Vendredi 8 octobre 2004     GOLMUD - LHASSA

Nous allons au CITS chercher nos billets de bus et obtenir notre permis pour le Tibet. C'est cher, nous payons 170 € chacun alors que les Chinois ne déboursent que 40 € ! Enfin, c'est comme ça, pas le choix ! Nous partons aujourd'hui. A 11 heures 30, un taxi nous dépose à la gare routière. Là, on s'installe dans un bus couchettes, mais il s'agit d'un vieux bus, le moins beau que nous ayons eu. En revanche, on n'est pas nombreux : cinq touristes et quelques Chinois. On doit attendre... A 14 heures 10, départ. La route et bien, le paysage et aride, rocheux. On monte et les montagnes se rapprochent. Un peu avant 17 heures, halte repas. Nous sommes déjà à 4100 mètres d'altitude. Devant nous, les hautes et belles montagnes enneigées. On a le souffle court, des étourdissements, vite, remontons-nous allonger dans le bus. La route grimpe toujours, on passe un code à 4900 mètres. Puis on se retrouve sur un immense plateau, l'altitude est maintenant de 4700 mètres. A minuit on s'arrête, il neige, qu'il fait froid. Juste devant, il y a un accident entre un car et un camion, alors nous devons passer la nuit ici.

Samedi 9 octobre 2004     GOLMUD - LHASSA

Au réveil, tout est blanc dehors. Pas de chauffage dans le bus, heureusement que nous sommes bien emmitouflés dans de grosses couvertures. On sort, juste devant nous, un bus couchettes est dans le fossé et un camion totalement détruit barre la route. Il est bientôt 11 heures, notre chauffeur décide de contourner l'accident en passant à côté de la route. Pour faire demi-tour, les manœuvres sont compliquées, on a peur de dégringoler nous aussi dans le fossé. Plus loin, à peine après avoir quitté la route, on s'enlise. Pas moyen de s'en sortir. Vers midi, un autre bus tente de nous tirer de là. Le câble casse ! Il est 12 heures 15, les trois autres touristes demandent à tous les bus s'ils peuvent les prendre et nous, on attend sagement et confortablement installé au fond du bus. Tiens, voilà les autres qui reviennent. Ils ont trouvé un autre bus. Alors on prend tous nos sacs et marchant jusqu'à la route. Mais ça n'est pas si simple, le chauffeur de notre bus ne veut pas donner les permis. Bref, toute cette énergie dépensée (surtout par les allemands) pour rien. Et hop, on regrimpe dans notre bus initial ! D'un coup, Betty entend son prénom au loin. C'est Jo, la coréenne que nous avions rencontrée en Mongolie et avec qui nous avons voyagé dans le désert de Gobi ! Elle est avec le bus qui essaie de nous tracter depuis tout à l'heure ! C'est trop drôle de la revoir ici, sur cette haute route menant au Tibet. En tant qu'asiatique, elle a réussi à payer le tarif chinois. Avec la complicité du chauffeur, elle se cache en cas de contrôle dans un petit coffre du bus ! Bravo Jo !

Finalement, une voiture de police arrive, puis un camion réussi à nous sortir de là. Maintenant, la route est dégagée. On a voulu gagner du temps mais on en a perdu ! A 15 heures 05, on repart enfin. Au revoir Jo, rendez-vous à Lhassa. Et dire qu'on vient de passer 13 heures coincés au même endroit ! A 16 heures 30, la neige a fondu. Arrêt repas, on mange des pâtes et on boit du thé. Puis c'est reparti, il est environ 17 heures. Les Chinois construisent une ligne de chemin de fer entre Golmud et Lhassa. C'est un pari fou et pourtant, la détermination Chinoise fait que le projet est en bonne voie. Plus tard, la route grimpe. On atteint les 5226 mètres. Les montagnes sont magnifiques, couverte de neige. Ensuite, on redescend, la nuit tombe... A quatre heures 45, le bus nous dépose devant une gare routière, nous sommes à Lhassa. Le trajet aura duré 38 heures 45. Ouf ! Notre guide vient nous chercher en minibus et nous nous retrouvons au Kirey Hôtel. Les nuits en dortoirs sont comprises dans le tarif payé au départ mais pour être plus à l'aise, nous prenons une chambre double en rajoutant un petit supplément. Puis douche. On se couche à 7 heures 30.

