Samedi 24 juillet 1999     BUENOS AIRES

A 21 heures 10, après un second repas, nous nous posons sur le sol Argentin. Il fait 15°C. La récupération des bagages et les formalités sont rapides. Puis nous prenons un taxi pour l'hôtel "Carly". Le chauffeur tente de nous orienter vers un autre endroit où il doit avoir une commission. Il insiste en affirmant que le quartier que nous avons choisi est le plus dangereux ! Du coup on hésite mais nous voulons voire pour le croire.

La surprise est plutôt bonne, le coin nous semble très bien. Nous nous installons et disposons d'une salle de bain dans la chambre, c'est parfait. Le décalage horaire est de moins 5 heures avec l'Afrique, ce qui nous permet de profiter de la soirée. Balade aux alentours de l'hôtel, nombreuses boutiques d'antiquités, supermarchés... C'est comme en Europe. On se sent comme chez nous. La vie est cependant chère : 1 Pesos = 1 $ US soient un peu plus de 6 Francs Français.

Du dimanche 25 juillet 1999 au mercredi 28 juillet 1999     BUENOS AIRES

Nous sommes si bien que nous passons les 4 jours suivants à BUENOS AIRES. C'est un régal de pouvoir déambuler dans les rues sans être accostés tous les 10 mètres, marcher sans se sentir dévisagés, manger au MC Do, aller au cinéma, rentrer dans les librairies, faire les boutiques dans les grands centre commerciaux, consulter Internet pour vraiment pas cher, pouvoir retirer de l'argent partout, sortir la nuit, se sentir en sécurité... Il fait beau, en moyenne 20°C, la ville est belle, agréable, que demander de plus ? Afin de profiter pleinement de ce grand pays à moindre coût, nos calculs démontrent que louer une voiture pourrait être un "bon plan". Alors nous voici partis à la chasse aux loueurs qui sont nombreux et pratiquent tous des prix différents. On se renseigne partout, pas un ne nous échappe. Finalement, le vainqueur est "AVIS" qui nous propose un forfait intéressant avec kilométrage illimité.

Jeudi 29 juillet 1999     BUENOS AIRES - SANTA FE (480 kms)

Lever à 7 heures, il pleut, il grêle même. Nous allons chercher notre petite Ford K qui ne s'attend pas à sillonner le pays. Dans la banlieue de BUENOS AIRES, un grand supermarché apparaît, c'est un "Carrefour", comme en France, immense. On n'en croit pas nos yeux. On ne résiste pas au plaisir de le visiter. On s'achète de quoi faire un sandwich et on repart. On a du mal à quitter le secteur, sans panneaux ni indications. En demandant à plusieurs reprises, nous finissons à prendre la route 9, vers le Nord. Pas moyen d'échapper aux péages. Si c'est partout pareil, ça va revenir cher. Vers 14 heures 30, pique-nique sur une aire de repos. Le soleil est réapparu mais il ne fait pas chaud. A 18 heures 45, nous arrivons à SANTA FE. Afin d'économiser une nuit d'hôtel, nous cherchons un terrain de camping mais c'est l'hiver et nous devons prendre une nuit au "Résidential Las Vegas", l'hôtel de passes le moins cher de la ville.

Vendredi 30 juillet 1999     SANTA FE - YAPEYU (390 kms)

On a passé une bonne nuit, bien au chaud. Plus qu'à reprendre la route. Autour de nous, des champs, quelques fermes. Nous passons par PARANA et poursuivons vers le Nord. Le midi, halte dans la petite ville de SAN JAIME. Quelques kilomètres après la sortie de la ville, contrôle de police. Le flic nous demande 200 Pesos (1200 Francs Français) car Betty roulait soi-disant trop vite. Faux, nous venions de manger et nous sortions tout juste de la ville. Avec les ralentisseurs, nous ne pouvions dépasser la limitation de vitesse. Alors un autre policier nous aurait vu conduire trop rapidement en ville. Ça ne tient pas debout, nous étions à l'arrêt dans un parc ! Nous sachant dans notre droit, nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire. On lui demande de prouver tout ce qu'il dénonce, on attendra le temps qu'il faudra mais on ne paiera pas ! Le montant de la contravention baisse progressivement pour arriver finalement à zéro. Là on est d'accord ! YAPEYU est une jolie petite ville au bord de la rivière. Nous nous arrêtons dans un terrain de camping au bord de l'eau. Sur l'autre rive, c'est le BRESIL. Le chien du propriétaire du camping nous accompagne au restaurant. On apprécie un bon plat accompagné de vin rouge. Pour dormir, on doit se contorsionner dans notre petite soucoupe. On rabat les sièges mais l'espace est tout de même étroit. Il fait froid.

Samedi 31 juillet 1999     YAPEYU - PUERTO RICO (435 kms)

7 heures 45, il gèèèèèle ! La douche est tout juste tiède. Nous partons après le petit déjeuner. Arrêt à POSADAS, une ville plus grande et balade dans le centre. Rapide repas à SAN IGNACIO. Nous roulons jusqu'à 22 heures 15. Il est difficile de trouver un endroit pour dormir. Finalement, nous passons la nuit sur un parking, très inconfortablement installés. Il fait encore froid.

