de la ville, un grand supermarché nous permet d'acheter du fromage. A la télé, on écoute les chanteurs mongols, ce sont les musiques que l'on entend partout et qui accompagnent nos longs trajets en bus ou Jeep... Ensuite, balade en dehors de la ville. Au loin, des montagnes et tout autour, le désert. Que la ville est petite ! Il fait chaud, on fait une pause au bar et buvons une bière bien fraîche. A la poste, nous pouvons faire Internet. De retour à l'hôtel, une bonne surprise nous attend : l’eau est chaude. Vite, une douche ! Quel bonheur !

Dimanche 5 septembre 2004     DALANZADGAD

Dehors, tout est gris, il y a un vent fort qui balaye toute la poussière, tout s'envole. On a l'impression d'être dans une ville fantôme. Lorsque le temps s'éclaircit, on se rend à la gare routière. Nous prenons des renseignements pour aller à Sainshand. Visiblement, on aura BEAUCOUP de mal à trouver une voiture ! On traîne par-ci par-là. Internet est fermé, le bar est également fermé. On se fait un café, on mange un peu, on regarde la télévision, on ressort... A la réception, personne n'est là pour remplir notre thermos d'eau bouillante. Alors on attend... Longtemps... ! Un peu de lavage, puis douche.

Lundi 6 septembre 2004     DALANZADGAD

On a mis le réveil pour huit heures mais on est enrhumés et fatigués alors lever vers 10 heures. Le ciel est tout bleu. Petit déjeuner, puis l'eau est déjà chaude pour la douche. Que c'est agréable. Nous repartons ensuite à la gare routière, toujours pas de Jeep pour Sainshand. On a beau persévérer, le trajet semble impossible. Apparemment, une Jeep part pour Ulaan Bator demain, alors nous nous résignons à retourner vers la capitale. Au retour du marché, on rencontre soudain Martine. Elle arrive tout juste de Mandalgovi, après trois jours de galères ! Super, on va peut-être pouvoir organiser un tour dans le Gobi. Enfin ! on n’attendait plus Martine !

Mardi 7 septembre 2004     DALANZADGAD

Accompagnés de Martine, nous nous rendons une fois de plus à la gare routière afin de trouver une Jeep pour une excursion dans le désert. Quelques personnes essaient de nous aider mais sans résultat. Et il y a très peu de véhicules. On se renseigne aussi dans le grand supermarché à l'autre bout de la ville. Une caissière parle quelques mots d'anglais et semble pouvoir nous trouver un chauffeur. Elle viendra plus tard à l'hôtel, on verra bien... Vers 13 heures, déjeuner de fromage, pain et gros cornichons. Alors que nous sommes sur le point de retourner à la gare routière, une Coréenne frappe à la porte, elle cherche d'autres personnes pour partager les frais d'une Jeep. Il y a également deux Polonais, ils ont trouvé la Jeep, le chauffeur et même négociés les tarifs. Nous serons 6, un peu entassés mais ça ne revient pas cher (moins de 20 $) par personne pour deux jours. Rendez-vous donc demain matin à six heures ! Super ! On n'y croyait plus ! On fait des courses au supermarché, heureux de l'arrivée de ces touristes qui tombent soudain du ciel !

Mercredi 8 septembre 2004     DESERT DE GOBI

Lever à cinq heures. A 6 heures 30, il fait encore nuit, notre chauffeur arrive et nous partons. Deux personnes prennent place sur le siège passager avant de la Jeep et quatre à l'arrière. Nous nous dirigeons vers les montagnes rougies par le lever du soleil. Il est encore tôt lorsque nous entrons dans le parc national du Gobi. Lors d'une halte, nous faisons une balade. Autour de nous, de hautes roches se dressent, nous suivons la rivière. Nous marchons durant plus d'une heure, sans nous lasser du paysage, ces montagnes inattendues dans une région si désertique. Puis il faut faire demi-tour car le sentier n'en finit pas. Nous formons un bon groupe : deux Polonais, une Coréenne, et trois Français. A 11 heures 45, nous sommes de nouveau prêt de la Jeep pour un léger repas de pain et chocolat. Nous roulons de nouveau au travers de ce magnifique décor de montagnes, on passe dans les gorges étroites, ça monte, et d'un coup, tout redevient plat ! Tout au long du parcours, bien sûr, la musique et les champs mongols nous accompagnent, c'est magnifique. La piste n'est pas trop mauvaise, on la suit lentement...

