Lundi 31 mars 2008     PUERTO LEMPIRA - WASPAN   (5 heures)

Nous entrons au Nicaragua et nos passeports ne sont toujours pas tamponnés. De nouveau, nos noms sont notés sur un registre. Puis nous prenons un minibus. La piste est en meilleur état. A 14 heures 15, après 6 heures 15 de transport, nous arrivons à Waspan. Nous arrivons trop tard, le dernier bus pour Puerto Cabezas (Bilwi) est déjà parti. Nous devons donc passer la nuit ici. Nous prenons une chambre dans un hôtel sympa, puis nous promenons dans la petite ville. Nous nous renseignons sur les bus de demain. Le premier départ est à 6 heures. Les gens nous sourient, ils sont actifs, sympas, tout le contraire du Honduras. Nous allons dîner avec Richard. Comme souvent on nous sert le plat local composé de poulet, de riz aux haricots, une banane cuite et de la salade.

Mardi 1er avril 2008   WASPAN - PUERTO CABEZAS   (3 heures 20 de bus)

Nous nous levons à 5 heures 15 et nous rendons tous les trois à la station de bus. Problème, nous apprenons que suite à une manifestation, le bus ne partira pas. Mais si nous marchons un peu, nous pourrions en récupérer un plus loin. Après vingt minutes de marche, nous apercevons en effet un bus stationné au bord de la route. Il devrait partir bientôt, nous attendons… A 6 heures 45, c'est parti. Quelques manifestants ont barré la route mais par chance, ils nous laissent passer.

Mardi 1er avril 2008     WASPAN - PUERTO CABEZAS   (3 heures 20 de bus)

Le bus fonce sur la piste, si ça continue on va s'envoler ! Une succession de côtes donnent des sensations ressenties sur les montagnes russes. Des passagers crient, d'autres rigolent ! Les paysages sauvages nous entourent, la musique nous entraîne… On apprécie le caractère joyeux et dynamique des gens. A 10 heures 10, le bus s'arrête, bloqué par un barrage de manifestants. Ils protestent contre le gouvernement, à l'approche des élections. Nous sommes à 5 kilomètres de Puerto Cabezas et devons continuer à pied. Il fait chaud, nous marchons jusqu'à une autre barrière. Super, il y a des taxis, on en partage un avec Richard. Tous d'abord, nous nous faisons déposer à l'immigration, nous devons nous mettre en règle. Fermé à cause des manifestations ! Nous apprenons que même l'aéroport est fermé, il n'y a plus aucun moyen de quitter la ville ! Nous marchons un long moment à la recherche d'un hôtel correct. Soit c'est cher, soit c'est nul ! Finalement, Richard choisit de s'installer dans l'hôtel le plus chic et nous dans un autre, plus simple. Derrière notre hébergement se trouve un resto qui domine la mer, on y apprécie une bonne boisson fraîche. Nous arpentons ensuite la ville à la recherche d'informations sur les transports qui nous permettraient de partir au plus vite mais personne ne sait rien. Après avoir arpenté la ville dans tous les sens, nous rentrons faire du lavage et prendre une grande douche. Ca fait du bien de se sentir frais et propres. Le soir, nous retrouvons Richard pour un dîner au resto de notre hôtel. Au repas, toujours la même chose : poulet, bananes, riz, haricots… Marre ! Nous raccompagnons Richard au coin de la rue. Des types bizarres traînent. La région est peuplée de trafiquants de drogue et il faut se méfier, surtout la nuit.

