Samedi 30 octobre 1999     COPACABANA - PUNO   (2 heures 45)

Nous longeons toujours le lac Titicaca, ainsi que les villages Péruviens posés sur l'Altiplano. A 16 heures 45, nous arrivons à PUNO et prenons une chambre à l'hôstal "Rubi Los Portales". Première balade en ville, au port, en passant par le grouillant marché. Puis nous nous faisons conduire à la gare routière. Le tricycle se faufile à travers la circulation infernale.

Nous réservons une excursion sur le lac pour le lendemain et prenons des renseignements sur les horaires et tarifs des bus pour CUSCO. Pendant qu'il est 20 heures 30 en BOLIVIE, il est 19 heures 30 au PEROU. C'est bien , on a gagné une heure. Il pleut, la rue est vite transformée en torrent.

Dimanche 31 octobre 1999     PUNO

A 7 heures 20, un minibus nous conduit au port. Là, nous embarquons ainsi que de nombreux autres touristes, sur un bateau à moteur. Vers 8 heures 30, nous débarquons aux îles UROS, les îles flottantes, en paille. C'est hyper touristique mais original. Le sol en paille est tout mou, confortable mais attention à ne pas s'approcher trop près du bord car il n'est pas consolidé et on s'enfonce ! Un petit bateau en paille nous emmène sur un second îlot. Nous ré embarquons pour plus tard atteindre l'île de TAQUILE. Un sentier nous conduit au sommet de l'île. Nous arrivons dans un village, les habitants parlent Quechua et portent les vêtements traditionnels. Nous prenons "l'Almuerzo" (repas du midi) dans un petit resto local avant de redescendre et récupérer le bateau. En fin de journée, le ciel se couvre, il fait froiiiiiiid et le bateau prend l'eau ! Un membre d'équipage, aidé d'un passager écope mais il va être temps d'arriver à destination. Il se met à pleuvoir. A 18 heures, nous sommes de retour au port. Un minibus nous reconduit au centre ville. Balade et repas d'une excellente pizza dans un petit resto installé dans une rue piétonne très animée.

Lundi 1er novembre 1999     PUNO - CUSCO   (8  heures)

Lever à 5 heures 30, puis le bus part à 7 heures. Nous nous éloignons du lac Titicaca pour nous retrouver dans la campagne. La musique Péruvienne agrémente la traversée des villages qui s'étendent sur l'Altiplano. A 8 heures, premier arrêt à JULIACA. Le bus se charge de passagers qui transportent des sacs plus gros qu'eux. On ne repart qu'à 8 heures 45. Il est difficile de se frayer un passage au travers du marché coloré. Puis on retrouve les grands espaces avec au fond, les hautes montagnes de la Cordillère. La route redescend progressivement. A 15 heures, arrivée à CUSCO, ville située à 3400 mètres d'altitude. Un taxi nous dépose à l'hôtel "Santeno" où nous bénéficions encore d'une salle de bain privée pour 25 Soles (50 Francs Français) la chambre. Nous faisons la connaissance de 2 autres Français : Isabelle et Bruno avec qui nous marchandons et réservons un trek de 4 jours pour aller jusqu'au site du MACHU PICHU (Inca Trail). Puis nous allons tous manger dans un resto du centre ville.

Mardi 2 novembre 1999     PUNO - CUSCO

Au programme de la journée, visite de CUSCO. Balade dans les ruelles étroites. Les murs sont composés de pierres posées selon l'époque Inca. La place principale et les églises sont également superbes. Les rues sont animées par les boutiques, les restaurants... C'est l'hiver et la saison est creuse, mais on rencontre de nombreux touristes. La ville est si agréable...

Mercredi 3 novembre 1999     INCA TRAIL   (4 jours)

Lever à 5 heures et dernière douche avant une marche de 4 jours dans les montagnes. Un minibus passe nous prendre, ainsi que plein d'autres touristes. En route, arrêt pour le petit déjeuner, puis nous poursuivons sur un chemin. A 11 heures, nous parvenons au point de départ du trek. Nous sommes un groupe de 15 personnes, le guide et les porteurs. Ceux-ci se chargent de leur gros fardeau. Nous n'avons que nos petits sacs à porter (et Froggy !). Nous empruntons un petit sentier. Au fond, un sommet enneigé domine la verdure. A 12 heures 30, halte pour le repas suivi d'un Maté de Coca. Puis vers 14 heures, nous repartons. On grimpe, on redescend, les paysages sont verts. A 16 heures 45, nous arrivons au campement, les tentes sont déjà montées par les porteurs, le thé et les pop-corn sont prêts. La nuit tombe rapidement. Mark, un Anglais, arrive soudain les bras chargés de bières. Il en offre à tout le monde, c'est la fête ! Il est 18 heures 30, nous discutons tous ensemble en attendant le repas. Et à 20 heures, chacun se glisse sous les tentes.

