Mardi 25 janvier 2005     STUNG TRENG - DON KHON

Nous embarquons ensuite tous les six à l'arrière d'un pick-up qui nous dépose 25 kilomètres plus loin, à Ban Nakasang. De là, il faut de nouveau prendre un petit bateau pour l'île de Don Khon. Après 20 minutes de navigation, nous accostons près d'une Guesthouse. Nous longeons un sentier bordé de cocotiers, traversons un pont, sans trop savoir où nous allons.

                   

Puis nous stoppons devant une Guesthouse et prenons une chambre. Ouf, il fait 35° et pas un brin d'air. On peut enfin se désaltérer et manger un pancake. Puis balade. Le fleuve est parsemé d'arbustes et d’îles. Partout, les grands cocotiers s'élancent vers le ciel. Puis nous restons un long moment à la terrasse d'un restaurant qui surplombe la rivière jusqu'à ce que la chaleur soit plus supportable. Et dire que c'est l'hiver ! A 18 heures, la nuit tombe, on attend avec impatience l'électricité qui permettra aux ventilateurs de nous faire un peu d'air. Un peu avant 18 heures 30, lumière ! Vite, une douche !

Mercredi 26 janvier 2005     DON KHON - PAKSE   (2 heures 30)

Le réveil sonne à cinq heures mais il fait nuit et nous n'avons pas d'électricité. On se prépare dans le noir. A 6 heures 20, nous partons à bord du bateau de l'hôtel. 20 minutes plus tard, nous mettons pied à terre. Il faut marcher un peu pour rejoindre la gare routière de Nakasang. On monte dans un bus qui démarre à sept heures. Nous rejoignons le goudron, la route est belle. Sur le bas-côté, toujours des maisons en bois. Le trajet dure environ 2 heures 30. A 15 kilomètres de l'arrivée, le bus nous dépose près d'un marché. De là, nous prenons une sorte de Tuk tuk qui se présente comme un side car. Ainsi, on arrive au Lankham hôtel. On se prend une chambre avec douche chaude, il y avait longtemps. Il est 10 heures, nous voici déjà installés. Nous allons déjeuner, du bon pain comme en France avec beurre et confiture. Puis nous allons marcher un peu, les rues sont calmes. Même au marché, il n'y a pas foule. Nous nous connectons à Internet durant environ une heure puis c'est le moment de faire de la lessive puis prendre une douche. Ah NON, c’est FROIIIIID ! Thierry réussit à obtenir l'eau chaude, il n'y avait qu'un bouton à tirer ! Nous allons dîner dans un resto italien. Nos hamburgers sont minuscules, accompagnés de trois frites. Le patron s'impose à la table de nos voisins, ça les fait fuir !

Jeudi 27 janvier 2005     PAKSE

Nous payons la chambre et réservons nos billets de bus pour Vientiane. Puis nous visitons le temple. On discute un peu avec des moines qui y étudient. Qu'ils sont beaux, vêtus en orange avec leur parapluie.

Vendredi 28 janvier 2005     PAKSE - VIENTIANE   (14 heures - 676 kms)

Nous sommes prêts à sept heures, et le bus passe nous chercher à l'hôtel. On s'arrête régulièrement pour laisser monter les gens. Un peu avant 11 heures, il faut changer de bus !? on n'y gagne pas au change, celui-ci s'arrête partout, on n'avance pas ! Il n'y a pas de climatisation, on transpire... Tiens, un nouvel arrêt pour changer une roue ! 50 kilomètres plus loin, nouvel arrêt. La halte dure quand même trois quarts d'heure, c'est long et il fait chaud, si chaud dans ce bus. Un peu plus loin, énième arrêt à la station service. Ensuite, ça roule mieux mais il est déjà 15 heures 30 et on a juste fait un peu plus de la moitié du trajet ! Le soleil se couche sur la rivière, les villages... Au loin, le contour des montagnes se découpe. A 18 heures 30, il fait nuit, c'est encore loin ? A 21 heures, ça y est, nous y sommes ! Un Tuk tuk nous dépose au centre ville de Vientiane. On s'aperçoit qu'il n'est pas simple de trouver un hébergement. Soit c’est complet, soit c'est trop cher ! On marche un moment, entrons dans toutes les Guesthouses. Et on finit par prendre une chambre à 12 $. Il est à présent plus de 22 heures, vite, allons boire et manger ! La plupart des restaurants sont fermés, on se contente d'un pancake acheté à un vendeur ambulant. Ensuite, une bonne douche et au lit.