Mercredi 8 septembre 2004     DESERT DE GOBI

Quelques arrêts nous permettent d'apprécier le calme et l'immensité de la steppe aride. Il y a peu de Yourtes. Par contre, des chameaux se baladent librement. Puis nous longeons les dunes de sable. A 18 heures 10, nous arrivons sur notre lieu d'hébergement, proche des plus hautes dunes. Nous nous installons tous les six dans une Yourte. Les Polonais marchandent même la nuit annoncée à 3000 Togrogs par personne. Ils sont de bons négociateurs. Après le repas, c'est un peu d'exercice qui nous attend : montée au sommet des dunes. La montée est raide, marcher dans le sable est épuisant. Mais de là-haut, une superbe vue nous récompense et nous assistons au coucher du soleil. La descente est géniale, on se laisse glisser dans la pente. Lors de cette descente, nous avons droit au chant des dunes (sons occasionnés par le vent). De retour à la Yourte, pas d'eau pour se rincer ne serait-ce que les mains. On se couche couverts de sable et de poussière sur des matelas installés sur le sol. Il y a plein de souris qui courent partout et nous frôlent ! Bonne nuit !

Jeudi 9 septembre 2004     DESERT DE GOBI - DALANZADGAD

A neuf heures, Tout le monde est debout. A 10 heures 40, on roule, le temps est gris, il pleut mais les paysages sont toujours grandioses. De temps en temps, un puits, quelques maisons. Des gazelles traversent la piste. Vers 14 heures 30, repas dans un village, une soupe est la bienvenue. On reprend la piste jusqu'à des petites falaises rouges. Là encore, la vue est très belle. Ensuite, direction Dalanzadgad, c'est toujours plat...

                   

Le chauffeur nous dépose à l'hôtel à 18 heures 30. Nous dînons tous les six dans un bar. Pour l'addition, les Polonais chipotent encore pour quelques centimes. Les discussions n'en finissent pas ! En contrepartie, nous réussissons à trouver un véhicule pour partir dès demain à Ulaan Bator. Avant de nous coucher, douche froide. Il est minuit.

Vendredi 10 septembre 2004     DALANZADGAD - ULAN BATOR   (16 heures)

Comme convenu la veille, le mini van passe nous prendre à l'hôtel vers 10 heures. Mais le vrai départ n'est qu'à 11 heures 40, après avoir tourné un peu en ville et prix de l'essence. On roule bien... Vers 14 heures 30, pause déjeuner dans un village. On se prend une soupe aux légumes et viande qu'il faut trier car trop grasse. On repart à 15 heures 35. Nous ne sommes pas encore à mi-parcours. A 19 heures 30, nous arrivons à Mandalgovi. Nouvel arrêt repas.

                   

Nous repartons à 20 heures 45. Le deuxième conducteur est ivre ! La nuit est tombée, voilà que le chauffeur déjà bien saoul retire le globe qui protège la lampe du plafond et ouvre une bouteille de vodka. Le protège lampe devient alors tasse. Malgré les secousses, à tour de rôle, tout le monde réussi à boire sa dose de vodka, dans une joyeuse ambiance. Il y a la musique, les passagers chantent, on roule... La fatigue se fait sentir, mais les secousses nous interdisent de dormir.

11 septembre 2004     Arrivée à ULAN BATOR

A 3 heures 30, le conducteur nous dépose au centre-ville. Les Polonais discutent encore le prix du bus au moment de payer ! Chacun se sépare, nous nous rendons dans des Guesthouses différentes. Nous retournons à la Serge’s Guesthouse, il est cinq heures lorsque nous nous couchons. A 10 heures 40, bonne douche, puis lessive.

Pour déjeuner, nous allons dans notre restaurant préféré manger une grande et délicieuse pizza. A 17 heures, nous retrouvons Martine devant le Department Store, le plus grand magasin de la ville. Ensemble, nous prenons un café et nous baladons dans les boutiques. Nous passons la soirée avec Martine, les Polonais, et Jo, la Coréenne dans un petit restaurant mongol.

12 septembre 2004     ULAN BATOR

Ce matin, nous devons changer de chambre car de riches personnes doivent arriver et prendre notre place ! Bien sûr, nous sommes prévenus au dernier moment ! Sagement, nous acceptons et transférons nos sacs dans une autre pièce. Mais nous nous apercevons que derrière notre nouvelle chambre se trouve une autre chambre, ce qui occasionnerait un va-et-vient de personnes inconnues. Il est 11 heures 30 passé, nous avons rendez-vous avec Martine dans quelques minutes. Betty va donc la chercher à sa Guesthouse et se renseigne si une chambre double serait disponible. Malheureusement, tout est complet. Finalement, nous obtenons une autre chambre, dans notre Serge’s Guesthouse. Que c'est compliqué ! Puis nous partons tous les trois à la gare routière. Martine veut également se rendre dans l’Est du Pays avec nous. Nous nous apercevons que nous ne sommes pas à la bonne gare routière. Les départs pour Ondorkhaan se font à partir d'un un marché. Nous nous y rendrons directement demain matin. Nous allons ensuite à la gare ferroviaire afin de prendre quelques renseignements sur les trains pour Hohot, en Chine. Le soir, au repas en compagnie de Jo, la Coréenne, et Martine.

