Jeudi 7 octobre 1999     ARICA - LA PAZ   (8 heures)

Nous venons de passer la Cordillère des Andes pour nous retrouver en BOLIVIE, sur l’Altiplano. Les troupeaux de Lamas sont nombreux. Puis nous entamons la descente vers le centre de la capitale. LA PAZ est entourée de hautes montagnes et située à 3600 mètres d’altitude. Il est 18 heures 15, nous nous installons dans un hôtel pas cher et le confort n’est pas terrible. Puis nous passons la soirée en compagnie de Corinne qui était également dans le bus. Ensemble, balade, repas au Mc Do avant de rentrer très très lentement car Betty ressent les effets de l’altitude. Heureusement, Corinne ne se sépare pas de ses cachets et les vertiges disparaissent rapidement.

Vendredi 8 octobre 1999     ARICA - LA PAZ   (8 heures)

Le lendemain, nous nous procurons des Bolivianos. Pour plus de sécurité, nous effectuons la transaction dans une banque. Mais même là, le banquier n’hésite pas à nous remettre un faux billet de 100 Bolivianos (100 Francs Français). Heureusement, nous avons appris à les reconnaître et on exige le vrai ! La ville est agréable. La rue principale, au fond de "l'entonnoir" formé par les montagnes, est moderne, bordée par de hautes tours, les restaurants, cafés... Dans les hauteurs, le marché animé, immense, coloré. Les rues sont étroites et les côtes sont raides. A 20 heures, nous avons rendez-vous avec Corinne avec qui nous allons au Karaoké. On boit une bière, on danse, on discute dans une ambiance de fête. A 3 heures, l’hôtel est fermé et nous devons réveiller le gardien en frappant FORT !

Samedi 9 octobre 1999     LA PAZ   (TIWANAKU)

Pour la douche, il y a la queue. Tant pis, on s’en passe. Nous prenons un "micro" (minibus) qui monte péniblement, en se frayant un passage dans la circulation et la cohue. Au cimetière, changement de minibus, nous grimpons dans un autre micro et partons pour le site historique de TIWANAKU. Nous atteignons d’abord les hauteurs de la ville pour arriver sur l’Altiplano. Nous sommes déposés à un carrefour et poursuivons à pied vers le site archéologique. Nous visitons le musée et les ruines inca qui rappellent les évènements historiques. A 18 heures 30, retour en ville pour le repas et bière dans un bar. Un type particulièrement sou nous poursuit jusque dans la rue. Il aime beaucoup Thierry !

Dimanche 10 octobre 1999     LA PAZ - POTOSI   (11  heures)

Nous devons prendre le bus à 20 heures 30 pour POTOSI. En attendant, cinéma. La salle est pleine, c’est bruyant. Nous prenons un léger repas au terminal de bus. Il est 19 heures 10, la pluie tombe. A 20 heures 30, nous partons. Vers 2 heures, arrêt dans un village éclairé par quelques lanternes. Puis c’est la piste, on est secoués dans tous les sens, pas moyen de dormir.

Lundi 11 octobre 1999     Arrivée à POTOSI

Le bus grimpe toujours sur les petites routes de montagnes. A 7 heures 30, il faut ouvrir les yeux, nous voici à la gare routière. POTOSI est situé à 4000 mètres d’altitude, pas question de courir. L’hôtel "Samaj" est particulièrement animé. Des musiciens de plusieurs pays, dont des Français sont là pour participer à des démonstrations musicales. L’ambiance est sympathique, on rencontre beaucoup de gens. Balade en ville, au marché. Comme à LA PAZ, ça grimpe dur ! Nous réservons, par l’intermédiaire d’une agence, une excursion pour la visite de mines. Tiens, le ciel se couvre, il va sans doute pleuvoir... Il grêle ! Dés que ça se calme, on ressort pour une bonne pizza accompagnée de vin Bolivien.

Mardi 12 octobre 1999     POTOSI

Après le petit déjeuner, nous avons rendez-vous devant l’agence. Notre guide nous conduit en "micro" dans les hauteurs de la ville. Nous nous retrouvons au marché. Un marché un peu particulier où nous devons acheter nos cadeaux destinés aux mineurs. Certains achètent des cigarettes, nous optons pour des feuilles de Coca et de la dynamite. On n’a pas tous les jours l’occasion d’offrir des bâtons de dynamite ! Puis en 4X4, nous poursuivons jusqu’aux mines d’argent, à 4350 mètres d’altitude. 6000 personnes y travaillent. Nous sommes un petit groupe de 5, dont 3 Argentins. Équipés de cirés, casques et lampes, nous commençons la descente dans les profondeurs.