Samedi 29 janvier 2005     VIENTIANE

Aujourd'hui, promenade dans les rues calmes du centre ville. Ça n'est pas bien grand. Vientiane a plus l'allure d'une petite ville de province que d'une capitale. Le soir, on prend une bière en regardant le soleil se coucher sur le Mékong. 

Dimanche 30 janvier 2005     VIENTIANE

Après le petit déjeuner, nous nous rendons à la gare routière. Nous prenons un bus pourle Buddha Park. On s'entasse dans le minibus ! Nous mettons environ une heure pour parcourir les 24 kilomètres. Comme son nom l'indique, le Buddha Park contient plein de Buddhas, dont un couché, particulièrement grand. En sens inverse, nous reprenons un minibus beaucoup moins bondé. Qu’il fait chaud, pas un brin d’air. Comme hier, au soleil couchant, nous allons nous détendre près du Mékong.

Lundi 31 janvier 2005     VIENTIANE

Ce matin, nous allons louer des vélos. Hier matin, en prenant notre petit déjeuner, une idée nous est apparue : et si on allait en Birmanie, c'est si proche ! Donc, nous pédalons joyeusement pour l'ambassade. Le visa n'est pas très cher (20 $) mais il n'est pas possible de s'y rendre par voie terrestre. De plus, nos déplacements sur place seraient limités. Bref, ça n'est pas simple. Nous laissons donc tomber pour le visa.

                   

Nous nous rendons à l'ambassade de France pour tenter d'obtenir des renseignements complémentaires sur la Birmanie. Mais personne ne peut nous donner la moindre information. Sur Internet, nous n'avons pas plus de chance. Conclusion : nous n'irons pas en Birmanie. Nous reprenons les vélos pour aller voir le Stupa That Luang tout doré. Puis nous allons rendre les vélos, puis admirer le coucher du soleil sur le fleuve.

Mardi 1er  février 2005     VIENTIANE

Pour aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose à dire. Nous allons nous balader et visitons ce qui semble être l'hôtel le plus chic et le plus gros de Vientiane. La chambre la moins chère est à 150 $ mais en ce moment, il y a 50 % de réduction !

Mercredi 2 février 2005     VIENTIANE

Puisque nous avons tout notre temps, nous allons jouer au... Coiffeur ! C'est Thierry le coiffeur de Betty. Aïe, aïe, aïe, séquence frissons ! Au final, ça n'est pas si mal. Le soir, nous ne ratons pas notre rendez-vous au bord du Mékong pour le coucher du soleil.

Jeudi 3 février 2005     VIENTIANE - VANG VIENG   (3 heures 15)

Un peu après six heures, nous quittons l'hôtel et prenons un Tuk tuk pour la gare routière. Les sacs sont sur le toit du bus, nous montons à l'intérieur et attendons le départ. A 7 heures 15, nous quittons le lieu de stationnement, c'est parti ! Le relief devient montagneux. Un virage à gauche, un autre à droite... Ça fonce... On traverse les villages entourés de verdure, ça change. A 10 heures 30, arrivée à Vang Vieng. Un Tuk tuk nous emmène gratuitement jusqu'à la Dokboua Guesthouse. La chambre est à quatre dollars, en marchandant un peu, on l’obtient pour trois dollars. Une fois installés, nous faisons le tour de la ville composée essentiellement de Guesthouses et petits restaurants. Nous nous baladons près de la rivière. On traverse un pont en bois pour arriver sur l'autre rive. Nous nous retrouvons dans les rizières, on suit un sentier... Dans la brume, au loin, se dessine le contour des montagnes. Puis le sentier se poursuit dans la forêt. Ahhh, un serpent tout vert ! On fait du bruit pour l’effrayer, il se sauve. Nous arrivons ensuite à l'entrée d'une grotte, l'entrée est payante alors on rebrousse chemin. Vers 17 heures, nous sommes de nouveau au bord de la rivière, on se trempe les pieds tout en regardant des touristes descendre le courant dans une bouée. Certains ont même une bière à la main. À la vôtre ! C'est vrai que l'endroit et touristique mais agréable. Le soir, coupure de courant, on s’éclaire à la bougie.