Dimanche 10 octobre 2004     LHASSA

Nous nous levons à 11 heures. Lhassa est à 3700 mètres d'altitude. Nous passons la journée à nous balader dans les ruelles du vieux Lhassa. L'architecture est particulière et représente le passé tibétain. Dans les rues, les personnes (âgées pour la plupart) marchent en faisant inlassablement tourner leur moulin à prière. Bien que la Chine s'impose fièrement, on sent que l'esprit et la culture tibétaine reste bien ancrée. Nous partons ensuite à la rencontre du Potala. Ce bel édifice domine la ville. Puis on passe près du temple du Jokhang, autour duquel les pèlerins font tourner les moulins à prière. Nous prenons un léger repas au resto de l'hôtel, on y retrouve les allemands et... Jo ! Demain, nous dînerons avec elle. Il est ensuite temps de rentrer prendre une douche et un thé. Non, finalement pas de thé ce soir.

Lundi 11 octobre 2004     LHASSA

A neuf heures, nous retrouvons notre petit groupe à la réception, ainsi que notre guide. Un Australien se joint à nous. En minibus, nous nous rendons au Potala. Comme nous n'avons pas nos passeports, l'Australien et l'Allemande nous prêtent leur carte d'identité ! Chaque groupe est contrôlé et reçoit un papier indiquant une heure d'accès au monastère. Il est neuf heures 45, nous ne pouvons pas entrer avant 10 heures 20. En attendant, on grimpe un peu pour avoir une vue magnifique sur le palais du Potala. À l'entrée, le guide doit également présenter nos permis. À l'issue des quatre jours en (durée officielle de notre séjour au Tibet), ces permis seront remis par le guide à la police (BSP), et nous ne serons autorisés à voyager dans d'autres régions du Tibet qu'après avoir louer une Jeep avec chauffeur, et acheter un autre permis ! Bref, nous nous rendons compte que nous n'avons aucune liberté. Et ça coûte très cher tout ça ! Bon, nous montons au Potala. Durant environ trois heures, nous sommes plongés dans l'histoire tibétaine, les dalaï-lamas, le bouddhisme... Le tout est représenté par de magnifiques statues, peinture... Le guide nous donne plein d'explications. C'est grandiose. On traverse de multiples chambres imprégnées de l'odeur des lampes à beurre, on grimpe de raids escaliers. Le Potala comporte 1000 salles et est haut de 13 étages ! Les pèlerins défilent près de nous, en priant. Tout ceci est très coloré.

Après cette belle visite, repas et retour à l'hôtel avant de repartir pour le monastère de Sera. Là encore, on passe de bon moment avec les statues, et les moines qui discutent philosophie en tapant des mains pour approuver ou désapprouver les avis de chacun. C'est bruyant et particulièrement animé. A l'intérieur du monastère, un moine nous bénit afin que la santé soit bonne. Il donne également une écharpe blanche à Thierry en signe de bienvenue et pour porter chance. Vers 17 heures 30, retour à l'hôtel. L'appareil photo de Betty tombe soudain en panne. Immédiatement, on part à la recherche d'une boutique pour une éventuelle réparation mais en vain. Comme prévu, nous retrouvons Jo pour le dîner, on teste la viande de yak. C'est plutôt tendre et délicieux.

Mardi 12 octobre 2004     LHASSA

Aujourd'hui de nouvelles excursions sont prévues. A neuf heures, nous retrouvons le groupe est partons avec un guide en minibus au monastère de Drépung, perché dans la montagne. Une nouvelle fois, dans une ambiance de lampes à beurre, nous évoluons dans l'univers des lamas et statues.

                   

Au début, notre nouveau guide ne donne pas beaucoup d'explications et a très peur des questions apportant des réponses « interdites ». Il faut dire que les Tibétains sont très surveillés. Il arrive même fréquemment que des policiers chinois se déguisent en moines afin de mieux épier les Tibétains. Puis peu à peu, une confiance s'installe. Nous déjeunons tous ensemble dans un petit restaurant.