On effectue un circuit en passant dans des trous pas bien larges, en longeant des passages étroits dans lesquels il faut se courber. Pour quelques Bolivianos, les mineurs poussent 8 heures par jour, des brouettes remplies de pierres, tandis que d’autres creusent pour extraire les minéraux. Les mineurs ont entre 12 et 40 ans et passent leur vie à travailler ainsi. Dans certains couloirs, il faut courir courbés pour ne pas gêner les travailleurs qui poussent leurs lourdes brouettes en cavalant. Puis on ressort essoufflés après une dernière grimpette. Ahhhh l’air libre ! De retour en ville, on se régale de "Saltenas" (petits beignets à la viande) dans un petit resto qui se vante de faire les meilleurs. Nous discutons avec le restaurateur, sa fille et 2 dentistes qui tentent de nous apprendre quelques mots de Quechua. A l’hôtel, musique Bolivienne par les groupes qui s’entraînent, avant le spectacle de démonstrations qui se tiendra un peu plus tard au théâtre.

Mercredi 13 octobre 1999     POTOSI - SUCRE   (3 heures)

Nous quittons le groupe de musiciens et partons pour le terminal de bus. Celui-ci part à 13 heures. Durant 3 heures, nous roulons sur les routes de montagnes. La ville de SUCRE est agréable, plus grande que POTOSI, avec une architecture de style colonial.

Jeudi 14 octobre 1999     SUCRE

La douche électrique est tiède. On passe la journée à nous balader en ville, au marché, on découvre les monuments tous blancs, consultation internet. La Bolivie est un pays bon marché. On mange pour 5 Francs Français, les hôtels sont peu chers, le paradis pour les voyageurs.

Vendredi 15 octobre 1999     SUCRE - SANTA CRUZ   (15 heures 30)

Lors d’une promenade en ville, nous rencontrons un Français dont nous avions fait connaissance à POTOSI. Nous partons ensemble voir des traces de Dinosaures dans une usine de ciment. Un flic qui surveille l’entrée nous sert de guide et commente la visite. A 17 heures 45, notre bus quitte SUCRE après avoir enfoncé la portière d’un taxi lors d’une marche arrière. Toute la nuit, nous fonçons sur la piste. Étroits passages dans la montagne, rivières à traverser...

Samedi 16 octobre 1999     Arrivée à SANTA CRUZ

On a peu dormi, mais enfin le goudron. Les paysages sont verts, nous sommes entourés de grands rochers boisés, le climat est soudain chaud et humide (30°C), on transpire. Nous nous installons dans un hôtel confortable et pas trop cher. La ville est moderne, avec une tendance Brésilienne, mais il n’y a pas grand chose à voir.

Dimanche 17 octobre 1999     SANTA CRUZ - TRINIDAD   (13 heures)

A 10 heures, on doit libérer la chambre. Au centre ville, aucune animation, on erre au hasard. A la gare routière, c’est le bordel. Le bus finit par partir avec une heure de retard, soit à 19 heures 30. Au début, la route est bonne puis vers 1 heures du matin, crevaison...

Lundi 18 octobre 1999     Arrivée à TRINIDAD

Le jour se lève sur une épaisse forêt, l’Amazonie. On traverse de petits villages constitués de maisons en bois, perdus dans cette nature sauvage. Malgré la pluie, le temps est chaud et humide. TRINIDAD est composée de bâtiments coloniaux. On est bien loin des hauts sommets. On passe l’après-midi à rechercher, en vain, une agence fluviale, puis on va à la gare routière. Les départs des bus pour RURRENABAQUE ont lieu le matin. Comme le trajet est long et la piste en mauvais état, on décide que demain sera journée repos. Le soir, consultation Internet, pizza et bière.

Mardi 19  octobre 1999     TRINIDAD

Comme prévu, grasse matinée. Quelle chaleur ! on réserve nos billets de bus pour le lendemain.

Mercredi 20 octobre 1999     TRINIDAD - RURRENABAQUE   (12 heures 50)

A 10 heures 20, c’est parti. Piste, chaleur et poussière sont réunis dans la forêt Amazonienne. On passe 3 rivières sur des bacs en bois. Arrêt repas à SAN IGNACIO, avant de subir de nouvelles secousses. On ne risque pas de s’endormir ! Vers 17 heures 15, halte à SAN BORJA. A 18 heures 40, nous ne pouvons toujours pas repartir car la police constate qu’il y a plus de passagers que de places disponibles. D’habitude ça ne pose pas de problèmes mais aujourd’hui il est formellement interdit que des passagers restent debout ! Il fait chaud et les discussions s’éternisent. Finalement, tous les gens debout descendent et on repart aussitôt. Ça fonce et ça saute... jusqu’à RURRENABAQUE. A 23 heures 10, on arrive enfin. La ville est touristique et on a même du mal à trouver des chambres.