Vendredi 4 février 2005     VANG VIENG

Dans la rue, nous rencontrons Kyle et prenons le petit déjeuner ensemble. A la gare routière, nous prenons note des horaires et tarifs pour Phonsavan, la ville des Cruches (ou Jarres). Le transport coûte 55 000 Kips, soit 5,5 $. C’est cher mais vu qu'il n'y a que des touristes, nous devons payer le prix fort. On nous annonce une durée de trajet de 6 heures 30 environ. Comme hier, nous nous baladons à travers les rizières et au bord de la rivière. Puis repos car demain on reprend la route.

Samedi 5 février 2005     VANG VIENG - PHONSAVAN   (6 heures 35)

Après le petit déjeuner, nous récupérons nos sacs et nous rendons à la gare routière. Tiens, la bouteille d'eau ici coûte le double qu'ailleurs alors pour gagner quelques centimes, nous retournons en acheter une au centre-ville. Voilà ! A 10 heures, le bus quitte la ville, on est un peu exaspérés de constater qu'on doit payer notre plasse trois fois plus chères qu'un Laotien ! On discute avec un Canadien francophone bizarre. Que de virages, ça va de droite à gauche, la route serpente dans les verdoyants et brumeux paysages de montagne. De temps en temps, on s'arrête dans les villages aux maisons de bois sur pilotis. C'est beau et on a en prime la musique laotienne... Un peu après 16 heures 30, nous arrivons à Phonsavan. Une voiture nous dépose gratuitement à la Vinh Thang Guesthouse. On y trouve une petite chambre à trois dollars avec salle de bains et douche chaude. Dans la rue, nous croisons d'autres touristes du bus. Ensemble, nous nous renseignons pour aller voir la « plaine des jarres ». Dans une agence, le tarif annoncé nous paraît bien élevé. En négociant directement avec un conducteur de Tuk tuk, on arrive à beaucoup moins cher. Voilà qui convient à tout le monde !

Dimanche 6 février 2005     PHONSAVAN

Cette nuit, une pluie battante et un gros orage se sont abattus sur la région. Aujourd'hui, il fait chaud et humide malgré l'altitude plus élevée (1120 mètres). Tout en prenant le petit déjeuner, nous retrouvons les autres touristes. Finalement, nous ne sommes plus 7 mais 10 à vouloir participer à l'excursion. Bien sûr, le Tuk tuk prévu ne vient pas. Alors un Laotien nous propose un minibus pour le même prix (deux dollars par personne). Finalement, on ne perd pas au change ! La plaine des jarres se situe seulement à 15 kilomètres. Nous nous baladons au milieu de ces jarres mystérieuses. D'après les chercheurs, elles représentent peut-être un ancien cimetière. Dans le site même, subsistent encore les tranchées datant de la guerre, ainsi que des trous énormes causés par les bombes américaines entre 1960 et 1970. Toutes ces cruches sont étalées dans les plaines vallonnées, c'est étrange, chouette. En fin de matinée, nous rentrons au centre-ville et nous renseignons sur des bus en direction de Sam Neua. Nous décidons de partir demain matin. Nous prenons un léger repas indien avec des Canadiens, puis balade au marché. Un mignon petit chien se fait renverser par une moto et semble s'être fait mal à la patte. De retour à l'hôtel, nous lavons nos chaussettes et calculons nos dépenses. Pour le dîner, nous retrouvons les Canadiens...