Dimanche 1er août 1999     PUERTO RICO - PUERTO LIBERTAD

Tôt le matin, nous nous remettons en route. Les paysages sont maintenant boisés et légèrement vallonnés. Une brume épaisse recouvre champs et rivières. Heureusement, le soleil ne tarde pas à prendre le dessus. En fin de matinée, nous pénétrons dans le Parc National de IGACU, reconnu pour ses cascades. Un circuit pédestre nous emmène vers divers points d'observations pour admirer les imposantes chutes, dans un décor superbe. Il fait maintenant bien chaud. Avant de quitter le site, la visite de l'hôtel Sheraton s'impose. Du hall, on a également une belle vue sur les chutes. Puis nous partons à la recherche d'un camping pas trop cher. C'est à 5 kilomètres de LIBERTAD que nous dénichons l'endroit idéal. Comme nous sommes les seuls clients, le gérant nous prête une tente. L'endroit est calme, entouré de plantes. Le soir, quelques pesos nous suffisent pour déguster une délicieuse "Milanesa con ensalada".

Lundi 2 août 1999     LIBERTAD - ITUZAINGU (249 kms)

8 heures, tout est humide mais le soleil est déjà en place pour nous réchauffer. On commence par une douche bien chaude et on repart. Nous empruntons bientôt une petite route qui serpente entre les sapins, puis on traverse de petites villes. Vers 14 heures, brève halte pour manger pain, fromage et saucissons. Puis la route est toute droite, monotone. Nous arrivons à POSADAS, il va être temps de chercher un endroit pour la nuit. A ITUZAINGU, nous visitons un hôtel tout confort. Le patron est sympa, il nous fait une super réduction, mais nous considérons les 20 Pesos (120 Francs Français) trop élevés pour notre bourse. A la place, nous nous installons dans un terrain de camping au bord de la rivière pour 4 Pesos (24 Francs Français) ! Mais le confort n'est pas comparable. Nous nous régalons avec une Milanesa au poisson, purée, bananes cuites et vin. La cuisine est faite par le propriétaire du terrain qui insiste pour que nous testions quelques unes de ses spécialités. Puis nous allons nous recroqueviller dans notre petite Ford K. Il semble faire moins froid qu'hier, à moins que ce ne soit l'effet du vin blanc...

Mardi 3 août 1999     LIBERTAD - RESISTENCIA

Non, le vin n'y est pour rien, la température est bien plus agréable que les nuits précédentes. Par contre, la douche est froide et la nuit a été inconfortable. Vers 10 heures, nous reprenons la route. A la sortie de la ville, arrêt dans une station services pour un petit déjeuner de café et media-lunas (petits croissants). La route est toujours droite, bordée de champs immenses dans lesquels des Argentins à cheval guident les troupeaux de vache. Vers 13 heures, nous nous arrêtons manger à CORRIENTES, dans un parc au bord de la rivière. Puis 20 kilomètres plus loin, nous atteignons RESISTENCIA, autre ville importante. Nous réservons un emplacement dans un camping et roulons de nouveau jusqu'à un grand centre commercial. On trouve de tout pour pas trop cher, on en profite pour acheter un pull. A 20 heures, bon repas de Milanesa con purée. Avant 21 heures, nous sommes de retour au camping avant que le portail d'entrée ne soit fermé. Pour ne pas avoir à nous contorsionner dans notre "soucoupe rouge", nous décidons de nous installer par terre, à côté de la voiture. Mais l'herbe est humide et froide, alors nous nous étendons nos sacs de couchage dans le fond des sanitaires, près des douches !

Mercredi 4 août 1999     RESISTENCIA - SANTIAGO DEL ESTERO

Lever avant 6 heures. Il fait encore nuit, nous nous réchauffons un peu dans la voiture avant de prendre une douche chaude. Ça fait du bien, on appréhendait de devoir supporter le jet d'eau froide. Avant de reprendre la longue route, petit déjeuner au centre commercial et achat de sandwichs pour ce midi. La route est si droite, que la conduite est machinale, difficile de rester concentrer. Du coup, Betty oublie de tourner quand il le faut. Au lieu de nous diriger vers le nord, nous voilà partis au sud ! C'est lors d'un contrôle de police, que nous sommes informés de la mauvaise direction. Nous avons fait trop de kilomètres pour revenir sur nos pas. Tant pis, nous poursuivons... En fin de journée, nous arrivons à SANTIAGO DEL ESTERO. La circulation dans les villes est compliquée. Existe t-il des priorités à droite ?, qui a priorité sur les ronds-points ?, pas de sens interdits, seules des flèches indiquent le sens de la circulation. Il faut toujours être très prudents, les gens semblent rouler sans règles bien définies. Nous repérons un terrain de camping puis balade dans un supermarché. Nous avons des difficultés à retirer de l'argent. Les distributeurs automatiques indiquent que nos comptes sont vides, 0 Francs ! Enfin, un distributeur nous accorde 300 Pesos (1800 Francs Français). Il fait bon, près de 25°C à 23 heures. On trouve même un centre Internet, qui nous permet de consulter nos messages. De retour au camping, on rencontre un jeune, Cabo, qui nous invite à partager sa tente. On passe donc une bonne nuit.