Jeudi 21 octobre 1999     RURRENABAQUE

Douche et grande lessive. Promenade dans la petite ville et au bord du fleuve. RURRE est le point de départ pour des excursions de plusieurs jours dans la jungle. C’est tout de même un peu cher. Alors nous réservons les billets de bus pour LA PAZ. Environ 18 heures de route nous attendent.

Vendredi 22 octobre 1999     RURRENABAQUE - LA PAZ   (18 heures 20)

Tôt le matin, coupure d’électricité, orage, pluie. La chaleur devient vite étouffante. A 11 heures 10, départ pour LA PAZ. La piste est boueuse. Le premier passage consiste à franchir une rivière puis une côte glissante. Les manœuvres sont difficiles, plusieurs tentatives sont nécessaires. Nous poursuivons ensuite dans la jungle, puis c’est la montagne. On traverse quelques villages. A 17 heures 45, nous sommes à ENTRE RIOS. En fait, la ville s’appelle "52"! Le bus semble un peu cassé, le voici soulevé par l’avant. Nous repartons à 18 heures 45. La brume recouvre une partie des montagnes. A 21 heures, nous arrivons à CARANAVI, une ville grande et vraiment pas belle. A 2 heures, dernier arrêt avant de prendre de l’altitude. En effet, ça grimpe sans cesse et il fait très froid. Dehors, la neige.

Samedi 23 octobre 1999     Arrivée à LA PAZ

A 5 heures 30, nous arrivons enfin. Le mal d’altitude se fait ressentir, nous sommes à plat. Nous sommes passés de la forêt tropicale à près de 4000 mètres et la fatigue cumulée par le trajet nous laisse sans forces. Un petit cachet contre les effets de l’altitude et ça va déjà mieux. Une fois à l’hôtel, repos. Lever à midi, douche et repas pour reprendre des forces. Dernier cachet et nous voici de nouveau aptes. Dehors, il se met à grêler fortement. En quelques minutes, la rue et les voitures sont toutes blanches. Nous allons prendre un Maté de Coca (autre remède pour l’altitude) pour nous réchauffer. Une fois le déluge passé, balade au marché, consultation internet.

Dimanche 24 octobre 1999     LA PAZ

Ce matin, pas de douche car les employés de l’hôtel ont perdu nos serviettes ! Balade jusqu’au mirador. De là haut, on a une vue imprenable sur la ville. Dans l’après-midi, nos serviettes demeurent introuvables et personne ne veut nous en prêter. Alors à l’aide d’un balai, on réussit à emprunter une serviette dans la chambre voisine libre. Chouette, on peut prendre une douche ! Le soir, nous rencontrons Eric dont nous avions fait connaissance à POTOSI, puis revus à SUCRE. A l’hôtel, nous devons encore insister pour obtenir une serviette. Enfin, un employé réussit à en dénicher une. Ça n’était quand même pas si difficile !

Lundi 25 octobre 1999     LA PAZ   (COROICO - 3 heures 15)

Dés 7 heures 30, nous prenons un micro pour "Villa Fatma", un quartier de la ville, puis à 8 heures 45, nous prenons un autre minibus pour COROICO. Nous sommes 5 touristes, dont 2 Américains et un autre Français. A la sortie de LA PAZ, un policier vient nous dire que nous ne pouvons poursuivre dans ce véhicule. La route est réputée TRES dangereuse et notre minibus n’est pas sûr. Mais quelques minutes plus tard, nous sommes de nouveau autorisés à partir, dans le même bus ! Durant 3 heures 15, nous roulons sur une piste étroite, taillée dans la montagne. Nous retrouvons une végétation dense. Sur la gauche, le ravin est impressionnant. Mais le panorama est chouette.

Pour midi, nous arrivons dans la charmante petite ville de COROICO. Nous sommes redescendus à 1000 mètres d’altitude. Il fait bon. Nous nous baladons dans les environs et à 17 heures, nous repartons pour LA PAZ. Le trajet est le même qu’à l’aller mais la pluie se met à tomber, un épais brouillard s’installe, la piste devient dangereuse, la buée recouvre les vitres et la visibilité est presque nulle. On se demande comment fait le chauffeur pour distinguer quelque chose. De temps en temps, il fait un signe de croix. Et en plus on double les autres ! Personne ne parle. A l’avant, nous essuyons les vitres comme nous pouvons. Enfin, nous parvenons à LA PAZ. Le chauffeur et les passagers sont tous soulagés. Mais les changements d’altitude nous ont encore fatigués. Après le repas, retour à l’hôtel lentement. A la réception, toujours pas de serviette. Suite demain...