Lundi 7 février 2005     PHONSAVAN - SAM NEUA   (8 heures 30)

Dès sept heures, nous mettons les sacs sur le dos et quittons l'hôtel. Nous négocions un Tuk tuk qui nous conduit à la gare routière. Là, on retrouve le petit groupe de touristes d'hier. Chacun prend des directions différentes. Notre grand bus ne contient qu'une dizaine de passagers, dont deux Suisses. A 8 heures 05, nous partons. On s'arrête un peu plus loin pour l'essence, puis au centre-ville afin de réparer quelque chose. A 8 heures 30, nous quittons réellement la ville. Le bus ne roule pas bien vite mais ne s'arrête pas. Il y a la musique, nous avançons dans la montagne, traversons les villages... Sous les maisons en bois, les gens travaillent sur des métiers à tisser. Quels beaux paysages, chaque virage nous offre une vision différente sur des alentours. A mi-parcours, on fait une halte repas dans un village situé au bord d'une rivière. On en profite pour faire un tour. Une demi-heure plus tard, nous reprenons cette route étroite de montagne qui serpente dans la forêt. A 16 heures 45, nous voici à la gare routière de Sam Neua. Bon, ça n'a pas l'air bien grand, sacs au dos, nous allons à la recherche d'une Guesthouse. Justement, en voici une, juste à côté de la station de bus. Nous visitons une chambre que l'on négocie à 4,5 $. Une fois installés, nous faisons une balade dans la rue principale et au marché bien garni. Les gens semblent gentils et sont bien plus souriants qu'ailleurs. Ici, peu de touristes, c'est mieux.

Mardi 8 février 2005     SAM NEUA

Grasse matinée, on est si bien au lit ! Notre linge lavé hier soir est encore mouillé. Tant pis, chemises et pantalons sècheront sur nous. Nous nous baladons dans les rizières... De retour au centre-ville, nous passons beaucoup de temps à la gare routière pour nous renseigner sur des bus allant à Nong Khiaw.

                   

Ici, personne ne parle un mot d'anglais, c'est très compliqué ! Et puis on a plusieurs versions différentes. Une personne nous indique qu'un bus part vers sept heures le matin, et une autre nous dit qu'il n'y a pas de bus du tout ! Il est donc possible que nous ayons à changer de transport dans un autre village. Plus tard, deux Suisses nous indiquent qu'il y aurait effectivement un bus direct vers 7 heures 30. Bref, on verra bien où on se retrouvera demain !

Mercredi 9 février 2005     SAM NEUA - NONG KIAW   (16 heures 30)

Nous nous levons dès 5 heures 30 et nous rendons à la gare routière. Malgré tous les bus garés, aucun ne va à Nong Kiaw. On demande partout, apparemment il n'y a pas de bus avant demain. Et puis tout d'un coup, on nous dit de repasser à 8 heures 30, et il y aura un bus ! En attendant, nous allons déjeuner. A 8 heures 30, nous récupérons nos sacs à la Guesthouse et nous installons dans le bus qui attend, effectivement. A neuf heures, départ. La route est en mauvais état, et que de virages... Beaucoup de gens sont malades. Nous roulons dans les montagnes et traversons de nombreux villages Hmong dans lesquels vivent les tribus montagnardes. Les heures passent... D'ailleurs, ça devient long, toujours les virages ! On fait une halte repas dans un village (Vieng Thong), puis c’est reparti... A 18 heures, la nuit tombe. De temps en temps, les gens montent dans le bus. Un cochon crie, il a les pattes attachées et le voilà hissé sur le toit. Et par là, quelqu'un monte avec son poulet. L'arrivée du bus dans un village attire les regards curieux, les enfants crient joyeusement. Il fait nuit, des feux sont allumés un peu partout près des paillotes. Rares sont les villages pourvus d'électricité. Pour nous, le trajet devient long. Maintenant, le bus est plein, des paquets sont entassés un peu partout. Il fait frais. A 20 heures 30, le bus nous dépose ENFIN à Nong Kiaw. Les sacs sur le dos, saoulés par ce fatiguant trajet dans les montagnes, il nous faut maintenant trouver un hébergement. Nous marchons un peu, ah, voici une Guesthouse. Les gens ne sont pas très souriants, ils nous proposent une chambre toute simple, sans salle de bain privée mais vu l'heure, ça conviendra.