Jeudi 5 août 1999     SANTIAGO DEL ESTERO - COSQUIN

On s'est couchés à 3 heures et à 6 heures 30, debout. Cabo doit partir travailler. Betty a du mal à communiquer en espagnol, heureusement que Thierry le parle sans difficulté. Enfin, elle a un bon professeur. A 9 heures, nous repartons, direction CORDOBA, plus au sud. A 11 heures 30, courte halte pour manger une pomme près des cactus. A 13 heures, Thierry est au volant et Betty s'endort lorsque d'un coup, la voiture part sur le côté, dans un impressionnant tête à queue avant de stopper sur la voie opposée de la route. Ouf, il s'en est fallu de peu pour que l'accident prenne des conséquences graves. L'émotion nous a coupé l'appétit. Vers 15 heures, autre halte dans une station service pour faire le plein et nous désaltérer. Puis on entame une zone plus montagneuse, plus verte. Dans la région, les terrains de camping sont tous fermés pour la saison d'hiver. On finit par en trouver un dans lequel on étend des planches par terre, sous un abri, afin de pouvoir nous allonger.

Vendredi 6 août 1999     COSQUIN - CORDOBA

Lever à 7 heures 45, le jour se lève tout juste. On a plutôt bien dormi. On a également droit à une douche bien chaude, dans la jolie salle de bain du propriétaire qu'il met à notre disposition. Dans une station service, petit déjeuner et c'est reparti. Nous sommes maintenant dans des paysages composés de montagnes et de lacs. Vers midi, arrivée à CORDOBA. Il est difficile de circuler et toutes les rues sont à stationnement payant. Il fait ici très froid, nous ne sommes plus habitués ! Nous flânons dans les rues piétonnes et galeries. C'est agréable. Puis nous cherchons un hôtel. Il fait vraiment trop froid pour dormir dans la voiture. La chambre la moins chère nous revient à 120 Francs Français, on a beau marchander partout, pas moyen de trouver mieux. Enfin, nous sommes à l'abri, avec le chauffage, dans un vrai lit, une salle de bain pour nous. On en profite pour faire de la lessive avant d'aller déguster une pizza.

Samedi 7 août 1999     CORDOBA - MENDOZA (617 kms)

A 10 heures 30, nous quittons la ville. La route serpente dans la montagne, c'est superbe. Mais à VAL DOLORES, les paysages redeviennent plats et désertiques. Après QUINES, on n'en croit pas nos yeux : des dunes de sable. ! Elles ne sont pas très nombreuses mais ça ressemble à un morceau de Ténéré. Nous ne pouvons résister à grimper sur la plus haute dune. Nous ne traversons aucune ville, la route est droite, les virages rares. A 18 heures 30, le soleil baisse rapidement. La région est reconnue pour son vin. En effet, de chaque côté, s'étendent de grandes plantations de vignes. Nous entrons à MENDOZA de nuit et trouvons sans mal un hôtel. En marchandant, on obtient le même tarif que la veille.

Dimanche 8 août 1999     MENDOZA - UPSALLATA (110 kms)

C'est dimanche et tout est fermé, en ville, personne dans les rues. A 11 heures nous quittons MENDOZA et nous dirigeons vers les montagnes. A nous la célèbre Cordillère des Andes ! Après quelques kilomètres, la route déjà mauvaise se transforme en un petit chemin étroit et pierreux. La côte est raide. La première neige apparaît. A 14 heures, nous mangeons une salade sur les montagnes, à l'air pur. Puis nous poursuivons, c'est de plus en plus beau. On arrive enfin au bout de la petite route. Au sommet, surprise, nous nous retrouvons face à l'imposante Cordillère des Andes. Cette chaîne de hautes montagnes dont les sommets sont enneigés forme un magnifique décor, c'est formidable ! La route suivante est plus large et redescend. On ne sait plus vers où tourner les yeux. Après chaque virage, une vision différente s'offre à nous. C'est si beau ! Vers 16 heures, arrivée à UPSALLATA. La ville est charmante, entourée de montagnes. A 20 heures, après avoir trouvé un petit hôtel, nous nous réchauffons devant une bonne pizza.

Lundi 9 août 1999     UPSALLATA - MENDOZA (300 kms)

Lever à 6 heures 30. La douche est froide, on ne s'éternise pas dessous. Le soleil se lève, éclairant les sommets enneigés. On se dirige vers PUENTE DEL INCA. On est bien vite entourés de neige, dont la couche est de plus en plus épaisse. Une chance que la route soit entièrement dégagée. Nous arrivons à une altitude de 3150 mètres. On s'arrête sur le bas côté pour avoir le plaisir de s'enfoncer dans la neige. On se balade joyeusement et on fait même un bonhomme de neige. Même Froggy s'en donne à cœur joie. Nos mains sont gelées et notre bonhomme est finalement bâclé ! Par moments, nous nous enfonçons jusqu'aux genoux et nous commençons à être totalement gelés. Bon, fini de jouer, nous devons faire demi-tour car un peu plus loin, se trouve la frontière Chilienne. Nous revenons sur nos pas jusqu'à UPSALLATA, puis nous retournons passer la nuit à MENDOZA.

Mardi 10 août 1999     MENDOZA - MALARGÜE

A 7 heures 45, desayuno (petit déjeuner) et à 8 heures, nous partons. Il nous faut près d'une heure pour trouver la bonne direction. Bon sang que les gens conduisent mal, à se demander s'ils passent leur permis ! En tout cas, nous n'avons pas encore vu l'ombre d'une auto-école. Nous longeons toujours la Cordillère. A PAREDITAS, la route devient une piste caillouteuse. Nous roulons dessus sur une centaine de kilomètres avant de retrouver une belle route goudronnée. En tournant à droite, on se retrouve face à la Cordillère. On s'arrête manger, en admirant les sommets. Il fait chaud mais le vent est fort et notre salade menace de s'envoler. Un pauvre chien qui semble abandonner nous regarde avec de grands yeux tristes. On le nourrit un peu et il nous regarde nous éloigner, il a l'air si malheureux, nous aurions aimé le prendre avec nous. On emprunte une petite route de montagne jusqu'à LAS LENAS, une station de ski. A 16 heures 30, nous arrivons à MALARGÜE et prenons une chambre au "Refuge del Juan". La ville est plutôt calme.