Mercredi 2 avril 2008     PUERTO CABEZAS

A 9 heures, nous retrouvons Richard et prenons un taxi pour l'office de l'immigration. Par chance, il est ouvert. Nous sommes reçus dans un bureau et obtenons nos tampons d'entrée dans le pays. Nous voici enfin en règle. La grève se poursuit en raison d'une bataille entre deux partis politiques. L'un veut de nouvelles élections et l'autre pas. Richard souhaite pourtant quitter la ville dès aujourd'hui et part donc à la recherche d'un bus. De notre côté, nous nous rendons à la gare routière afin d'obtenir des informations. Mais nous repartons avec rien de précis, aucun bus n'est susceptible de prendre le départ. D'ailleurs, même l'aéroport est fermé. Nous rentrons donc à l'hôtel. Un peu plus tard, Richard frappe à la porte. Il n'a bien sûr pas pu partir et n'apporte pas de bonnes nouvelles. Il n'y aurait aucun véhicule avant plusieurs jours ! Nous sortons prendre une boisson fraîche en regardant la mer. Mais lorsque nous souhaitons rentrer de nouveau dans la chambre, le personnel de l'hôtel n'a plus la clé (ils n'avaient pas voulu nous la donner et nous devions la réclamer à chaque fois en attendant de longs moments) ! Seul le patron pourrait nous ouvrir mais il est parti et ne reviendra pas avant plusieurs heures ! Du coup, énervés, nous faisons défoncer la porte, et partons, à la recherche d'un autre hôtel. Nous sommes contraints de nous installer dans un endroit bien plus cher mais au moins, on a tout le confort et notre clé ! Le soir, nous retrouvons Richard ainsi que Diane, une française qui travaille pour Médecins du Monde, pour un bon repas…

Jeudi 3 avril 2008     PUERTO CABEZAS - MANAGUA

Malgré la grève, nous avons décidé de tenter notre chance en nous rendant tout de même à la station de bus. Nous nous levons donc à 6 heures 30, il pleut à verse, l'électricité est coupée, l'eau aussi. Après un moment, Betty peut prendre une douche mais Thierry se retrouve sans eau et doit même se sécher encore tout savonneux ! Il s'habille, l'eau revient, il se déshabille, et peut se rincer ! Richard frappe à la porte, il se rend dès maintenant à l'aéroport. Nous attendons la fin d'une averse puis prenons nos sacs et montons dans un taxi pour la gare routière. Il y a peu d'espoir qu'un bus parte aujourd'hui mais nous attendons et ne sommes pas les seuls. Notre patience finit par payer. Un bus arrive, la destination est Rosita, une ville située un peu plus au sud. Nous nous installons et attendons… A midi, nous partons. Nous roulons durant 50 minutes jusqu'au barrage de manifestants. Là, il faut descendre du bus et marcher. Au-delà des barrages se trouve un autre bus. Nous montons à bord et partons à 13 heures 30. La piste en mauvais état se poursuit, nous traversons quelques villages composés de cabanes en bois. On foooooonnnnce et en musique ! A 18 heures, nous arrivons à Rosita. Soudain, nous croisons le bus qui se rend à Managua. Vite, pas le temps de réfléchir, on descend et sautons dans l'autre. Ca n'était pas prévu mais nous voici déjà en route pour Managua ! La nuit est tombée, l'état de la piste ne s'améliore pas… On roule toute la nuit, en effectuant quelques haltes… Puis on retrouve avec plaisir le goudron. Ca secoue moins, on peut dormir un peu…

Vendredi 4 avril 2008     MANAGUA - GRANADA   (1 heure 30 de bus)