Vendredi 13 septembre 2004     ULAN BATOR - ONDORKHAAN   (7 heures - 331 kms)

Lever à sept heures, douche, la dernière avant... ? A neuf heures, nous passons chercher Martine et prenons tous les 3 un taxis. Celui-ci nous dépose dans une gare routière qui n'est pas la bonne ! Enfin, on finit tout de même par arriver là où plusieurs Jeeps sont alignées. Nous trouvons rapidement la bonne Jeep qui part pour Ondorkhaan. Il est 9 heures 30, le départ est prévu pour midi. En attendant, balade au marché. Un peu avant midi, nous grimpons dans la Jeep et roulons dans la ville. On s'arrête dans un premier garage pour embarquer des vitres et un chargement de pneus. Ça prend du temps, on attend... On repart et nouvel arrêt dans un autre garage. Encore des pneus. On attend... Puis on retourne à la gare routière pour charger (dans la remorque) des meubles de Yourtes. On attend encore, longtemps, on s'endort même ! Enfin à 15 heures 30, c'est le vrai départ. La route est goudronnée sur les premiers 100 km. Puis c'est la piste, les trous, ça saute ! Le temps est légèrement brumeux, les vertes steppes nous entourent. Il manque la musique et les champs mongols qui se mêlent si bien au décor. A 19 heures, arrêt pour le repas. La halte est brève, pour une fois c’est très rapide. On repart vers 19 heures 35. La nuit tombe vite, maintenant on a hâte d'arriver. A 22 heures 30, des lumières apparaissent, le chauffeur nous dépose au « Ganga Hôtel ». Horreur, pas de douche ! Nous prenons un dernier verre au bar, avec des jeunes. On partage la vodka mais il est frustrant de ne pas pouvoir communiquer. Il nous parlent en Mongol ! On se couche vers une heure.

Mardi 14 septembre 2004     ONDORKHAAN

Lever vers 9 heures 15. Nous voulons nous rendre à Dadal. Or, le prochain bus ne part que jeudi. Alors nous allons à la gare routière. Là, pas de véhicule et louer une Jeep reviendrait trop cher. Bon, nous nous baladons dont tous les trois (avec Martine)... Nous rencontrons Haneke, une hollandaise. Nous dînons en sa compagnie. Dieu lui est apparu et lui a suggéré de se rendre en Mongolie. Elle réside donc à Ulaan Bator depuis plus de quatre ans. Sa foi est impressionnante. Elle est joyeuse et sa passion pour Dieu nous laisse tous les trois perplexes ! Tous ses déplacements, ces rencontres et décisions sont guidées par Dieu : « un néon m'est apparu, avec Mongolie est écrit dessus, alors je suis allée en Mongolie. » Elle prie ensuite à haute voix pour nous et paye même la totalité du repas avant de nous quitter. Nous terminons la soirée au bar de l'hôtel avec une vodka.

Mercredi 15 septembre 2004     ONDORKHAAN

Après le petit déjeuner, balade avec Martine près de la rivière. Avant cette petite promenade, nous achetons nos billets de bus à la poste. En effet, nous devrons prendre le bus postal pour nous rendre à Dadal. Le directeur de l'hôtel nous accompagne et nous aide dans cette démarche. Il parle bien anglais. Nous visitons le temps, les moines prient. Vers 14 heures, nous sommes attablés devant une bonne omelette. Puis nous allons aux bains publics prendre une bonne douche. Quel plaisir de se laver les cheveux et ressortir tous propres !

Jeudi 16 septembre 2004     ONDORKHAAN - DADAL   (9 heures - 266 kms en bus postal)