Jeudi 10 février 2005     NONG KIAW - MUANG NGOI   (1 heure de bateau)

Le réveil sonne à six heures, mais on tarde à se lever. A six heures 45, Betty se décide enfin à aller prendre une douche mais ça n'est pas par plaisir car elle est bien froide. Nous souhaitons nous rendre dès aujourd'hui à Muang Khua et allons nous renseigner sur les horaires de bateaux. Arrivés à l'embarcadère, nous ne nous nous souvenons plus du nom de la ville. Tant pis, de toute façon il n'y a que deux destinations d'affichées. Le départ est fixé à 11 heures, on a le temps d'aller déjeuner. On avale un café en compagnie des Suisses puis nous baladons un peu dans le village avant de récupérer nos sacs et de nous diriger de nouveaux vers l'embarcadère. A 10 heures 55, nous partons, un peu entassés avec d'autres touristes à bord d'un petit bateau à moteur. Nous naviguons sur la rivière, entourés de montagnes. A 11 heures 55, nous accostons. Tiens, déjà ??? Bizarre, sur la carte, ça semblait bien plus loin ! Nous nous apercevons soudain que nous nous trouvons à Muang Ngoi et c'est le terminus. Nous ne sommes pas du tout à la destination prévue ! Le prochain bateau pour Muang Khua ne part pas avant samedi (nous sommes jeudi). Plus qu'à trouver une chambre. Nous traversons tout le village et nous installons à la toute dernière Guesthouse située au bout du village. Pas de douche ni salle de bain privée mais nous avons un petit bungalow sur pilotis avec une terrasse et même un hamac. Devant nous, la rivière et les montagnes. Pour seulement deux dollars, c'est vraiment chouette et reposant. Nous allons ensuite nous inscrire pour le bateau de samedi et allons manger un sandwich. Il fait chaud, le village est calme. En fin d'après-midi, un peu de lessive et douche. Celle-ci est composée d'un simple tuyau d'arrosage dans une cabane en bois. On est arrivés ici un peu par accident mais c'est sans regret. En allant vers l'embarcadère, nous rencontrons les Suisses et prenons une bière ensemble avant d'aller dîner tous les quatre dans un autre restaurant. Nous rentrons vers 22 heures 30, il fait déjà noir, pas une lumière, personne.

Vendredi 11 février 2005     MUANG NGOI

A huit heures 45, il fait encore bien frais, nous n'avons pas le courage d'aller à la douche. Un sentier s'enfonce dans la forêt. Au bout d'une demi-heure, une pancarte indique qu'il nous faut payer 2000 Kips (20 centimes) chacun pour poursuivre vers des grottes. Plus loin, nous nous retrouvons dans les rizières, nous sommes toujours entourés de montagnes.

                   

Une heure après avoir quitté Muang Ngoi, nous arrivons au village de Banna, composé de petites maisons en bois et paillotes surélevées. Une vieille femme tisse, un jeune homme fabrique des balais... Nous flânons un moment ici où les gens sont très souriants et sympathiques.

Vendredi 11 février 2005     MUANG NGOI

Puis nous poursuivons la balade vers un autre village situé à environ 30 minutes de Banna. Une petite difficulté se dresse : traverser la rivière. Nous avançons doucement, de pierre en pierre. Puis le sentier nous mène vers un autre village. Toujours les maisons de bois, les poulets, les cochons et les habitants agréables. Un gamin s’avance vers nous et nous offre un haricot. 45 personnes vivent ici. Puis nous repartons vers Muang Ngoi en empruntant le même sentier.

                   

Nous poursuivons la promenade au bord de la rivière et nous renseignons sur l’heure de départ du bateau de demain. Par hasard, nous tombons sur nos deux amis Canadiens rencontrés à Phonsavan. On prend rendez-vous pour ce soir. Nous récupérons notre linge donné à laver puis rentrons prendre une bonne douche. Pour le dîner, nous retrouvons les Canadiens et mangeons dans un petit resto au bord de la rivière. C'est une très bonne soirée. La nuit dernière, des rats ont grignoté notre savon alors ce soit, on planque tout !