A 6 heures, réveil ! Le bus nous dépose dans une gare routière de Managua, la capitale du pays. Ici, la plus grande méfiance s'impose, la délinquance est très importante. Nous souhaitons donc partir dès maintenant vers Granada. Nous devons prendre un taxi pour une autre station de bus. Alors que nous cherchons une voiture, une dame nous demande de l'aide. Sans doute pour nous attirer ailleurs et nous faire détrousser ! Quelques minutes plus tard, un taxi nous prend en charge et à 6 heures 30, nous sommes déjà dans un autre bus en direction de Granada. Il y a de la circulation, le secteur est moche mais dès que nous quittons la ville, les paysages redeviennent agréables et verdoyants. A 8 heures, nous voici à Granada. Nous marchons jusqu'au centre ville, elle est colorée, calme, ça semble très chouette. Nous visitons plusieurs hôtels, moches ou trop chers ! On finit par en trouver un : l'Hospedaje Cocibolca. Le prix est de 246 Cordobas, soient 13 Dollars. La chambre est petite, simple, mais ce sera suffisant. Nous sommes fatigués mais heureux d'être déjà ici, dans un endroit où on se sent bien. Hier matin tout était tellement incertain, on a eu de la chance et avons su faire rapidement les bons choix ! Nous allons prendre un petit déjeuner, un délicieux pancake. Ah, il y avait longtemps ! On apprécie cette petite ville coloniale aux rues pavées, aux maisons colorées, aux églises anciennes, aux restos variés et à l'ambiance touristique. Nous passons à la banque afin de faire du change, puis rentrons faire du lavage et prendre une bonne douche. Contrairement à Puerto Cabezas, il fait chaud et sec mais pas humide. Il fait 35 degrés et la ville est très calme. En revanche le soir, les rues s'animent, nous allons manger des Nachos puis rentrons à l'Hospedaje. On se désaltère avec une bonne bière, devant notre chambre.

Samedi 5 avril 2008     GRANADA

Nous avons passé une bonne nuit et nous levons à 7 heures. Nous passons la journée à nous promener en ville, au marché, et étudions notre prochain itinéraire. Lorsque la nuit tombe, la température devient plus agréable, nous nous attablons à une terrasse…

 

Dimanche 6 avril 2008     GRANADA - CATARINA - GRANADA

Après le petit déjeuner, nous allons à la gare routière et montons dans un bus pour Catarina. Le bus s'arrête tous les cent mètres, on n'avance pas ! Enfin, nous arrivons au village de Catarina, un endroit bien tranquille. Des hauteurs du village, nous avons une belle vue sur la Laguna De Apoyo, ainsi que sur le lac Nicaragua. Ici, l'activité principale est la poterie. Après cette petite excursion, nous reprenons un bus pour Granada. Le trajet est un peu plus rapide qu'à l'aller et le bus est moins bondé. Il fait encore très chaud, vivement ce soir… Vers 19 heures 30, la chaleur est enfin tombée, nous allons manger une salade, puis rentrons faire du lavage.

Lundi 7 avril 2008     GRANADA

Aujourd'hui, repos, on ne fait pas grand-chose mais on profite de la ville et des terrasses des restaurants.

Mardi 8 avril 2008     GRANADA - PLAYA VENICIA   (10 kms en bus)

Nous nous levons à 6 heures, bouclons les sacs, quittons l'hôtel et marchons jusqu'à la gare routière. Nous grimpons dans le bus pour Rivas et partons à 8 heures 05. A 9 heures 40, nous arrivons à destination et partageons un taxi avec deux autres personnes afin de nous rendre à l'embarcadère situé proche de la ville voisine. Quelques minutes plus tard, nous sommes donc à San Jorge. Dés 10 heures 30, notre ferry s'éloigne du rivage. Nous naviguons sur l'immense lac Nicaragua. Bientôt, les deux grands volcans de l'île se dressent devant nous, l'un d'eux est encore actif. Vers 11 heures 30, nous accostons sur l'île Ometepe. Nous suivons les passagers et montons dans l'unique bus qui dessert le tour de l'île. Après avoir parcouru une dizaine de kilomètres, le bus nous dépose devant une piste en terre qui conduit à l'hôtel Finca Playa Venicia. On se retrouve au bord du lac. L'endroit est calme, situé dans un environnement naturel et dominé par l'un des volcans. Nous prenons une chambre. Nous nous installons, dégustons un pancake à la terrasse de l'unique restaurant, puis nous détendons un moment sur une chaise à bascule devant le lac… Puis nous allons enfiler notre maillot de bain et nous jetons à l'eau. L'eau est tiède, pas salée et le plus haut volcan se dresse juste devant nous, c'est super ! Le soir, nous dînons au resto, puis terminons par une bière fraîche devant la chambre, sur une chaise à bascule. Ça, ce sont des vacances !