L'après-midi, nous retrouvons le guide et nous dirigeons avec les nombreux pèlerins vers le temple du Jokhang, située tout près de l'hôtel, en plein centre de Lhassa. Mais à l'entrée, il faut encore payer 70 Yuans. Ras le bol de payer ces sommes énormes à chaque visite ! Tout le monde paye, sauf nous ! Le guide nous indique alors qu'il est possible d'entrer sans payer en y allant de soir, vers 19 heures 30. Du coup, on va boire un verre dans un bar, puis vers 16 heures 15, on décide de retourner vers le temple.

                   

Malgré le contrôle des tickets à l'entrée, ont réussi à se faufiler parmi un groupe de touristes. Ouf, on est passé gratuitement. Une grande statue représentant un très important bouddha est exposée dans la chapelle principale. Les Tibétains s'en disputent même la photo et rêvent de pouvoir la voir au moins une fois dans leur vie. Or, cette chapelle n'est accessible qu'aux touristes. Dans d'autres couloirs, les pèlerins font tourner les multiples moulins à prière. Plus loin, on retrouve notre groupe ! Le soir, après avoir consulté Internet, bon repas d'enchiladas au yak.

Mercredi 13 octobre 2004     LHASSA

A 9 heures 30, nous partons pour la visite du Norbulinka, la résidence d'été du Dalaï-lama. Il s'agit d'un grand parc avec des temples, dans lesquels notre guide nous rappelle l'histoire du bouddhisme et résume quelques habitudes et règles de vie du dalaï-lama.

                   

Dans l'après-midi, nous trouvons un endroit pour faire réparer l'appareil photo. Ensuite, dans une agence de voyages, on se renseigne des possibilités de déplacement. On rencontre deux Irlandais avec qui nous pourrions partager les frais de route. On se donne rendez-vous demain à 13 heures car ils doivent également retrouver des amis. De retour à l'hôtel, on informe les allemands et la canadienne des tarifs obtenus et de notre intention d'organiser une excursion au Nam Tso Lake, située à 195 kilomètres au nord de Lhassa. Les Allemands ne pourront s'y rendre avec nous car et il ne leur reste que très peu de temps. Tant mieux, on ne les trouvait pas sympathiques, toujours à râler sur tout !

Jeudi 14 octobre 2004     LHASSA

Ce matin, on prend notre temps car nous n'avons pas d'excursion de prévue. Nous allons visiter le temple de Ramoche. En route, nous faisons halte dans un autre tout petit temple. Le temple de Ramoche attire également de nombreux pèlerins. Ici, aucun touriste, les moines prient, surveillés par des grands bouddhas. La ferveur des Tibétains nous impressionne !

                   

Plus tard, nous retrouvons Shirley (la canadienne) ainsi que les deux irlandais. Nous convenons de louer une Jeep, nous serons cinq dans le véhicule. Donc demain à huit heures, rendez-vous pour aller au Nam Tso Lake.

Vendredi 15 octobre 2004     LHASSA

Douche bien chaude pour commencer la journée. A huit heures, nous retrouvons les Irlandais et Shirley. Nous déposons nos sacs à dos en consigne, nous voici prêts à partir. Mais à ce moment, le directeur de l'agence vient nous informer qu'en raison de la neige tombée hier en montagne, la route est impraticable. Pas de chance. Ce soir, nous saurons si nous pourrons envisager une nouvelle tentative demain. On n'en profite pour changer d'hôtel. Les irlandais et Shirley nous suivent. Le Banakshol hôtel comporte des chambres tibétaines confortables, mieux équipés, et moins cher ! Puis on se balade dans les petites rues. On découvre un petit temple. Un moine nous présente les différentes statues des bouddhas, tandis que quelques tibétains font tourner de grands Moulins aux sons des prières. Plus loin, nous découvrons un autre temple bien caché dans une cour, au centre de vieilles façades et habitations tibétaines. En fin de matinée, il neigeait, et maintenant il fait bien froid. Au-dessus des montagnes, le ciel est gris. Apparemment, il neige encore là haut. Impossible de partir demain. On dîne au restaurant de l'hôtel avant de rentrer dans notre belle chambre et se réchauffer sous la douche.