Jeudi 4 novembre 1999     INCA TRAIL   (4 jours)

Réveil à 5 heures 45. Le guide : Juan, nous apporte le thé. Puis nous sortons prendre le petit déjeuner tandis que les porteurs démontent les tentes. Mieux vaut bien manger car une longue marche nous attend. A 7 heures 20, nous entamons la longue montée. Nous passons dans la forêt, le chemin monte en continu et ce sont des marches irrégulières. A mi-parcours, pause en attendant le reste du groupe. On a démarré à 3000 mètres, nous voici à 3800 mètres. Le plus difficile reste à faire, en altitude. La côte est raide, c'est comme monter les marches d'un immense escalier aux marches irrégulières. Et avec l'altitude, on a le souffle court. Les derniers mètres sont les plus durs. Enfin, nous parvenons au sommet. Nous sommes à 4200 mètres. On peut se reposer en appréciant le paysage. Ehhh, nous retrouvons Eric que nous croisons de temps en temps, quelque part dans le pays. On domine les montagnes et la brume qui se déplace nous permet d'avoir un panorama sans cesse différent. A midi, le ciel se couvre, la brume s'épaissit, nous entamons la descente jusqu'au campement. Une heure plus tard, repas. Soupe, plat et thé. Tout le groupe est maintenant réuni. Certains ont cependant eu des difficultés à cause de l'altitude. Ici à 3600 mètres, on peut se reposer. A 17 heures, thé et à 19 heures, dîner. La nuit est fraîche.

Vendredi 5 novembre 1999     INCA TRAIL   (4 jours)

A 5 heures 45, qu'il fait froid. A 7 heures 30, nous reprenons la marche. Ça commence par une cote, puis halte dans un site INCA. Notre guide, Juan, nous raconte la vie de l'époque. Il est merveilleux de suivre les chemins empruntés par les Incas, et qui aboutissent aux ruines qui représentent leurs constructions. Tout ça en pleine nature, loin de la civilisation moderne. Puis nous reprenons la grimpette jusqu'au sommet. Une belle vue nous attend, c'est la récompense de l'effort. Le ciel est bleu, dégagé, c'est le temps idéal pour apprécier pleinement la randonnée. Puis le chemin descend. Au bout, d'autres ruines. Entourés par les montagnes, nous écoutons Juan, en replongeant dans l'histoire du pays. Après le repas, nous repartons sur un sentier étroit. Le terrain est plus plat, à présent c'est de la balade, sans effort particulier à fournir. On prend notre temps, on s'arrête souvent écouter et admirer le paysage qui change sans cesse. A un endroit, Juan nous désigne le Mont MACHU PICHU. Puis nous entamons une grande descente. 1 heures 30 de marches plus ou moins hautes à descendre jusqu'au refuge qui sera notre étape pour la nuit. Une pluie fine se met à tomber, mais ça ne dure pas. A 16 heures 30, nous arrivons au camp. Les tentes sont déjà plantées. Tous les groupes différents se retrouvent ici, il y a même une grande salle pour abriter tout le monde. A 17 heures, le groupe est réuni et Juan nous emmène non loin de là voir d'autres ruines. Au retour, thé, pop-corn et biscuits nous attendent.

Samedi 6 novembre 1999     INCA TRAIL   (4 jours)

Réveil à 4  heures. Dès 5 heures, il fait encore nuit et nous partons, lampe à la main. Le MACHU PICHU n'est plus qu'à 1 heures 30 de marche. Nous nous essoufflons en grimpant un escalier assez raide. Le brouillard entoure les montagnes et désépaissit doucement. Nous attendons un moment que la brume dévoile enfin le MACHU PICHU. La végétation est dense, il fait chaud et humide. Un peu plus bas, la vue est encore meilleure. Le brouillard donne au site un aspect mystérieux, sauvage, secret.

                   

La brume disparaît progressivement, faisant apparaître entièrement le MACHU PICHU. Il est juste à nos pieds, c'est formidable. Le spectacle de la nature est impressionnant. C'est si beau ! Bientôt le ciel se dégage totalement et le soleil illumine les ruines chargées d'histoire. Puis nous descendons encore pour nous retrouver au cœur des vestiges. Nous sommes à 2400 mètres. Juan nous guide dans divers lieux, puis temps libre pour une exploration individuelle.

