Dimanche 9 mai 1999     LOME - COTONOU   (3 heures)

Lors du passage au BENIN, le flic sympathise avec nous et discute longuement, pendant que le chauffeur s'impatiente et commence à trépigner ! Pour une fois, nous nous faisons attendre et c'est très bien. Chacun son tour ! Nous entrons déjà dans notre 10ème pays. La route longe la mer et les cocotiers. Nous arrivons à 15 heures 45 à COTONOU, ou plutôt 16 heures 45 avec le décalage horaire. Nous nous rendons à pied à la pension "Amazone", la chambre est correcte, un peu petite par contre.

Lundi 10 mai 1999     COTONOU

Lever pas si tôt que ça. Nous stoppons deux motos taxi et direction l'ambassade du NIGERIA. Le chargé des visas nous reçoit, pose quelques questions et va voir l'ambassadeur pour l'autorisation d'émettre les visas. Si ça ne marche pas, nous devrons éviter le NIGERIA. Quelques minutes plus tard, on nous présente des formulaires à compléter. Plus qu'à revenir dans l'après-midi pour récupérer les passeports. Nous sommes contents mais l'opération nous coûte tout de même 165 Francs Français par personne, c'est très cher pour un pays réputé comme dangereux et difficile ! Plus qu'à faire un tour à la banque, récupérer les précieux visas et foncer, toujours en moto (c'est le moyen de transport le plus utilisé en ville), vers l'ambassade du NIGER. Là le visa est encore plus cher (220 Francs Français par personne). Moins le pays est touristique et plus le prix est élevé. Bon, nous voici une fois de plus avec nos porte-monnaie allégés. Le soir, consultation Internet et lessive.

Mardi 11 mai 1999     COTONOU   (Visite à PORTO NOVO)

Nous récupérons ce matin nos visas à l'ambassade du NIGER. Puis de la gare routière, nous prenons un taxi pour la capitale. Chouette, nous sommes les deux seuls passagers. Quel confort ! Balade dans la petite ville de PORTO NOVO qui ne ressemble en rien à une capitale. Elle est constituée de vieilles maisons, les rues sont larges et peu fréquentées. De retour à COTONOU, on retrouve la pollution, les rues de sable.

Mercredi 12 mai 1999     COTONOU   (Visite à ABOMEY-CALAVI)

Après le petit déjeuner (omelette et café), nous prenons un taxi pour ABOMEY-CALAVI, afin de visiter le site le plus touristiques du pays : la Cité Lacustre de GANVIE. La distance est courte, seulement 18 kilomètres. Or, à ABOMEY-CALAVI, il faut prendre une pirogue pour une balade dans les canaux et le marché flottant. Les tarifs sont exorbitants. Un vrai piège à touristes selon nous. Sur ce, retour à COTONOU.

Jeudi 13 mai 1999     COTONOU - ABOMEY   (2 heures 45)

Betty se réveille avec plein de boutons aux jambes et aux pieds. Ça gratte ! Nous prenons le temps de prendre un petit déjeuner avant de nous rendre à la gare routière. Dans les petits pays, l'avantage est que les distances entre deux villes sont courtes. A 12 heures 30, un monticule de sacs et même une mobylette sont entassés dans le coffre et surtout sur le toit. La hauteur est impressionnante ! Les bagages n'ont pas beaucoup à nous envier, nous sommes tels des petits pois. Nous sommes à ABOMEY vers 15 heures 15 et prenons une chambre à "La Lutta". La villes est calme et bien agréable comparée à COTONOU si grouillante et polluée. Balade près du Palais Royal et au marché. Le soir, pour 50 centimes, séance vidéo pour voir "Amytiville 3", un film d'horreur. Les gens n'écoutent pas, ne comprennent pas et ne le veulent pas d'ailleurs, ils parlent, rient. Bref, encore de l'ambiance.

Vendredi 14 mai 1999     ABOMEY - PARAKOU   (4 heures 45 - 280 kms)

Il était convenu qu'un taxi passe nous prendre à 10 heures, mais il ne vient qu'à 10 heures 45. On roule vite, surtout en ville. Ce qui nous vaut d'être arrêtés deux fois par la police et perdre beaucoup de temps. Plus loin, la voiture donne de sérieux signes d'essoufflement. Elle n'avance plus bien vite. A SAVE, nous devons changer de véhicule. A 15 heures 30, arrivée à PARAKOU.