Samedi 16 octobre 2004     LHASSA

Grasse matinée. Au cours d'une énième balade, nous découvrons encore un petit temple. De retour à l'hôtel, on rencontre des Français, les premiers depuis longtemps ! A 19 heures, nous allons au restaurant de l'hôtel rencontrer une hollandaise (Kim) et un autrichien (Christian) qui sont également intéressés pour se rendre à la frontière Népalaise avec nous. Ce serait un circuit de cinq jours. Nous mangeons ensemble, nous sympathisons rapidement. Nous envisageons de partir le 20 octobre, ce qui nous laisserait du temps pour aller au Nam Tso Lake (si le temps le permet bien sûr). Kim y est déjà allée mais Christian aimerait venir avec nous. Super, d'autant que nous n'avons revu ni Shirley ni les Irlandais. Christian parle bien espagnol, Kim comprend et Betty aussi, alors on se met à communiquer en espagnol, avec un peu d'anglais !

Dimanche 17 octobre 2004     LHASSA

A l'agence de voyages de l'hôtel, on se renseigne encore pour le Nam Tso Lake. On peut envisager un départ demain. Ce serait 1000 Yuans pour la Jeep et le chauffeur. une Pour l'instant, on est trois personnes mais on laisse un mot sur la porte de la chambre des Français rencontrés hier. Seront-ils intéressés pour une journée au lac ? Nous laissons également une petite annonce à l'agence, pour trouver une personne supplémentaire pour la frontière Népalaise. Un Canadien ne tarde pas à frapper à notre porte, on lui donne rendez-vous ce soir pour le présenter à Kim et Christian. Nous retournons ensuite au Potala pour quelques photos supplémentaires. Le ciel est tout bleu, il fait si bon. Nous ne nous lassons pas des balades dans les ruelles ainsi que des visites dans les petits temples... Nous rentrons pour un peu de repos à l'hôtel devant une tasse de thé. Un groupe de tibétains tout droits venus de leur campagne est paré de bijoux et beaux vêtements traditionnels arrive à l'hôtel avec leur baluchon. A 19 heures, on retrouve Kim, Christian, les Français, ils sont accompagnés par des Américains et le Canadien qui souhaiterait vannier au Népal avec nous arrive également. On serait donc cinq a partagé les 4800 Yuans de la Jeep avec chauffeur. Et finalement, on se retrouve à 10 pour le Nam Tso Lake, donc 2 voitures ! Malgré le risque de neige et verglas, on réserve (200 Yuans par personne). S'il neige cette nuit, on ne pourra franchir le col situé à 30 kilomètres du lac et on ne pourra être remboursés. Malgré tout, tout le monde est d'accord pour tenter le coup. Ensuite, Kim, Christian, le Canadien et nous réservons notre circuit de cinq jours pour la frontière népalaise. On laisse nos passeports à l'agence pour qu'elle puisse émettre nos nouveaux permis et on paye 100 Yuans de caution par personne. A 19 heures, nous allons dîner tous les cinq. Demain, nous partons à six heures !

Lundi 18 octobre 2004     LHASSA - NAM TSO LAKE (200 kms)

Nous nous levons à quatre heures 45. A six heures, tout le monde est prêt. Il y a américains, canadiens, autrichiens, et nous, les frenchies. Un peu après six heures, les deux 4 X 4 sont là, nous partons. Il fait encore nuit. Quelques kilomètres après la sortie de la ville, notre voiture tombe en panne ! On reste sur place environ 30 minutes. Vers 10 heures, on s'arrête manger dans une petite ville, on est à 4300 mètres. Puis on repart, le soleil nous réchauffe enfin. Les montagnes enneigées nous encerclent et dominent le plateau tibétain. La route devient piste, ça monte de plus en plus. On se retrouve dans la neige. On atteint le sommet du col : 5190 mètres. C'est beau : d'un côté les montagnes et de l'autre le lac Nam Tso. Pas question de descendre au bord du lac, la route est enneigée et trop glissante. Nous restons un moment à contempler le paysage. Il fait froid mais le ciel est si bleu ! Ensuite, plus qu'à repartir par la même route. Plus tard, on se retrouve aux abords d'une piscine de sources chaudes. Quelques personnes du groupe se baignent un peu, nous on fait un tour dans les environs. Nous regagnons d'hôtel à 18 heures 30. On récupère nos passeports à l'agence de voyages et allons manger une bonne pizza accompagnée d'une bière.