Avec Isabelle et Bruno, nous grimpons au sommet du HUAYNA PICHU (2700 mètres). Il nous faut 45 minutes pour gravir les hautes marches d'un escalier particulièrement raide, taillé dans la pierre. Au sommet, la vue est encore une fois magnifique. Le MACHU PICHU nous apparaît sous un autre angle. La descente est plus rapide et beaucoup moins fatigante mais gare à ne pas dégringoler! A présent, le site est envahi de touristes venus en train de CUSCO. Le mystère ne se fait plus sentir de la même manière et nous partons à pied vers AGUAS CALIENTES où nous devons retrouver le groupe. A 14 heures, nous arrivons fatigués. Tout le monde est là, nous prenons un dernier repas tous ensemble, pizza, Coca cola, eau, bière, FOIF ! Thierry téléphone en France. Les nouvelles : L'Australie a aujourd'hui battu la France au Rugby et remporte ainsi la coupe du monde. A 16 heures 30, le train arrive, il y a un monde fou, c'est le bordel. On s'entasse comme on peut, debout dans le wagon. On étouffe, il n'y a pas d'air ! Le contrôleur se fraye un passage tant bien que mal. Difficile de lui expliquer que c'est notre guide, Juan qui a tous les billets du groupe ! A 18 heures 45, plein de gens descendent, on peut enfin s'asseoir. Ça secoue pas mal jusqu'à CUSCO. Il est 21 heures 45 lorsque nous arrivons à quai. A l'hôtel "Sambleno", nous retrouvons nos sacs à dos, une chambre avec douche et des lits confortables.

Lundi 8 novembre 1999     CUSCO

Le lendemain, nous avons mérité une grasse matinée. Une bonne douche et nous voici tout propres, tout neufs et reposés. Ça fait du bien de retrouver la petite ville, sa place principale, tous les restos et boutiques. Nous réservons deux excursions pour demain et mardi. Le soir, nous retrouvons encore Eric dans un bar. Consultation Internet et pizza avant de nous rendre dans un bar où nous avons rendez-vous avec quelques personnes du trek. On passe tous ensemble une dernière soirée sympa avant de rentrer à 1 heures du matin. Il faut sonner et attendre un moment à la porte de l'hôtel avant de pouvoir nous coucher. Aujourd'hui, réservation des billets de bus pour AREQUIPA. A midi, repas avec Isabelle et Bruno puis nous nous rendons tous les 4 devant l'agence pour un tour de ville organisé. Un minibus passe nous prendre et nous visitons successivement les sites de KORICANCHA, SACSAYHUAMAN, PUCAPUCARA, TAMBOMACHAY et QENQO. A 20 heures, retour à CUSCO et repas.

Mardi 9 novembre 1999     CUSCO   (VALLEE SACREE)

A 9 heures, nous prenons un bus touristique pour la visite de la vallée sacrée des Incas. En route, arrêt pour une balade dans un petit marché artisanal. Puis visite de PISAQ, son site Inca et son marché. Puis nous poursuivons jusqu'à URUBAMBA. Pour le repas, le guide nous emmène dans un resto touristique bien trop cher. On se contente de sandwichs dans une boutique. Vers 15 heures, nous repartons visiter le site de OLLANTAYTAMBO. Tous ces endroits représentent un passé riche mais rien ne vaut l'inégalable MACHU PICHU, enveloppé de brume et de mystère. Pour terminer, balade dans le village de CHINCHERO, avant de rentrer à CUSCO. Il est 19 heures, nous allons nous réchauffer en allant boire un maté dans un bar. Nous retrouvons ensuite Isabelle et Bruno. C'est notre dernier repas ensemble. Nous achetons une bouteille de vin que l'on boit dans un resto mexicain. En apéritif, le "Pisco Sour" est offert.

Mercredi 10 novembre 1999     CUSCO - AREQUIPA   (12 heures 45)

Lever à 5 heures. On entend la pluie tomber. A 6 heures, nous quittons CUSCO un peu à regrets car on appréciait énormément le charme et le passé que la ville dégage. La route est au départ goudronnée puis nous bifurquons pour emprunter une piste en bon état. Tout en montant, on traverse quelques villages dans la montagne. Plus la route monte, plus le brouillard s'épaissit. Une fine couche de neige recouvre le sol. Les flocons se mettent à tomber, il fait froiiiiiid. Nous sommes à plus de 4000 mètres d'altitude. Il est 15 heures 15, le chauffeur demande si on veut s'arrêter pour manger. "No, vamos, vamos, vamos..." crient les gens. Résultat, on s'arrête quand même ! La piste continue, on se retrouve sur un plateau. 17 heures : problème, ça ne roule plus, apparemment, nous sommes en panne ! 17 heures 15, ah, le moteur tourne de nouveau. On roule environ 10 minutes avant de s'arrêter encore. Hop, le chauffeur ressort les outils. 17 heures 31 : on repart, dans la montagne. Le soleil se couche, les couleurs sont magnifiques. A 19 heures 30, nous arrivons à la gare routière d'AREQUIPA. L'hôtel Florida semble chic, donc cher. Pourtant, en disant que des amis étaient déjà venus et avaient payé beaucoup moins cher (c'est pas vrai !), on réussit à avoir la chambre pour 30 soles (60 Francs Français), au lieu de 55 soles. Bonne opération ! C'est le grand luxe : belle salle de bain, T.V. câblée, téléphone... Pour fêter ça, pizza et bouteille de vin.