Mercredi 11 août 1999     MALLARGÜE - CHOS MALAL (333 kms)

Lever à 6 heures 30, on prend le petit déjeuner avec le propriétaire de l'hôtel. Il nous apprend à faire le "Maté", thé typique d'Argentine, au goût fort. On discute un long moment. Betty comprend mieux qu'elle ne parle, mais on sent quelques progrès. Nous comprenons maintenant pourquoi les gens conduisent si mal. Pas de leçons de conduite, il suffit aux gens d'acheter le permis 50 Pesos (300 Francs Français) dans n'importe quel bureau de police ! Du coup, il est près de 11 heures lorsque nous quittons le "pueblo". Dès la sortie de la ville, la route devient mauvaise, avec des trous partout, pour finir ensuite en piste caillouteuse. Vitesse moyenne : 45 km/heure. A 13 heures 30, nous faisons halte près du RIO GRANDE et plus loin, la route redevient belle. Un volcan enneigé domine les alentours. Autour de nous, les montagnes qui, après chaque tournant, donne un aspect nouveau au paysage. Le vent est fort, il fait fais. A 18 heures 30, arrivons à CHOS MALAL. Il n'y a pas beaucoup de choix pour l'hébergement mais comme le taux de remplissage est très faible, nous marchandons facilement. Ainsi, une chambre avec chauffage et confortable nous revient à 20 Pesos au lieu de 40.

Jeudi 12 août 1999     CHOS MALAL - SAN MARTIN DE LOS ANDES

Nous mettons le nez dehors à 8 heures 45. Qu'il fait froid ! Aujourd'hui encore, nous sillonnons la montagne. Le vent est glacial. Nous faisons une pause à ZAPALA, avant de continuer vers le sud. A 16 heures, nous sommes heureux de découvrir la charmante petite ville de SAN MARTIN DE LOS ANDES. En amont, la montagne enneigée et une station de ski, en bas, un grand lac. La ville est chic, avec les maisons de bois et chalets. On visite plusieurs hôtels mais les tarifs sont exorbitants. A l'écart du centre, dans une ruelle, on finit par trouver une auberge de jeunesse. La maison est tout en bois, on se croirait dans un refuge de montagne. La chambre est à 150 Francs Français et il n'y a pas de chauffage ni salle de bain privée. mais l'ambiance est familiale et le propriétaire de la maison ressemble au grand père de "Heidi." Nous ne risquons pas d'avoir froid, sous un gros édredon recouvert de peaux en guise de couvertures. Avant la nuit, nous avons le temps de faire une balade. Au sommet d'une petite route de terre, on a une belle vue sur le lac.

Vendredi 13 août 1999     SAN MARTIN DE LOS ANDES - ESQUEL

A 7 heures 45, nous sommes les premiers levés. Nous sortons alors que tout est encore endormi. La voiture est couverte de givre, elle est toute blanche. Dans une station service, un bon chocolat chaud nous réveille. Puis nous quittons la ville pour emprunter une piste qui sillonne les Parcs Nationaux de LANIN et NAHUEL HUAPI. Mais pour notre petite voiture, le parcours est jalonné d'embûches. A plusieurs reprises, nous craignons de devoir faire demi-tour. On ne croise que des 4X4 bien hauts, qui passent partout. L'un d'eux nous aide à franchir une grande mare d'eau dont nous ignorons la profondeur. Plus loin, un autre 4X4 qui nous a croisé fait demi-tour pour nous aider à passer un col où la neige est particulièrement profonde. Ça passe de justesse mais sans aide, nous étions bloqués et le coin n'est pas très fréquenté! En contre partie, que de belles choses. La neige brille comme des particules de diamants, les montagnes enneigées se reflètent dans les lacs et le ciel bleu fait ressortir toutes ces couleurs. Que la nature est belle ! Puis nous retrouvons le goudron, avant d'arriver à BARILOCHE, située en bordure d'un grand lac.

La région mériterait que nous y restions quelques jours car il y a temps à voir, que de balades à faire. Mais la location de la voiture et le coût de la vie reviennent cher. Malheureusement, nous devons passer trop rapidement. Le pays est si vaste avec tant de beautés naturelles que nous souhaitons nous rendre un peu partout. La halte à BARILOCHE est brève mais la ville est agréable. La route devient plus droite. On passe d'une montagne à l'autre, de la neige abondante à la verdure. Puis ça devient tout plat et droit. Peu avant 19 heures, nous arrivons à ESQUEL. L'office du tourisme nous indique l'adresse d'un logement chez l'habitant. Nous nous retrouvons dans une maison confortable, tenue par une vieille dame.