Le réveil sonne à 6 heures 15. Et le départ est prévu pour huit heures. Tout le monde s'entasse parmi les sacs postaux. A 8 heures 30, on roule mais on s'arrête juste avant la sortie de la ville pour effectuer déjà quelques réparations. Enfin, nous partons réellement à 9 heures 15. Le temps est brumeux, très gris et toute la journée, il pleut sans interruption. Ces paysages de steppe jaunie seraient si beaux sous un ciel bleu. Au fur et à mesure, on dépose des passagers près des Yourtes. La piste et boueuse, le bus dérape et avance très lentement. Dans quelques villages, on dépose des sacs de courrier. 17 heures : on en a marre, c'est long, et il pleut, on a les pieds gelés ! Les paysages deviennent plus vallonnés et boisés, on passe des rivières, c'est chouette mais la pluie gâche le plaisir. Ah, quelqu'un ouvre une bouteille de vodka, on boit à tour de rôle. Ça réchauffe. A 19 heures 45, nous atteignons le petit village de Dadal. Apparemment, il n'y a pas d'hôtels alors le chauffeur nous dépose au camp touristique «Gurvan Nuur », situé à 2 kilomètres du village. Nous nous retrouvons tous les trois dans une cabane en bois, au milieu des arbres. On a droit à un bon repas de pain, beurre et ravioli. Tout est calme. A 21 heures, nous sommes prêts à nous coucher. Mais dès demain matin, il nous faudra trouver un véhicule pour Ulaan Bator et ça n'a pas l'air d'être facile ! Notre visa expire le 26 septembre et il y a un train pour la Chine le 24 septembre. Il devient urgent de faire les réservations.

Vendredi 17 septembre 2004     DADAL

Ce matin, on a un beau ciel bleu ! Après le petit déjeuner, vient le moment de payer la chambre : 6000 Togrogs par personne ! Trop cher ! Alors on déménage dans un grand bâtiment rond en bois, en forme de Yourte. Du coup, on a notre propre chambre et Martine la sienne. On rencontre aussi un autre touriste, un Américain. Le pauvre, il est un peu malade ! Nous nous baladons tous les trois prêts des lacs et dans la forêt de pins. Un chien berger allemand nous accompagne, il grogne même après les vaches pour qu'elles s'écartent de notre chemin. Nous apprécions les belles couleurs de l'automne. Nous ne sommes qu'à 25 kilomètres de la Sibérie et le vent et glacial. Soudain, le chien aboie avec insistance. De toute évidence, il veut que nous fassions demi-tour. De toute façon, il est l'heure de rentrer manger. Après un repas d'une soupe à la viande, nous nous rendons au village situé à 2 kilomètres. Le vent sibérien nous glace le visage. Au village, quelques petites boutiques en bois sont ouvertes, on achète biscuits et chocolats. Des gens complètement ivres dégringolent de cheval, un autre cavalier titube... Il n'y a aucun véhicule. Alors, on se renseigne dans une boutique sur les possibilités de nous rendre à Ulaan Bator. Il semblerait que nous puissions avoir un véhicule rapidement. Nous devons revenir demain à 10 heures. De retour au camp, nous repartons pour une balade à travers bois. Un autre chien berger allemand nous accompagne, nous l'appelons « Gaufrette ». Le sol est tapissé de feuilles jaunes. La nuit arrive vite et à 20 heures, on a de la lumière. Vive l'électricité. Gla gla, il ne fait que 13 degrés.

Samedi 18 septembre 2004     DADAL - ULAN BATOR   (20 heures)

Au petit déjeuner, nous avalons de délicieux beignets. Vers 10 heures, nous nous rendons au village en compagnie de notre fidèle Gaufrette. Dans la boutique, on nous confirme qu'une Jeep partira bien aujourd'hui pour Ulan Bator. Elle passera nous prendre au camp entre 16 heures et 18 heures. Il fait très beau et nous avons le temps de faire une autre balade. Une Jeep nous ramène à l'hôtel mais gaufrette refuse de monter dans la voiture est court derrière. Il faut sans arrêt l'appeler mais elle suit. Gaufrette nous accompagne ensuite en balade. Nous traversons des forêts de pins. Plus loin, on rencontre un cavalier, il a beaucoup bu. Il est même prêt à nous laisser son cheval ! On se retrouve ensuite dans une steppe toute plate, un petit troupeau de chevaux broute joyeusement. Nous approchons de la rivière, Gaufrette saute dans l'eau, nage, gambade, courre après quelques veaux apeurés. Elle s’assieds près de nous, apprécie également la beauté du paysage. Visiblement, elle est toute heureuse. Gaufrette nous lance régulièrement de joyeux regards complices… On apprécie ces moments si nature…

Samedi 18 septembre 2004     DADAL - ULAN BATOR   (20 heures)