Jeudi 11 novembre 1999     AREQUIPA

Le lendemain, balade au centre ville, réservation d'une excursion de 2 jours pour le CANYON DE COLCA, Internet, visite du marché. Après un excellent repas, on teste un alcool fort, le "pisco cilceno" dans une terrasse qui surplombe la place d'armes.

Vendredi 12 novembre 1999     AREQUIPA - CHIVAY

A 7 heures 30, le bus passe nous chercher. Il a une heure d'avance ! Plus loin, quelques autres touristes montent également, et une classe scolaire. Puis on part pour le CANYON DE COLCA. Dans le bus, chacun se présente à tour de rôle, en Espagnol. Nous nous arrêtons pour prendre un mate de coca avant de reprendre la route et atteindre 4300 mètres d'altitude. A 14 heures , arrivée à CHIVAY, repas et installation à l'hôtel. A 17 heures , nous allons aux sources chaudes pour faire trempette. Mais il y a tellement de monde que nous renonçons. Le soir, repas animé de danses folkloriques. A l'hôtel, c'est également la fête. On danse avec un autre groupe de Français et leur guide.

Samedi 13 novembre 1999     CHIVAY - AREQUIPA

Réveil à 5 heures. Petit déjeuner avant de retrouver le bus et poursuivre vers le Canyon de Colca. Puis nous arrivons à La Cruz Del Condor. C'est le point le plus intéressant pour admirer l'envol des grands Condor dans le profond Canyon. Pour le repas, retour à CHIVAY. La route remonte ensuite. Nous voici à 4800 mètres d'altitude. On a une vue superbe sur les hauts sommets de plus de 6000 mètres. Le soir, nous sommes de nouveau à AREQUIPA. On retrouve notre hôtel et nos sacs à dos que nous avions laissé ici pour ne pas nous encombrer. On réserve nos billets de bus pour NAZCA, pizza et Pisco Chilceno dans un bar qui domine la place principale.

Dimanche 14 novembre 1999     AREQUIPA

Le lendemain, visite du Monastère Santa Catalina, une petite ville dans la ville. Le décor est fleuri. Des sœurs vivent encore ici aujourd'hui mais les conditions de vie sont bien meilleures. Tout au fond, on aperçoit le sommet tout blanc d'une haute montagne. On reste un long moment à errer dans les ruelles du Monastère et entrer dans les anciennes chambres des sœurs, la bibliothèque, les lieux saints, la cuisine...

Lundi 15 novembre 1999     AREQUIPA - NAZCA   (8 heures 30)

Lever à 5 heures. Le bus part à 7 heures 15. Fini les hautes montagnes, nous redescendons bien vite vers la mer. Le climat est humide et chaud, les paysages désertiques et plats. Sur la gauche, nous pouvons voir la mer et à droite, le désert. A 15 heures 45, le bus nous dépose à NAZCA, à l'écart du centre ville.

Au moment où nous descendons, les rabatteurs d'hôtels nous encerclent et nous proposent des chambres de qualité à prix dérisoires. On en profite. Un chauffeur nous emmène gratuitement à l'hôtel "Morburg". 20 Soles (40 Francs Français) la chambre dans un hôtel en plein centre ville, avec piscine, salle de bain privée. Super ! En nous baladant, nous réservons un survol des lignes de Nazca. En basse saison, les prix ne sont pas élevés et on marchande au maximum.

Mardi 16 novembre 1999     Survol de NAZCA

A 7 heures 30, une voiture nous conduit à l'aéroport et une demi-heure plus tard, nous embarquons dans un petit avion 4 places. Un vol de 35 minutes nous permet de contempler les mystérieuses lignes Incas dessinées sur le sol. Une multitude de figures (baleine, triangles, singe, trapèzes, condor, chien...) sont représentées et s'étendent sur des kilomètres, dans le désert. De retour en ville, petit déjeuner. A 10 heures, nous repartons en minibus dans le désert pour visiter un cimetière. Des momies datant de plus de 1000 ans y sont étrangement bien conservées. Elles portent des lambeaux de tissus et leur visage garde des expressions particulières. Nous terminons l'excursion par la visite d'une fabrique d'or, puis une autre de poteries. L'après midi, il fait trop chaud pour sortir. On s'installe devant des boissons fraîches. Le soir, consultation Internet et réservation des billets de bus pour ICA.