Samedi 12 février 2005     MUANG NGOI - MUANG KHUA   (5 heures 15 de bateau)

Il est bientôt 9 heures 30, il est temps de nous rendre à l'embarcadère mais nous ne voyons personne pour payer la chambre. On laisse donc l'argent sur la table ! Nous achetons nos tickets de bateaux et embarquons. Nous ne sommes que huit touristes à bord (c'est le minimum pour que le bateau parte). A 10 heures, départ. Nous remontons la rivière et le courant. Tout autour, les montagnes sont encore embrumées mais ça se dégage doucement. De temps en temps, nous nous arrêtons en contrebas des villages, quelques Laotiens montent à bord... Le soleil apparaît. Le bateau peine à remonter les petits rapides. Ça fait des vagues, attention aux éclaboussures. Sur les hauteurs, des maisons en bambou apparaissent parfois mais c'est surtout la forêt qui domine. A 15 heures 15, nous arrivons à Muang Khua. Ici, la route commence. On monte au village, visitons quelques Guesthouses. Ah, en voici une moderne, avec douche chaude et salle de bains. Quatre dollars, parfait ! Ici, les maisons sont en dur, c'est de nouveau la civilisation. Demain, nous souhaitons nous rendre à Phongsali et nous renseignons sur les bateaux. Apparemment, le niveau de l'eau est bas, mais il est tous de même possible de s'y rendre par la rivière. L'électricité ne fonctionne que de 18 heures à 22 heures. Ce soir, nous dînons avec deux Français rencontrés sur le bateau. Vite, il est 21 heures 45, rentrons avant que l'électricité ne soit coupée ! La nuit s'annonce calme, sans rats ni termites, ni coqs qui s'égosillent.

Dimanche 13 février 2005     MUANG KHUA - PHONSALI   (4 heures 30 + 50 minutes)

Le réveil sonne à sept heures. Pas d'électricité, donc pas d'eau chaude, alors pas de douche. Nous prenons le temps pour nous préparer, allons acheter nos billets de bateaux pour Hat Sa, et allons déjeuner. Nous n'avons plus qu'à retourner à la Guesthouse récupérer nos sacs et allons à la rivière. Nous sommes prêts prêts à embarquer dans notre petit bateau jaune. Cette fois, nous sommes les deux seuls touristes avec quelques Laotiens. A 10 heures, nous commençons à remonter la rivière, passer les rapides... Nous nous enfonçons dans ces paysages de montagne, il y a les villages, les gamins qui se baignent, les vaches qui se prélassent dans l'eau. Il est midi, on s'arrête dans un village. Les reliefs montagneux nous offrent des paysages variés, c'est superbe ! Puis la rivière se rétrécit, il faut slalomer entre les gros rochers qui se dressent au milieu de la rivière. La plupart des passagers sont descendus dans les villages précédents, nous ne sommes plus que quatre avec le conducteur. Il y a un rapide droit devant, on va être éclaboussés ! A 14 heures 30, nous sommes à Hat Sa. C'est bien calme.

Dimanche 13 février 2005     MUANG KHUA - PHONSALI   (4 heures 30 + 50 minutes)

Un pick-up blanc est garé devant un petit resto, peut-être va-t-il à Phonsali !? il n'y a que 20 kilomètres environ à parcourir. Comme il n'y a personne à proximité, nous remontons la rue principale du village. Non, il n'y a pas de gare routière ! On essaie de demander, personne ne parle anglais, les gens se contentent de nous saluer : « Sabaïdi », Hello… Bon, on redescend vers la rivière et attendons près du pick-up blanc. Apparemment, il va bien partir pour Phonsali. En attendant, on grignote quelques biscuits...