Samedi 14 août 1999     ESQUEL - PERITO MORENO

Vers 10 heures, nous reprenons la route qui s'enfonce dans la Pampa. Les montagnes nous manquent, elles sont loin. A 13 heures, nous faisons halte à LAS TAMARECOS pour manger un sandwich dans un tout petit resto en bordure de la route. Les gens sont très sympas, on discute... Mais au bout du compte, on se fait arnaquer sur le prix. On repart dégoûtés, déçus, en colère ! Puis nous entamons une nouvelle piste jusqu'à PERITO MORENO. Nous y sommes à 19 heures prenons une chambre à l'hôtel "Santa Cruz", avec deux Allemands qui ont également du mal à trouver un endroit pas cher. A 22 heures, on termine notre verre de "vino tinto"(vin rouge) hummmmm !

Dimanche 15 août 1999     PERITO MORENO - SAN JUAN

Lever à 6 heures 30, gla gla. Il faut sortir à l'extérieur pour se rendre à la douche. La voiture est encore blanchie par le givre on la fait chauffer. Un peu avant 8 heures, au moment de repartir, on constate que le pneu avant droit est tout plat, crevé ! Bon, c'est parti pour le changement. Nos mains sont vite gelées et pas moyen de retirer l'enjoliveur. Les deux Allemands installés dans la chambre à côté arrivent pour nous donner un coup de main. Le pneu crevé doit ensuite être réparé. Nous devons attendre que le seul garagiste ouvert le dimanche arrive. En attendant, nous allons prendre un chocolat chaud. Les rues sont calmes, pas un chat. A 10 heures 45, la roue réparée, nous repartons.

Nous pensions aller à USHUAIA par la piste mais pour plus de sécurité, on décide de prendre la route. A la sortie de la ville, nos deux Allemands (René et Maria) font du stop. Ils s'entassent à l'arrière, leurs sacs sur les genoux. Vamos ! La route est belle, on est tout seuls, c'est plat.... A CALETA OLIVIA, nous retrouvons la mer. Mais le paysage est gâché par les multiples puits de pétrole. A JARAMILLO, petite ville perdue dans la pampa, les Allemands descendent et nous poursuivons jusqu'à SAN JULIAN, au bord de la mer. Nous y sommes à 18 heures 30. Nous passons un certain temps à sillonner la ville à la recherche de l'hôtel le moins cher. Nous finissons par nous poser dans un ensemble assez rustique mais qui a son charme.

Lundi 16 août 1999     SAN JUAN - RIO GRANDE

Cette fois, on se réveille dans une chambre chauffée et pas besoin de sortir dehors pour la douche. 360 kilomètres de route droite nous attendent jusqu'à RIO GALLEGOS. Vers 12 heures 30, balade dans les rues de la ville qui manque d'animation. A la sortie de la ville, la route n'est plus qu'une piste de terre. Zut, on a oublié de faire le plein d'essence et nous n'aurons pas assez pour aller à la prochaine grande ville, RIO GRANDE. Bon, on verra bien, continuons... Après 42 kilomètres, les secousses s'arrêtent enfin.

Nous voici au poste frontière Chilien, contrôle des passeports et des papiers de la voiture, c'est rapide. La route est de nouveau bonne jusqu'au bac mais on est un peu inquiets pour l'essence. Pour mettre la voiture sur le bac, il faut payer 8000 Pesos Chiliens (100 Francs Français), c'est cher et la même somme nous attend pour le retour. La traversée est assez courte, d'ailleurs on ne descend pas de la voiture. Le déchargement est rapide.

Nous sommes maintenant en terre de feu. C'est de nouveau la piste jusqu'à la petite ville de SOMBRERO. Soulagement, il y a une station service. Il fait nuit, on tente de trouver un endroit pour dormir, nous sommes fatigués. Mais pas moyen de dénicher quoi que ce soit. Et il fait beaucoup trop froid pour dormir dans la voiture. On doit reprendre la piste jusqu'à SAN SEBASTIAN. Environ 130 kilomètres de trous, de pierres, de terre glissante, c'est long et de nuit, la progression est ralentie. Peu avant SAN SEBASTIAN, on passe une nouvelle fois la frontière Chilienne, pour être de nouveau en Argentine. SAN SEBASTIAN ne comporte qu'une maison et un hôtel beaucoup trop cher. On est épuisés mais on continue. La route est de nouveau goudronnée mais un épais brouillard nous oblige à limiter considérablement la vitesse. Plus loin, les conditions s'améliorent. A 23 heures 30, nous arrivons enfin à RIO GRANDE. Là encore, dur dur de trouver un hôtel pas trop cher. Sur les conseils d'un réceptionniste, nous nous installons à l'hôtel "Alaska", le moins cher. Chambre chauffée, salle de bain privée, c'est le grand luxe, on est bien.

Mardi 17 août 1999     RIO GRANDE - USHUAIA (230 kms)

Lever à 8 heures, plein d'essence, petit déjeuner et réparation d'un pneu qui se dégonfle tout seul. Bon, nous pouvons repartir. Après environ 120 kilomètres de bonne route, c'est encore la piste. Nous longeons une partie du lac Fagnano, après s'être arrêtés admirer la mer dans un endroit sauvage. Le ciel est gris sous d'épais nuages. Puis nous retrouvons nos chères montagnes. La glace et la neige recouvrent la route, prudence... Au début de l'après midi, le ciel se dégage, le soleil domine. A quelques kilomètres avant USHUAIA, nous nous baladons au travers de sculptures de glaces aux formes bizarres. Des promenades en traîneau tiré par des chiens sont possibles. Le sol est verglacé, glissant, on a du mal à marcher sans dégringoler. A 17 heures, nous arrivons à la "ville du bout du monde", la plus Australe du monde et la plus proche de l'Antarctique. Sa situation en fait un endroit un peu mystérieux et méconnu. Au pied de la ville, un lac et autour, la montagne. Tout le long de l'année, la température est fraîche. Ici, on se sent bien immédiatement. On trouve rapidement un hôtel pas cher, tout neuf, juste ouvert.