Mercredi 17 novembre 1999     NAZCA - PISCO   (3 heures 50)

A 11 heures 10, départ du bus. Nous arrivons à ICA à 13 heures 30 et à 14 heures, nous prenons un autre bus pour PISCO. La route est droite. De chaque côtés, se dressent de grandes dunes de sable. A 15 heures, nous sommes à PISCO. Nous trouvons rapidement un endroit pas cher et réservons un tour aux îles Ballestas pour le lendemain. PISCO est aussi une petite ville mais comme dans toutes les villes, la place principale détermine le centre.

Jeudi 18 novembre 1999     PISCO   (ISLAS BALLESTAS)

A 7 heures 15, un minibus passe nous chercher. Après avoir récupéré d'autres touristes, nous nous dirigeons vers le port. Nous embarquons sur un puissant bateau à moteur. Premier arrêt près de la côte pour admirer un immense et mystérieux chandelier dessiné sur une colline. Puis nous fonçons vers les rochers sur lesquels sont alignés d'adorables Pingouins noirs et blancs. Des mignons Pingouins de Humboldt ! On était si déçus de ne pas avoir pu en voir en Argentine, en voici enfin quelques uns devant nous. Plus loin, des lions de mer. Certains sont étalés sur les rochers, d'autres nagent, jouent ou se battent. Il y en a des centaines, partout. On ne se lasse pas de les observer dans cet environnement brumeux. Ils sautent autour du bateau. Pendant ce temps, des oiseaux blancs volent autour de nous. De retour à l'embarcadère, un autre bus nous conduit dans le Parc National de Paracas. La mer fait contraste avec le désert. On se balade le long d'une plage immense et pénétrons dans une roche. La balade se termine près d'un lac pour observer les flamants roses. A PISCO, réservation des billets de bus pour LIMA.

Vendredi 19 novembre 1999     PISCO - LIMA   (3 heures 30)

Lever à 7 heures. La douche est froide. A 10 heures, le bus longe la mer. A 13 heures 30, nous arrivons au centre de LIMA. A première vue, ça semble moche. La ville est réputée pour les nombreux vols alors méfiance. Un taxi nous dépose à l'hôtel Espana. Nous y déposons nos sacs et ressortons avec très peu d'argent sur nous, une vielle montre. Nous nous baladons autour de la grande "Plaza de Armas". Finalement, çà n'est pas si moche que ça. Au contraire, c'est plutôt agréable, animé, sympa.

Samedi 20 novembre 1999     LIMA

Le lendemain, on change d'hôtel pour s'installer à celui d'en face : "Europa". Nous réservons nos billets d'avion "LIMA - MIAMI". Les tarifs sont en cette période intéressants. Nous réservons également le bus pour HUARAZ, puis nous nous rendons au musée de la Nation. Dés que l'on s'écarte de la place principale, que d'embouteillages... Près du musée, surprise. On se retrouve dans un quartier chic. On trouve un centre commercial, des fast foods, hummmm, on ne peut résister à l'appel d'un big mac ! Puis visite du musée. Les objets et maquettes exposées relatent les époques Pré Inca et inca. Pour rentrer au centre ville, toujours autant de circulation, en bus ça n'avance pas.

Dimanche 21 novembre 1999     LIMA - HUARAZ   (8 heures 15)

Ce matin, la douche est chaude, quel plaisir. Nous prenons un taxi pour la gare routière. A 9 heures 30, on démarre. Pendant qu'on longe la mer, le chauffeur nous passe un film "les dents de la mer"! Après le repas, nous entamons la montagne. Le ciel se couvre, il fait de plus en plus frais. A 17 heures 45, nous arrivons à HUARAZ. Le temps est humide, pluvieux. La ville est moins agréable que les autres. Dans une agence, nous réservons des excursions qui vont occuper nos deux prochaines journées.

Lundi 22 novembre 1999     HUARAZ

A 9 heures, nous prenons un minibus pour Nevado de Pastoruri. On s'arrête en route boire un Mate de Coca avant de prendre de l'altitude. A 4900 mètres, on descend du bus pour poursuivre s'ascension à pied. Ça monte doucement, puis il faut continuer dans la neige. Pas facile, ça glisse et la pente est plus raide. 5200 mètres, ouf, on arrive presque en haut. Certains groupes de personnes sont équipés de crampons et cordages. Nous, on s'accroche comme on peu ! Soudain, un gros grondement se fait entendre. C'est le tonnerre. Il se met à neiger de gros flocons, puis il grêle, le vent souffle de plus en plus fort, le ciel noircit, il fait froid. Le bruit de l'orage est impressionnant, comme s'il s'agissait d'une avalanche. On redescend aussi vite que possible avant de ne plus rien voir du tout. Enfin, on retrouve le bus, crevés. De retour à HUARAZ, réservation du bus pour TRUJILLO.