On suit un petit sentier qui surplombe la rivière, on s'assoit en contemplant ce paysage splendide, qui n'est que pour nous ! De retour au camp, une dame nous informe que la Jeep passera nous prendre à 18 heures. Allez, Betty à le temps de faire un petit shampooing rapide à l'eau glacée. A 18 heures, la Jeep arrive, on laisse derrière nous Martine et Gaufrette. Nous passons prendre plusieurs autres passagers, nous nous retrouvons à 7 au total. Il est 18 heures 50 lorsque nous quittons Dadal. Le soleil se couche. Nous faisons halte dans une petite maison en bois. Une vieille dame nous offre le thé, du pain, du beurre, et même de la vodka ! L'endroit est magnifique, la piste s'enfonce dans la steppe, un cavalier apparaît... On roule lentement. Puis le moment redouté arrive : la nuit. Le ciel est tapissé d'étoiles. Plus tard, il fait noir, nous nous arrêtons devant une large rivière. Il faut prendre le bac pour traverser. C'est en fait une grosse plate-forme en bois et on avance en tirant un câble à la main. Il fait froid, le vent est glacial. A trois heures, on s'arrête manger dans une Yourte. On y reste plus d'une heure, c'est agréable. Quelle heure est-il ? On s'arrête au milieu de nulle part pour dormir. Le vent froid s'infiltre dans la voiture.

Dimanche 19 septembre 2004     Arrivée à ULAN BATOR

Vers 6 heures 30, on repart, le sol est blanc de givre. Au loin, les hautes collines sont enneigées. La voiture à un problème, on roule de plus en plus lentement. Il nous reste 110 kilomètres à parcourir mais enfin, nous retrouvons le goudron ! Pour passer les contrôles de police, des personnes doivent descendre de la Jeep et prendre un taxi pour aller plus loin car nous sommes trop nombreux là-dedans ! A deux reprises, le chauffeur doit sortir quelques billets pour satisfaire les policiers. La route est longue, très longue. Quand va-t-on arriver ? On roule à 20 km / heure, on n'en voit pas le bout ! Le vent est froid, il y a un peu de neige. A 15 heures, nous voici à la capitale. Nous nous retrouvons par contre dans la banlieue, assez éloignés du centre-ville. Nous devons prendre un taxi qui nous dépose près du Department Store. De là, nous marchons jusqu'à la Khongor Guesthouse. La propriétaire nous conduit dans un autre immeuble. C'est un appartement prévu pour des Japonais. Nous avons une toute petite chambre avec télévision. Seule une autre chambre est occupée. On peut même faire thé et café. On est bien. On ressort prendre un café et manger un gâteau, puis douche ! Ah, quel plaisir ! Pour un dollar, c'est la machine qui lave notre linge. Nous terminons la soirée par une délicieuse pizza, puis vodka - Coca dans notre chambre. Quel luxe !

Lundi 20 septembre 2004     ULAN BATOR

Après être passés à la banque, nous nous rendons à la gare et réservons nos billets de trains pour la Chine. Nous nous quitterons Ulan Bator vendredi 24, à 20 heures 10. Nous allons ensuite à l'ambassade de Chine afin de prolonger notre visa. Malheureusement, cette démarche ne peut être effectuée d'ici. Le soir, nous retrouvons Martine pour le dîner.

Mardi 21 septembre 2004     ULAN BATOR

Aujourd'hui, séance de cinéma, puis ballade et Internet.

Mercredi 22 septembre 2004     ULAN BATOR

Ce soir, nous avons rendez-vous avec nos amis mongols Choi et Tungalag. A notre tour, nous les invitons au restaurant puis allons boire un dernier faire dans un bar. Cette dernière soirée ensemble est excellente.

Jeudi 23 septembre 2004     ULAN BATOR

Grasse matinée. On déjeune tard, on sort faire quelques courses, on écrit des cartes postales... C'est notre dernière soirée en Mongolie, on se fait un bon restaurant mexicain.

Vendredi 24 septembre 2004     ULAN BATOR - HOHOT

On libère la chambre vers midi. Dernière promenade avant de récupérer nos sacs et prendre un taxi pour la gare. Quel bien cela fait de savoir que le trajet va s'effectuer en train couchettes, confortablement installé ! Sur le quai, nous avons le plaisir de voir Choi et Tungalag venus et exprès nous dire au revoir. Ils nous aident à nous installer dans le compartiment et nous offrent une peinture sur cuire. Le dessin représente un paysage mongol, avec des Yourtes et cheveaux. C'est un cadeau magnifique ! Derniers signes d'adieu et à 20 heures 10, le train par part. Dommage, il fait déjà nuit, on ne voit rien, mais il y a la musique et les chansons que l'on aime. On fait connaissance avec notre compagnon de compartiment, un américain professeur de yoga et d'anglais. Et dans le compartiment voisin, ce sont des Mongols qui vivent aux États-Unis depuis plus de 50 ans. On nous sert des plateaux repas, du thé. Puis on se couche, on s'endort bercés par les mouvements du train.