Mercredi 18 août 1999     USHUAIA - PARC NATIONAL LA PATAIA

Après une vérification des pneus, nous voici prêts pour notre première balade au bout du monde. Nous empruntons un chemin verglacé qui est en fait la route nationale 3. Cette route nous mène au Parc National. Peu après l'entrée, une pente plus raide, verglacée envoie la voiture en glissade, pour finir échouée sur le côté enneigé. On a de la chance, de l'autre côté, c'est le ravin ! Nous voici coincés, sans pouvoir effectuer la moindre manœuvre. Bon, qu'est-ce qu'on fait ??? Il est même difficile de mettre pied à terre tant ça glisse. On doit s'accrocher partout. Personne ne passe et rebrousser chemin en marchant promet d'être difficile. Heureusement, notre attente est de courte durée. Par chance, le 4X4 des gardes forestiers surgit. Ils sont 4 à nous venir en aide, nos Saints Bernard ! Nous finissons par dégager notre petite soucoupe et repartons en ville. Avec l'accord de la Société de location AVIS, nous changeons les roues avant contre des pneus cloutés. A midi, nous retournons dans le parc, ça passe sans problème. La route se termine 25 kilomètres plus loin, stoppée par l'extrémité du pays, au bord d'un lac qui conduit à la mer. Plus au sud, c'est l'Antarctique.

Nous voici dans le lieu idéal pour profiter de notre Champagne Argentin acheté à MENDOZA. Nous avons aussi prévu quelques biscuits. Le bouchon saute. Quelle chance on a, le cadre est fabuleux et on retrouve ici un immense sentiment de liberté. Tout en trinquant, nous rencontrons de rares touristes, dont une famille qui habite BUENOS AIRES et vient pour la première fois s'adonner à sa passion du ski dans le domaine le plus au sud du monde. Ce sont des gens aisés. le père médecin, parle anglais, ainsi que le fils. Vers 16 heures 30, le vent se lève et devient glacial. Au retour, nous retrouvons un des gardes forestiers de ce matin, il fait du stop, c'est à notre tour de lui rendre un petit service et le ramenons à USHUAIA. Nous tentons ensuite d'aller à un glacier mais sur place, le télésiège ne marche pas, il faut compter deux heures de marche. Nous reportons la balade à demain.

Jeudi 19 août 1999     USHUAIA - GLACIER EL MARTIAL - USHUAIA

Lever à 8 heures 30. Le temps de prendre un petit déjeuner, et nous partons pour le Glacier El Martial. Le glacier est situé dans les montagnes et surplombe la ville. Durant une demi-heure, nous grimpons dans la neige, accompagnés par deux gros Bergers Allemands. Ils nous impressionnent au début en se bagarrant entre nos jambes. Nous passons un refuge, puis la pente est plus raide et glacée. Le vent est fort et souffle en rafales. Nous nous accroupissons pour éviter de tomber et glisser, les chiens se plaquent au sol, ils ont aussi du mal à avancer mais tiennent quand même à nous escorter. Au bout d'un moment, nous devons rebrousser chemin. Le vent est de plus en plus fort, il commence à neiger et nous ne pouvons plus marcher sur la glace. Un passage nécessite même qu'on descende sur les fesses. Les deux chiens se chamaillent toujours et gambadent à nos côtés. Pour le repas, nous faisons halte dans le refuge, on allume une bougie et on se régale de fromage, pain et gâteau accompagnés de vin rosé. Miam. Les chiens sont contents de se reposer, ils sont sages, couchés. Vers 15 heures, nous regagnons la voiture. Les chiens nous regardent partir, ils savent que leur maison est ici, ils ont l'air d'avoir apprécié la promenade. En ville, balade au port. Là, nous rencontrons par hasard un chauffeur de camion avec qui nous avions discuté juste avant d'embarquer sur le bac. Ensemble, nous allons prendre un café. Après un léger repas, le conducteur nous rejoint dans un bar et nous le suivons en voiture chez des amis à lui. Plein de gens sont attablés, on discute en buvant du vin et du café. Nous nous couchons à 2 heures 30 du matin, on a passé une excellente soirée.

Vendredi 20 août 1999     USHUAIA

Le matin, balade au centre ville et du côté du port. Puis nous nous rendons à la station de ski. Un télésiège nous monte aux pistes. Nous pensions pouvoir ensuite nous promener plus haut mais les pistes sont réservées aux skieurs. Nous passons tout de même de bons moments à discuter avec des moniteurs de ski. Et surprise, nous rencontrons notre ami médecin que nous avions croisés au Parc National deux jours plus tôt. Il nous offre un café et nous donne son adresse pour que nous puissions le revoir à BUENOS AIRES. A 15 heures 30, il neige de plus en plus, nous redescendons. A USHUAIA, de gros flocons dégringolent. Tout devient blanc, on va de boutiques en boutiques, puis consultation internet.