Samedi 15 mai 1999     PARAKOU - NATITINGOU   (5 heures - 120 kms)

A 7 heures 20, le taxi-brousse passe nous chercher. A 12 personnes dans l'engin, nous ne redoutons pas d'avoir froid. Et un peu plus loin, une treizième personne monte. Après tout, on vient surtout en Afrique pour les contacts humains ! Vers 9 heures 30 nous arrivons à DJOUGOU puis changement de véhicule. Nous avons du mal à récupérer la monnaie. Un peu plus et le chauffeur filait avec 3500 CFA supplémentaires. Il avait juste "oublié". A 10 heures 45 nous repartons, pour arriver à NATITINGOU à 12 heures 20. Une moto taxi nous emmène à l'Auberge de la Montagne. La ville est entourée de collines, le climat est agréable. Dans les rues, peu de trafic automobile et les gens sont très sympathiques. L'endroit nous plait bien.

Dimanche 16 mai 1999     NATITINGOU

Nous décidons de nous reposer ici une journée. Alors on se lève tard. Pour le repas, plat de frites suivi d'un "Milo", une sorte de poudre rajoutée à de l'eau chaude. Pas très bon. Le soir, cinéma "Water World". Une chauve souris vole dans la salle. A un moment, le film est coupé en pleine action. La plupart des gens se lèvent alors et sortent. Lorsque l'image reparaît, la plupart des spectateurs sont partis, croyant que le film est terminé, tandis que d'autres restent planté debout devant l'écran. Décidément, chaque fois on est surpris.

Lundi 17 mai 1999     NATITINGOU - COTONOU   (9 heures 30)

A 6 heures 10 le taxi passe encore nous prendre à l'hôtel. On passe chercher d'autres passagers et à 6 heures 20 nous quittons la ville. A 9 heures nous sommes déjà à PARAKOU. Dans une autre ville, arrêt pour quelques réglages mécaniques. Puis on roule de nouveau jusqu'à COTONOU. A 15 heures 30, le taxi nous dépose presque devant l'hôtel Amazone. A 19 heures, cinéma "La Mutante 2". C'est moins amusant qu'hier, seulement une dizaine de personnes dans la salle. Puis on va boire une dernière bière Flag dans un bar. C'est malin, un sac de cotons-tiges s'est ouvert. Du coup, tous les petits bâtonnets se baladent dans le sac à Thierry.

Mardi 18 mai 1999     COTONOU

Le lendemain, repos, c'est notre dernière journée au BENIN. Après, l'aventure se poursuivra au NIGERIA. Re-cinéma "X Files" et dernière bière "Béninoise". Comme nous devenons de fidèles clients du bar, le patron nous en offre une autre. Un gars du coin vient discuter avec nous. Comme une grande quantité de gens, il pense que la France, c'est l'argent facile qui tombe du ciel et que pour y venir, il faut prévoir des médicaments contre le froid ! Il est bien difficile de faire comprendre la réalité d'un pays moderne, avec des difficultés différentes mais qui ne rendent pas la vie pas si rose.

Mercredi 19 mai 1999     COTONOU - LAGOS   (5 heures 15)

Nous n'avons encore rencontré personne qui soit allé au NIGERIA mais tout le monde nous a toujours fortement déconseillé d'y mettre les pieds. Nous n'avons pas beaucoup d'information sur le pays et ce qu'on peut lire ne donne pas l'image d'un endroit où il fait bon se promener. Avec tout ça nous nous demandons ce qui nous attend... A 8 heures 50, le taxi démarre, nous quittons COTONOU et le BENIN. Dés le départ, nous changeons nos CFA contre la monnaie locale, le Naira. 1 Francs Français = 15,5 Nairas. Le plus gros billet étant de 50 Naira (4 Francs Français), nous nous retrouvons avec une grosse liasse de billets. Bye bye le BENIN, nous devons franchir la douane du NIGERIA. Un premier flic nous demande les passeports et carnets de vaccination. Il affirme que ce dernier n'est pas en règle et nous demande de l'argent pour récupérer les documents. Les discussions commencent. On maintien que tout est correcte. Surtout, rester "cool". Après avoir traversé 10 pays, nous n'avons pas l'intention de nous laisser impressionner. On plaisante un peu et il finit par nous rendre les passeports. Ensuite, l'immigration. les flics nous posent plein de questions, toutes aussi indiscrètes les unes que les autres. Nous devenons la curiosité du poste. ah, nous ressortons du bureau avec nos tampons d'entrée. Plus loin, d'autres flics nous demandent des sous. La corruption semble sans limite ! Ça promet. Avant de remonter dans le taxi, le "chef du parking" nous demande également de payer. "Voyez avec le chauffeur!" Enfin, nous quittons la douane.