Mardi 23 novembre 1999     HUARAZ - TRUJILLO   (9 heures 30)

A 10 heures, nous partons pour une autre excursion. On fait des tours et des détours, on attend d'autres personnes, puis lorsque le bus est enfin complet, le chauffeur achète de l'huile pour le moteur et fait le plein d'essence. Le ciel est couvert. C'est dommage mais on apprécie quand même l'eau claire et verte de la laguna LLANGANUCO. Le lac est entouré par les hautes montagnes. Nous sommes à 3800 mètres. Balade avant de redescendre en bus. Repas dans un resto. Le bus est en panne, alors séance photo avec les gens du groupe et quelques Lamas. Puis nous repartons visiter un village enterré, enseveli par une avalanche qui a dévasté la région en 1970. Nous repartons vers HUARAZ. Il est 19 heures 30, et voilà que le bus s'arrête dans une fabrique de poteries. Nous n'avons que peu de temps car notre bus pour TRUJILLO part dans une demi-heure et nous devons récupérer les sacs à l'hôtel. Du coup, nous devons nous entasser en vitesse dans un minibus et laisser le groupe. A 19 heures 50, on arrive à HUARAZ. Plus que 10 minutes pour rentrer à l'hôtel et aller à la gare routière. Viiiiiiite ! Il pleut, on est trempés. 20 heures, on monte dans le bus, il démarre aussitôt. Il était temps ! On roule toute la nuit. Nous quittons la montagne pour retrouver la côte, le plat...

Mercredi 24 novembre 1999     Arrivée à TRUJILLO

A 5 heures 30, on débarque à la gare routière, encore tout endormis. Un taxi nous dépose dans le centre. On déambule un moment à pied avant de trouver un hôtel correcte. Finalement, on s'installe dans une chambre pas chère mais lugubre et vraiment pas bien. Pas d'eau chaude, tant pis, douche quand même. A 8 heures 30, la ville commence tout juste à s'animer, on prend un petit déjeuner. Nous marchons aux 4 coins de la ville pour nous renseigner sur les tarifs et horaires des bus pour YURIMAGUAS, dans la jungle. Il faut compter 30 heures de route. Bon, réservation pour demain. Ici, il n'y a pas grand chose à faire et les hôtels sont très chers et biens ou nuls et pas chers. On n'a pas envie de s'attarder. Cinéma et consultations internet. A l'hôtel, plus d'eau, il faut réclamer !

Jeudi 25 novembre 1999     TRUJILLO - YURIMAGUAS   (34 heures 10)

On a tout juste le temps de prendre une douche avant que l'eau ne soit coupée de nouveau. Le bus a une demi-heure de retard, nous partons à 11 heures 30. Comme il n'y a pas beaucoup de passagers, on tourne un moment en ville afin de récupérer un maximum de personnes. Le temps est brumeux. On longe la mer sans la voir. A 15 heures 10, le bus stoppe au terminal de CHICLAYO. Là, nous devons prendre un autre bus, plus confortable. Nous repartons dans la montagne, la verdure est plus importante. A 22 heures, on entend un grand bruit. Crevaison. Il fait chaud et humide. Une heure plus tard, nous repartons...

Vendredi 26 novembre 1999     Route TRUJILLO - YURIMAGUAS

A 6 heures 30, nouvelle crevaison. On ne repart qu'à 8 heures. La végétation est à présent abondante. Le ciel est couvert mais il fait bon. A 9 heures 30, arrêt à MOYOBAMBA pour décharger des marchandises. Puis la route s'arrête, nous prenons une piste. A 13 heures 45, nous sommes à TARAPOTO et il pleut. Ici, il faut de nouveau changer de bus et prendre une autre compagnie. Ça n'était pas prévu et la Compagnie Guadalupe nous rembourse donc une partie du trajet. Un tricycle taxi nous dépose près d'un minibus. A 15 heures, en route. La pluie cesse enfin, le ciel se découvre. La piste est mauvaise, on traverse des rivières, le bas du minibus se cogne contre les grosses pierres. Le chemin de terre serpente dans les montagnes entourées de brume. Tout autour, la forêt, les chutes d'eau. Parfois, des maisons de bois apparaissent dans cette épaisse forêt tropicale. Nous sommes toujours au PEROU et pourtant, cette région est si différente, loin des hautes montagnes, du lac Titicaca, de l'Altiplano... Nous sommes hors des sentiers touristiques, au cœur d'une région dont on n'entend pas parler et difficilement accessible. A 18 heures , la nuit commence à tomber, on a mal aux fesses, c'est inconfortable. A 21 heures 40, nous arrivons enfin à YURIMAGUAS. On s'installe à l'hôtel "Florindez" après avoir visité le sordide et lugubre hôtel "El Cisne". Repas, lessive et douche froide avant de dormir. Ah, on reprend la Savarine !