Samedi 21 août 1999     USHUAIA - RIO GRANDE (230 kms)

Il a neigé toute la nuit et maintenant tout est blanc. Nous allons faire une dernière balade dans les environs avant de reprendre la route, en sens inverse. On quitte à regret la ville. On y serait bien restés un ou deux jours de plus. En bas de la route, nous laissons les montagnes derrière nous, les paysages sont de nouveau plats et verts. Puis nous longeons la mer. Là petite halte, le vent glacial est fort. A 15 heures 30, nous arrivons à RIO GRANDE. Le soir, repas de pizza mais pas moyen de boire quoi que ce soit, ni vin, ni même de l'eau !

Dimanche 22 août 1999     RIO GRANDE - RIO GALLEGOS

Lever à 6 heures 15, rapide petit déjeuner à la station YPF et c'est parti. Une longue journée nous attend. Le vent est fort, gla gla. C'est la piste : pierres, terre, boue, c'est pénible et fatiguant. Il faut garder les yeux rivés sur la piste, éviter les trous, les gros cailloux et rétablir la voiture lorsque le sol est glissant. D'un côté la mer, et de l'autre, la Pampa, sauvage. Nous avançons lentement jusqu'à CULLEN. Là, nous nous retrouvons au bout de la route, dans une base militaire. Il n'y a pas de poste frontière comme indiqué sur la carte routière. Nous devons rebrousser chemin jusqu'à SAN SEBASTIAN. Nous venons de faire deux heures de route pour rien et en nous perdant. Le même temps de conduite nous attend pour le retour ! Au moins, c'est joli. La falaise surplombe la mer et des troupeaux de Vicunas (sorte de lamas) et de gros moutons gambadent. Enfin, SAN SEBASTIAN, puis SOMBRERO. Plein d'essence et brève pause. Il est 16 heures 30, nous devons faire vite pour passer le bac. En plus, le vent est si fort qu'on se demande s'il fonctionne. A 17 heures 30, nous y sommes. La mer est agitée mais on peut quand même faire la traversée. On fait le trajet en compagnie du Capitaine, dans la cabine. C'est sympa et il fait meilleur que sur le pont. Après le débarquement et quelques kilomètres de piste, nous franchissons la frontière du CHILI, puis repassons en ARGENTINE. Au revoir la Terre de Feu, la route est de nouveau en bon état et à 20 heures, nous arrivons à RIO GALLEGOS. Là encore, on passe un temps fou pour trouver un hôtel abordable. L'hôtel "Ampuero" est le moins cher à 30 Pesos (180 Francs Français) ! Par contre, on mange pour pas cher notre plat local préféré : Milanesa, purée et vin.

Lundi 23 août 1999     RIO GALLEGOS - EL CALAFATE

Nous quittons l'hôtel à 8 heures. Nous parcourons les 294 kilomètres qui nous séparent de EL CALAFATE sur de la bonne route (qui comporte quelques trous tout de même !). A midi, nous nous dirigeons vers le Glacier PERITO MORENO. Il faut parcourir 78 kilomètres de pistes dans le Parc National ‘Los Glaciares". Les montagnes aux sommets enneigés dominent le grand lac. Et tout au fond, le Glacier apparaît. Il est immense, entourés par les hauts pics. A ses pieds, le lac dans lequel flottent des Icebergs.

                   

C'est fantastique ! Le silence est par moments interrompu par l'impressionnant bruit des blocs de glace qui se détachent de la paroi du Glacier. Tout en admirant la beauté du site, on mange un gâteau en buvant du cidre. Cet instant est génial. On aimerait que nos amis d'Afrique ou de France puissent partager notre vision. On ne regrette pas de se donner les moyens de parcourir le monde car les émotions que l'on ressent, les découvertes sans cesse inattendues et la liberté que le voyage procure n'ont pas de prix. Derrière les difficultés à affronter se cachent souvent les meilleurs moments. Au coucher du soleil, nous regagnons EL CALAFATE. L'Office du Tourisme nous permet de trouver un logement au tarif correct.

Mardi 24 août 1999     EL CALAFATE - PERITO MORENO (602 kms)

Dès 8 heures, nous prenons la route. 30 kilomètres plus loin, c'est la piste. Durant près de 600 kilomètres, nous avons les yeux fixés sur le sol pierreux. Il n'y a aucune ville entre CALAFATE et PERITO MORENO, il nous faut arriver avant la nuit alors on essaie de rouler à allure régulière et pas trop lentement. De temps en temps, des lacs et montagnes. Vers 13 heures, halte pour manger et on repart. Les petits ronds blancs sur la carte censés représenter des villes correspondent seulement à un panneau ou parfois une maison. A 18 heures 30, contrôle de police. C'est également la fin de la piste. Ouf, notre voiture très sale (si sale qu'elle n'est qu'un tas de boue) nous a conduit à bon port. Et sans une crevaison ! Ah, on entend quand même un bruit bizarre à une roue. Le soir, on oublie le stress de la conduite sur pierre devant une bonne pizza.

Mercredi 25 août 1999     PERITO MORENO - PUERTO MADRYN (793 kms)

Lever à 7 heures. La route est droite... A LAS HERAS, repas avant de gagner CALETA OLIVIA où nous rejoignons la côte et retrouvons la mer. Nous la longeons jusqu'à COMODORO RIVADAVIA, puis nous poursuivons vers PUERTO MADRYN. La ville est située en bord de mer, il fait bon. A 18 heures, nous pouvons nous installer avant de faire quelques pas sur la plage tout en respirant l'air marin.