Mardi 26 octobre 1999 LA PAZ

Après la douche surprise, nos serviettes ont réapparu. Tout est bien qui finit bien ! Nous réservons une excursion pour demain auprès d’une agence et nous réservons nos billets de bus pour COPACABANA, le jour suivant. Puis balade et cinéma après un sandwich (tout petit !)

Mercredi 27 octobre 1999     LA PAZ   (CHACALTAYA)

A 8 heures 30 comme prévu, un minibus passe nous prendre à l’hôtel. Nous sommes huit touristes. Nous traversons les quartiers chics et résidentiels avant d’arriver dans les hauteurs de la ville, à la vallée de la lune. Le site est petit mais les paysages originaux. Puis nous empruntons un petit chemin étroit et rocailleux. Au bout, nous sommes à CHACALTAYA, la station de ski la plus haute du monde. Altitude : 5260 mètres. Là, nous devons poursuivre à pied la grimpette. Pas facile à cette altitude. Nous marchons lentement mais sûrement. Ouf, nous voici à 5360 mètres. On a une belle vue sur LA PAZ et une montagne de plus de 6000 mètres. Au loin, on aperçoit également l’Altiplano et le Lac Titicaca. Tout d’un coup, une petite tornade fait voles les pierres dans tous les sens. On doit s’accroupir derrière un muret pour se protéger des projectiles. Nous continuons plus haut, dans la neige, jusqu’à 5500 mètres. C’est vraiment superbe. Nous redescendons à la PAZ après avoir bu un bon Maté de Coca bien chaud.

Jeudi 28 octobre 1999     LA PAZ - COPACABANA

A 8 heures 40, le bus démarre pour COPACABANA, sur les bords du bien connu Lac Titicaca. Nous nous retrouvons sur l’Altiplano. Les maisons sont éparpillées. Puis nous arrivons près du lac. Son altitude (3820 mètres) en fait le plus haut lac navigable du monde. 230 kilomètres de long et 97 kilomètres de large ! On dirait une mer. Le bus embarque sur un petit bac et nous dans un bateau à moteur. Sur la rive opposée, nous retrouvons le bus. La route continue, serpentant dans la montagne, tout en suivant les bords du lac. C’est formidable. A midi, arrivée à COPACABANA. Après avoir visité plusieurs hôtels, nous trouvons tout le confort souhaité au "Résidential Sucre". Pour 30 Bolivianos (30 Francs Français), on a une belle chambre avec salle de bain privée. L’après-midi, une balade au Cerro Calvario nous permet d’apprécier la très belle vue que l’on a sur les montagnes, le lac, les petites îles et la ville. Puis nous réservons une excursion aux îles de la lune et du soleil, ainsi que nos prochains billets de bus pour PUNO. Le cumul des réservations nous permet d’obtenir une réduction.

Vendredi 29 octobre 1999     COPACABANA   (LAC TITICACA)

A 8 heures, il fait frais mais le ciel est bleu, sans l’ombre d’un nuage. A 8 heures 30, départ du bateau "Titicaca". Durant environ 2 heures, nous naviguons en longeant la côte. Nous débarquons sur la ISLA DEL SOL et suivons un sentier qui nous conduit au nord de l’île. Là, les ruines rappellent la vie Inca. Les paysages sont encore une fois merveilleux. Les îles montagneuses, la nature, l’air pur et le bleu du lac... Puis nous récupérons le bateau pour accoster sur la ISLA DE LA LUNA. Nous grimpons un grand escalier de pierres et au sommet, il faut payer. Tout ça pour voir quelques pierres dispersées. On redescend grignoter quelques gaufrettes. Puis le bateau nous dépose au sud de l’île. Un sentier assez raide nous mène au sommet. L’effort est vite récompensé. Quelques îlots émergent dans le bleu du lac. Nous reprenons le bateau pour une dernière halte près d’un temple inca. Il faut encore payer alors on n’y va pas. Les rares personnes à faire la visite sont d’accord sur le fait qu’il n’y a rien à voir ! A 18 heures, nous accostons de nouveau à COPACABANA. Le temps se rafraîchit avec le coucher du soleil.

Samedi 30 octobre 1999     COPACABANA - PUNO   (2  heures 45)

A 13 heures, nous nous dirigeons vers la gare routière. Là, nous retrouvons deux Français rencontrés à POTOSI lors du festival de musique. A 14 heures, nous partons. Quelques kilomètres plus loin, c’est la frontière. Deux coups de tampons et hop, nous voici au PEROU.