Mercredi 9 avril 2008     ISLA DE OMETEPE

Après le petit déjeuner, nous partons en balade. Nous empruntons un sentier qui s'enfonce dans la forêt, accompagnés par les cris des oiseaux. On apprécie les superbes vues sur le lac et les volcans.

                   

Puis nous arrivons au bord d'une grande plage de sable noir. Plus loin, nous rencontrons vaches et chevaux… Enfin, nous nous asseyons au bord de l'eau en savourant une glace…

Jeudi 10 avril 2008     PLAYA VENICIA - SANTO DOMINGO   (50 minutes de bus)

Nous quittons l'hôtel, enfilons nos sacs et marchons jusqu'à la route principale. Là, nous attendons le bus pour Santo Domingo, un autre hôtel situé à l'autre bout de l'île. Un peu moins d'une heure plus tard, nous arrivons à la Finca Santo Domingo située au bord d'une grande plage de sable noir.  Après une rapide installation dans une petite chambre, nous allons marcher le long de la plage. De grands oiseaux blancs sont attentifs aux poissons, dans l'espoir d'un bon repas. La nuit commence à tomber, des insectes virevoltent dans tous les sens, c'est désagréable. Dans la chambre, il y a des centaines d'insectes sur le lit ! On met du produit, secouons les draps, changeons même le lit de place afin d'éviter que les bestioles ne tombent dessus ! Bon, dès demain matin nous prendrons le premier bus et retournerons à Granada. Nous dînons, rentrons secouer les draps de nouveau, et nous couchons.

Vendredi 11 avril 2008     SANTO DOMINGO - GRANADA

Le réveil sonne à 3 heures 45. Nous quittons l'hôtel dans la nuit et nous postons au bord du chemin pour attendre le bus. Il arrive à 4 heures 45, c'est parti… Nous roulons jusqu'à la petite ville de Altagracia où des passagers montent, puis nous atteignons la route goudronnée. Nous longeons la forêt, puis des plantations de bananes, avant de retrouver un terrain dégagé et sec. A 6 heures, le bus nous dépose près du quai à Myogalpa. Nous montons dans un bateau (launcha) qui part peu après. Ça tangue… Une heure plus tard, nous accostons et prenons aussitôt un taxi collectif pour la gare routière de Rivas. On y est en quelques minutes. Le bus pour Granada nous attend, on y va… Ça ne roule pas bien vite mais à 9 heures 40, nous sommes déjà à la station de bus. Il ne nous reste plus qu'à marcher vers l'hospedaje Cocibolca où nous résidions la dernière fois. A 10 heures, nous sommes déjà installés. Plus tard, nous rencontrons Richard qui est accompagné d'un autre français. Nous dînons tous les quatre…

Samedi 12 avril 2008     GRANADA

Richard nous a laissé des mots sous la porte, il est depuis ce matin notre voisin de chambre. Nous réfléchissons à notre prochaine destination, ce sera le Costa Rica et nous décidons de partir dés demain !

Dimanche 13 avril 2008     GRANADA - PENAS BLANCAS

Nous nous levons à 5 heures 45. Nous nous rendons à la gare routière à pied et à 6 heures 35 notre bus part, il est bondé. A 8 heures, nous sommes à Rivas, une fois de plus ! Là, nous grimpons dans un autre bus pour la frontière (Peñas Blancas). Il y a également du monde, nous devons rester debout. Le moteur fait un bruit bizarre, on s'arrête partout. Heureusement que la distance à parcourir n'est pas trop longue. Une heure plus tard, le bus nous dépose au milieu de déchets, c'est la frontière ! Il y a plein de monde, c'est bordélique. Des "guides" proposent leurs services, on refuse et nous débrouillons seuls, comme toujours. On change nos Cordobas en Colones. Nous marchons sur quelques centaines de mètres et arrivons à la douane du Costa Rica. Ouf, c'est rapide et on ne nous demande pas de billet retour, ce que nous redoutions.