Jeudi 26 août 1999     PUERTO MADRYN (PENINSULA VALDES)

"Thierry, va prendre ta douche, il est déjà midi". En fait, il est minuit, on peut se rendormir ! Vers 9 heures , nous partons vers PUERTO PYRAMIDE et le Parc National de la Peninsula Valdes. On emprunte une piste qui mène à divers points d'observations. De loin, on aperçoit les baleines. A Punta Delgada, on fait connaissance avec les lions de mer (phoques). Plus loin, on mange un sandwich en observant les éléphants de mer étendus sur le sable. On peut même les approcher, c'est génial. Au retour, un cheval blanc passe la tête par la vitre de la voiture pour avoir un su sucre. Un de ses congénère approche à son tour, pas farouche ! A 20 heures, nous sommes de retour à PUERTO MADRYN, sans avoir écrasé de mouton. Notre voiture à en tout cas besoin d'une bonne douche. C'est sans doute la plus sale de la région !

Vendredi 27 août 1999     PUERTO MADRYN - BAHIA BLANCA

A 8 heures 45, nous quittons PUERTO MADRYN. La route est belle mais toute droite. Tout est plat. A 16 heures, nous nous installons dans un hôtel à BAHIA BLANCA, puis confions la voiture à la station service YPF pour un grand décrassage. Balade au centre ville et repas au Mc Do avant de récupérer notre Ford K, méconnaissable. Elle est comme neuve, plus personne ne se fichera d'elle !

Samedi 28 août 1999     BAHIA BLANCA - MAR DEL PLATA

Nous prenons la route à 9 heures et déjà à 13 heures 30, nous arrivons à MAR DEL PLATA. Au bord de la plage, nous buvons du Champagne Argentin en dégustant une tarte aux pommes. On laisse nos pieds faire trempette mais l'eau est glacée.

Dimanche 29 août 1999     MAR DEL PLATA - BUENOS AIRES

Lever à 6 heures 30 et dernière balade sur la plage avant de poursuivre vers notre dernière étape. La route est à deux voies et on peut rouler à 120 km/heure, le luxe ! Jamais nous n'avions eu une voie aussi large. Mais ça n'est pas une raison pour relâcher notre attention, un peu plus et nous écrasions deux chiens qui ont surgi d'un coup en courant. A 13 heures, arrivée à BUENOS AIRES, ça y est, la boucle est bouclée. Nous déposons nos sacs à l'hôtel "Carly" avant de reconduire la voiture chez elle, à AVIS. Nous avons le plus grand mal à obtenir le remboursement des pneus cloutés achetés à USHUAIA. Malgré l'accord que nous avions eu, il faut longuement discuter. Ensuite, pas moyen d'obtenir de l'argent avec la carte bleue. Le soir, balade en ville et consultation internet.

Lundi 30 août 1999     MAR DEL PLATA - BUENOS AIRES

Nous retrouvons notre ami médecin et son fils rencontrés à USHUAIA. Nous partons en voiture à "El Tigre" et prenons un bateau bus qui sillonne la rivière. L'excursion est extra mais dommage que la pluie intervienne. En cours de route, nous débarquons dans un hôtel-restaurant et apprécions un café avant de reprendre une navette pour le retour. A BUENOS AIRES, la pluie s'est transformée en grêle. Le ciel est noir, les gens s'arrêtent sous les ponts, rendant la circulation dangereuse. Puis nous quittons Georges et Pedro. Peut-être aurons-nous un jour l'occasion de les revoir en France... A la gare routière, nous prenons des renseignements sur les horaires et tarifs des bus pour le CHILI. Balade, cinéma "8mm", repas et bière nous font passer le reste de la soirée.

Mardi 31 août 1999     MAR DEL PLATA - BUENOS AIRES

Aujourd'hui, grâce matinée jusqu'à 8 heures 30. Puis nous prenons un bus pour une promenade dans le quartier de "la Boca", caractérisé par des maisons de toutes les couleurs. C'est un des endroits les plus touristiques de la ville. L'après-midi, réservation des billets de bus pour demain.

 

Mercredi 1er septembre 1999     BUENOS AIRES - SANTIAGO DU CHILI   (20 heures 45)

Vers 11 heures 30, nous quittons l'hôtel et prenons le métro pour le terminal de bus. Ce dernier ne part que dans l'après-midi, alors nous laissons nos sacs à la Compagnie "Cata". Nous devons retirer des sous avec les travellers chèques car la carte bleue ne fonctionne toujours pas. A 16 heures 45, départ du bus. On passe prendre d'autres passagers dans les villes alentours, puis c'est tout droit, route N° 7. Adios BUENOS AIRES. Une hôtesse s'occupe du bien être des passagers. Elle nous passe un film vidéo, sert des plateaux repas et remet un film. Quel confort ! nous sommes impressionnés par la qualité de service. Et nous avons choisi la Compagnie la moins chère. Puis tout s'éteint, c'est l'heure de dormir. On roule sans interruption à travers le pays...

Jeudi 2 septembre 1999     ROUTE BUENOS AIRES - SANTIAGO DU CHILI

Vers 6 heures, le petit déjeuner est servi. 15 minutes plus tard, nous sommes à MENDOZA. Beaucoup de gens descendent ici, nous nous dégourdissons les jambes dans le grand terminal. A 7 heures 30, nous reprenons la route, cette fois dans la montagne. Puis nous sommes entourés de neige. On traverse une montagne par un tunnel, puis on se retrouve à la Douane Chilienne. Attention à ne pas glisser, le sol est verglacé. On repart, le Stewart nous apporte des gâteaux.