Il est 16 heures 40, on attend depuis plus de deux heures, assis sur notre banc. On voudrait bien partir ! Et d'un coup, à 17 heures 05, le pick-up est prêt à partir, on démarre. On roule durant 28 kilomètres sur une piste pas trop mauvaise. A 17 heures 55, nous voici devant un hôtel. « Comment vous dire ça, il n'y a pas d'eau » nous annonce quelqu'un ! Quelle horreur, pas d'eau = pas de douche ! Nous nous installons tout de même dans une chambre qui sent la poussière, il n'y a même pas d'électricité ! La ville est déserte, sans charme, on va partir demain ! C'est étrange, on n'a pas vu la gare routière ! Un peu plus loin, on trouve un hôtel avec eau alors on récupère aussitôt nos sacs et on s'y installe. A 19 heures, il fait nuit, on va manger. De retour dans notre nouvel hôtel, la douche ne fonctionne pas ! Quelle poisse ! Au moins, on peut se faire un thé. Ici, nous ne sommes pas loin de la Chine et tout semble chinois. Finalement, nous resterons ici demain car il serait dommage d'avoir fait toute cette route pour rien. Qui sait, cela n'est peut-être pas si désagréable.

Lundi 14 février 2005     PHONSALI

Ce matin, la douche ne marche toujours pas. Bon, allons prendre un petit déjeuner, on verra après. Un pancake est le bienvenu. De retour à l'hôtel, on change de chambre. Nous voici à l'étage du dessous, tout fonctionne très bien. On fait de la lessive et prenons enfin notre douche bien chaude. Nous prenons un thé dans la chambre puis allons à la gare routière située à 2 kilomètres. La ville s'étend le long de la route poussiéreuse. Au-delà, la forêt, les collines. A la station de bus, difficile de se faire comprendre. Enfin, le départ pour Udomxai est fixé pour 8 heures 30 demain. Nous retournons tranquillement au centre-ville. Ici, nous sommes à 1400 mètres d'altitude, il fait frais. Nous nous promenons au marché. Vers 16 heures, la ville semble s'éveiller un peu mais il n'y a pas foule. Il fait frais, environ 20°, on n’est plus habitués à ces fraîches températures.

Mardi 15 février 2005     PHONSALI -  UDOMXAI   (9 heures 15 )

Pas de douche, l'eau ne fonctionne pas du tout ! Du coup, nous sommes prêts rapidement mais attendons sept heures pour quitter l'hôtel. La ville s'éveille. Nous descendons la rue à pied et trouvons un Sawngthaew qui nous dépose à la station de bus. A 8 heures 15, c'est le départ. La piste est en bon état et serpente dans la montagne. Au fur et à mesure que nous descendons, la forêt est moins dense, il commence à faire chaud. Après quelques heures de route, crevaison. C'est l'occasion de se dégourdir un peu les jambes. A 15 heures 15, pause repas dans un village. Déjà sept heures que nous roulons. Environ 30 minutes plus tard, nous repartons et un peu plus loin, le goudron. Que c'est chouette le goudron ! Les derniers kilomètres sont vite parcourus. Nous sommes sur une belle route moderne et les villages gardent leur caractère laotien, avec les mêmes maisons de bois ou bambou. A 17 heures 30, nous sommes déposés à Udomxai. Nous nous installons dans la toute nouvelle Say Souly Guesthouse pour seulement quatre dollars. Pas d'électricité, il doit encore y avoir une coupure. Nous effectuons une brève reconnaissance de la ville, avant que la nuit tombe. A 18 heures 30, repas à la bougie. Lorsque nous entrons, la lumière est revenue. Nous en profitons pour laver notre linge et prendre une douche. On est tout poussiéreux.

Mercredi 16 février 2005     UDOMXAI

Grasse matinée et douche chaude. L'ancien marché est fermé, alors nous allons faire un tour dans un tout nouveau bâtiment qui abrite quelques petits commerces. Puis nous grimpons jusqu'au Stuppa qui domine la ville. Il y a une jolie vue d'ensemble. Nous discutons un moment avec les futurs moines, c'est sympathique. Plus tard, nous marchons jusqu'à la station de bus, on vérifie tarifs et horaires pour Luang Prabang. On va manger un sandwich et restons un moment à la terrasse du resto. Tout est calme, pour la plupart des gens, c'est l’heure de la sieste. Nous allons ensuite à la banque faire un peu de change. Internet est cher, on fait tout de même une rapide consultation afin de donner signe de vie.