Samedi 27 novembre 1999     Route TRUJILLO - YURIMAGUAS

Prochaine étape : IQUITOS. Aujourd'hui, nous réservons une place sur le prochain bateau appelé "Launcha". Balade en ville, au marché. Les rues sont calmes, on est bien. Mais qu'il fait chaud. La pluie a laissé la place à un beau ciel bleu. On prend une bière près de la rivière. En face, la forêt immense et épaisse. Dans l'après-midi, cinéma. Bizarre, nous sommes les seuls adultes dans la salle et on a l'air ridicules ! Le film est en fait un dessin animé vraiment sans intérêt !Dans la soirée, les boutiques s'ouvrent, la ville s'anime, le temps est plus agréable. On reprend une bière face au fleuve tout en écoutant la musique locale gaie et entraînante. Au repas, énorme sandwich dans un petit resto. De retour à l'hôtel, nous constatons que nos sacs ont été fouillés. Il ne manque rien, c'est le principal mais on attend demain pour en parler au patron...

Dimanche 28 novembre 1999     YURIMAGUAS - IQUITOS   (3 jours)

Le patron de l'hôtel semble ne semble pas trop à l'écoute lorsqu'on lui signale que nos sacs ont été "visités". On ne donnera pas son adresse aux touristes que nous rencontrerons. Déjà que nous sommes les seuls ! Après le repas, nous quittons l'hôtel et partons vers le port. Nous embarquons à bord du "El Tigre"., un bateau assez rustique. Des hamacs sont étendus un peu partout, nous on attend une cabine (moins chère que d'acheter un hamac). Le départ prévu à 14 heures est reporté. On attend sur un banc, tout en observant la vie qui s'organise à bord. A nos pieds, les poules ne mangent même pas leurs grains de maïs éparpillés sur le sol exprès pour elles. Un gars transformé en fille, paré de boucles d'oreilles monte à son tour, suivi par une dame et son singe. Un passager qui s'amuse de voir Betty tenter de recoudre son sac finit par faire lui-même le travail. A 15 heures 45, on finit par poser nos affaires dans la cabine mais il manque un matelas sur une couchette. Il y a plein de poussière et toiles d'araignées et la chaleur à l'intérieure est étouffante. Ça promet ! A 18 heures, toutes les marchandises sont chargées, on attend le départ avec impatience. Un gars vient nous parler, il dit s'appeler Martin, c'est peut être plutôt Martine ! A 18 heures 30, on quitte le quai, la nuit tombe, on s'éloigne doucement de YURIMAGUAS. A plusieurs reprises, on réclame un autre matelas. Il n'y en a plus ! On doit dormir a 2 sur la couchette pas bien large !

Lundi 29 novembre 1999     YURIMAGUAS - IQUITOS   (3 jours)

A 5 heures 30, nous sommes réveillés pour payer le transport. Comme on n'a qu'une seule couchette, on s'accorde une réduction en donnant la somme correspondant à la couchette d'une seule personne. Ça fait rire le gars alors tant mieux ! Un peu plus tard, le fort taux d'humidité et la chaleur nous étouffent. A cet endroit, le fleuve est large. De chaque côté, l'épaisse forêt Amazonienne nous encercle. Parfois, nous accostons près des petites maisons pour prendre des chargements. Martin, le travesti, vient souvent nous parler, il nous pose des questions, s'interroge beaucoup sur sa vie. Deux hommes qui font un commerce de Mangues nous prêtent leurs hamacs et nous apportent quelques fruits. Il y a aussi "l'agent de sécurité" du bateau ou encore un propriétaire de Sociétés... Toutes ces personnes si différente avec qui nous discutons nous font part de leurs expériences totalement opposées. Le ciel s'assombrit, rougit et nous offre un magnifique coucher de soleil. Les repas sont inclus dans le prix de la traversée mais la qualité de la nourriture est plus que douteuse. Tout est lavé à l'eau marron du fleuve. On se contente de quelques morceaux de pain.

Mardi 30 novembre 1999     YURIMAGUAS - IQUITOS   (3 jours)

La navigation se poursuit, au fil de l'eau, lentement. Dans la matinée, nous accostons sur la rive d'une petite ville. D'ici, nous pouvons prendre un bus jusqu'à IQUITOS, et le gain de temps annoncé ne nous fait pas réfléchir longtemps. Nous attrapons nos sacs et suivons un autre passager jusqu'à la station de bus. En fait, il n'y a pas de bus ! On a tout juste le temps de reprendre un tricycle taxi à moteur et sauter dans le bateau avant qu'il ne s'écarte du bord. On se régale avec les Mangues que nous apportent nos voisins de cabine. Puis, doucement, la nuit tombe sur le fleuve Amazone qui s'élargit. Plus tard, au loin, les lumières de IQUITOS apparaissent. Nous accostons à 19 heures 45. Nous prenons un tricycle à moteur et nous rendons à l'hôtel "Peru". Le grand luxe pour seulement 20 Soles ( 40 Francs Français) : salle de bain privée, ventilateur, Télévision câblée. Ahhh, on peut maintenant apprécier une bonne pizza et une bière sur la place d'armes.