Jeudi 17 février 2005     UDOMXAI - LUANG PRABANG   (5 heures)

Le bus démarre à 8 heures 30, lourdement chargé. Il y a des cartons et gros sacs partout, toutes les places sont occupées. La route est bien, c'est encore la montagne sur la première partie du trajet puis le relief devient plus plat. A 13 heures 30, arrivée à Luang Prabang. Nous prenons un Tuk tuk jusqu'au centre-ville. Le plus difficile est de trouver une Guesthouse. Dans l'une d'elles, nous visitons une chambre confortable pour 12 $. Allez, on reste ! Après un sandwich au bord du Mékong, ballade en ville puis consultation Internet. On prend enfin connaissance de tous nos messages. Le marché de nuit est tout éclairé, nous allons dîner...

Vendredi 18 février 2005     LUANG PRABANG

Nous commençons par aller prendre un petit déjeuner puis allons changer de l'argent. Une fois de plus, nous nous retrouvons avec de grosses liasses de Kips que l'on doit mettre dans un sac en plastique. Tout celà pour 200 $ ! Nous allons nous débarrasser de quelques billets en réservant nos places sur un bateau rapide qui nous conduira dès demain à Huay Xay, la frontière. Luang Prabang est une ville très chouette, agréable. Dommage que chaque temple soit payant et l'hôtellerie si chère. En fin de journée, le soleil tape moins fort, on ne peut résister à l'envie d'une bière bien fraîche que nous dégustons à la terrasse d'un petit restaurant fréquenté par les jeunes Laotiens. En rentrant vers l'hôtel, on tombe nez à nez avec un serpent ! Puis nous allons dîner à la terrasse d'un resto surplombant le Mékong. Il y a la musique, il fait bon, on est bien...

Samedi 19 février 2005     LUANG PRABANG - HUAY XAY   (7 heures de speed boat)

Nous nous rendons en Tuk tuk jusqu'à la station des bateaux rapides. A neuf heures, nous nous installons à huit, très à l'étroit, dans un petit hors-bord. Nous sommes équipés de gilets de sauvetage et casque, c'est parti... On fonce à plus de 60 kilomètres heure sur le Mékong, c'est très bruyant. Vers 10 heures 30, ont fait une première halte, on peut enfin déplier les jambes, nous avons tous mal au dos. Allez, c'est reparti... A midi, nous accostons à Pakbeng pour le repas. Vers 13 heures, on fonce de nouveau sur le fleuve, nous avons parcouru la moitié du trajet. Et à 16 heures, nous voici à Huay Xay, ville frontière. Sur l'autre rive du Mékong, c'est la Thaïlande. Un pick-up nous dépose au centre-ville et nous nous installons à la Friendship Guesthouse. Le soir, nous mangeons des pâtes aux fruits de mer dans un restaurant surplombant le Mékong. Nous sommes trop fatigués pour faire de la lessive, on se couche directement.

Dimanche 20 février 2005     HUAY XAY

Après le petit déjeuner, nous allons nous renseigner sur les éventuels bus pour Chiang Mai. Nous ne sommes pas sûrs d'en avoir un. Tant pis, finalement on va faire autrement. Demain, on passera la frontière et prendrons le premier bus pour Chiang Rai. Déjà, nous avons repéré un petit itinéraire dans le nord de la Thaïlande. Puis ballade en ville. Vers 19 heures, nous allons dîner comme hier, au bord du Mékong.

Lundi 21 février 2005     HUAY XAY - CHIANG RAI   (2 heures 15)

Lever à 6 heures 30. Une fois prêts nous commençons par aller au bureau de change. Manque de chance, c'est fermé. Mais on réussit à se débarrasser de nos Kips auprès d'un groupe de Français. Nous voici maintenant avec des dollars et des euros. Nous récupérons nos sacs à l'hôtel, passons la douane. Au revoir le Laos. Une barque à moteur nous permet de nous rendre sur l'autre rive du Mékong en trois minutes seulement.