Mercredi 1er décembre 1999     YURIMAGUAS

Le lendemain, balade. IQUITOS n'est accessible que par ciel ou le fleuve. Aucune route ne permet d'y accéder et on est surpris par la modernité, le confort et le bien être procuré par la ville moderne, de style colonial. Autour de la place principale, des restos, bars, boutiques, centres internet. On trouve de tout. On a choisi d'arriver par bateau et nous réservons des billets d'avion pour rejoindre LIMA, puis PIURA, dans le nord du PEROU.

Jeudi 2 décembre 1999     YURIMAGUAS

Le jour suivant, balade au marché de BELEM, près du quartier pauvre de la ville. Des maisons en bois sur pilotis s'étalent le long du fleuve. Ici, aucune hygiène ni la moindre trace de modernisme.

                   

La civilisation semble bien loin. Nous rencontrons les gens, souriants et sympas.

Vendredi 3 décembre 1999     YURIMAGUAS

Aujourd'hui, nous rencontrons Cédric. Nous le retrouvons le soir pour une pizza. C'est la dernière fois que nous le voyons, son voyage de plusieurs mois se termine, il rentrera en Belgique pour Noël. Puis nous dégustons une glace "sublime", c'est notre préférée.

Samedi 4 décembre 1999     IQUITOS - LIMA   (1 heures 25)

Nous nous levons à 5 heures. Pas d'eau, donc pas de douche. Nous partons pour l'aéroport en moto tricycle. A 8 heures 35, notre Boeing 737 décolle pour LIMA. Le temps de prendre le petit déjeuner à bord et à 10 heures, atterrissage. Notre prochain vol pour PIURA n'est qu'à 16 heures 45. On s'installe dans le hall en regardant le va et vient des avions. Tout d'un coup, on voit apparaître l'élégant et imposant "Concorde Air France". Comme nous avons tout le temps, nous nous mettons en devoir d'aller accueillir les passagers. Parmi eux, André Turcat, premier pilote d'essai du "Concorde", nous salue. Tous les touristes sont Français et retraités. Pour information, 15 jours autour du monde à bord de "l'oiseau blanc" coûte tout de même 150 000 Francs Français. Et en plus, les passagers se plaignent d'être fatiguées et de ne pas apprécier pleinement la balade ! On les regarde partir dans de grands bus climatisés et allons manger un hot dog.

Vers 14 heures, au moment de l'enregistrement des bagages, nous constatons que notre vol est reporté à 19 heures 55. Encore plus de 5 heures à attendre. On fait les cent pas dans l'aérogare en observant les gens. Au moins, ça nous distrait. Près de nous, trois personnes se disputent un sac. Le pauvre est malmené ! Plus loin, il y a une longue, longue, longue file d'attente aux guichets d'enregistrement de la Compagnie Lufthansa.

Plus tard, nous discutons avec un Péruvien qui habite à MIAMI. Il nous laisse son adresse. Pendant ce temps, les Allemands de la Lufthansa enregistrent tant bien que mal les bagages. A 19 heures, il est temps pour nous de passer en salle d'embarquement. Grâce à une employée de la Compagnie Tans, on évite le paiement d'une taxe. A 20 heures, l'avion n'est toujours pas arrivé. On ne décolle qu'à 21 heures 45. Environ 45 minutes plus tard, nous nous posons à TRUJILLO pour une courte escale et à minuit, nous atterrissons enfin à PIURA.

Dimanche 5 décembre 1999     PIURA - TUMBES   (4 heures 15)

Nous négocions un taxi pour le centre ville. Le chauffeur tente de nous arnaquer mais on paie le prix convenu et c'est tout ! L'hôtel "Hispano" est d'une saleté rare. Nous nous installons finalement au "Terraza". Ça n'est pas non plus le grand luxe mais pour une nuit, ça conviendra. Pour nous détendre, nous prenons une bière dans un bar avant de nous coucher, vers 2 heures 30. A 8 heures 55, nous quittons PIURA, installés dans un bus. On longe la mer, tout en regardant des films vidéo. Arrivée à 13 heures 10. Les rues sont peu animées, on en profite pour se reposer. Le soir, la vie a repris son cours, le centre est de nouveau animé, tout est ouvert et la place d'armes est pleine de monde. On mange une bonne pizza, suivie d'une glace "Sublime".

Lundi 6 décembre 1999     TUMBES - GUAYAQUIL   (3 heures 50)

Lever à 7 heures. Une douche finit de nous réveiller puis nous prenons un taxi collectif jusqu'à la frontière. Nous y sommes en seulement une demi-heure. Les formalités sont rapides. A 10 heures 40, nous grimpons dans un bus pour GUYAQUIL.