Mardi 19 octobre 2004     LHASSA

Un peu après midi, nous allons au cinéma voir un film chinois sous-titré en anglais. Le soir, on passe à l'agence payer le solde de notre voyage vers le Népal. Mais avant, on achète au marché des sacs pour protéger nos sacs à dos. En rentrant à l'hôtel, on découvre qu'ils sont trop petits. Alors pendant que Thierry attend des autres participants au voyage, Betty retourne au marché échanger les sacs pour des plus grands. Nous terminons par une consultation Internet.

Mercredi 20 octobre 2004     LHASSA - GYANTSE

Lever à cinq heures, que c'est dur ! A cette heure, nous sommes prêts et retrouvons Kim, Andrew (le Canadien) et Christian. Notre Jeep arrive à 7 heures 30, tous feux éteints. C'est un vieux 4 X4 dont les phares ne fonctionnent pas. Ça promet ! Il fait encore nuit, alors on roule lentement. Il fait bien froid mais bientôt, le ciel s'éclaircit et le soleil apparaît sur les montagnes. On bifurque en empruntant une piste. Nous traversons des villages tibétains, pas encore endommagés par les constructions chinoises. La piste serpente dans la montagne, ça grimpe. Les hauts sommets enneigés dominent les paysages arides. On s'arrête au sommet du col, à 4700 mètres. L'air est frais, les drapeaux de prières colorés indiquent le plus haut point. Puis le chemin redescend vers un beau lac scintillant. Que c'est chouette !

On ne se lasse pas de contempler les montagnes et la route qui longe le lac. La voiture roule plutôt bien, mais lorsque l'on descend dans un creux, il est difficile de remonter. Elle fait aussi de grands bruits bizarres et des petites pannes se produisent de temps à autres ! L'altitude est toujours d'environ 4500 mètres. On s'arrête un moment car un gros trou sur la route empêche les véhicules de passer. On reste bloqués environ 30 minutes. Durant cette halte, on regarde avec envie un grand groupe de touristes autrichiens qui ont une boîte repas. Enfin à 14 heures, arrêt repas dans une ville bien chinoise. Puis nous roulons de nouveaux, toujours au travers de paysages fantastiques. Quelle chance on a ! De temps en temps, de grands troupeaux traversent la route, hop, on pousse une vache ! Nous franchissons un nouveau col, à près de 5000 mètres. Les villageois rentrent des champs. Tout le long, les gens travaillent sur la piste. Bientôt, ce sera une belle route goudronnée. A 18 heures 30, c'est dans un grand bruit que notre véhicule arrive devant un hôtel. On doit avoir le 4 X 4 le plus vieux de toute la ville ! À peine installé, on ressort pour une balade vers le monastère. Un Stuppa géant se dresse dans une cour. À la sortie, on jouera un moment avec les gamins avant d'aller dîner.

Jeudi 21 octobre 2004     GYANTSE - SAKYE

Départ vers 8 heures 15 en direction de Shigatse. La route est goudronnée, et à 10 heures, nous arrivons à Shigatse. Nous allons visiter le monastère. Puis repas avant de reprendre la route. À la sortie de Shigatse, nous retrouvons la piste (pas trop mauvaise). Encore de très beaux paysages de montagne et lunaires. On passe un autre col à près 5000 mètres avant de redescendre vers le village de Sakye.

                   

Le chauffeur nous dépose au Sakye hôtel. Nous nous installons dans une chambre avec salle de bains, à 5 lits. Le village est de style mongol, pas encore « déformé » par les chinois mais des travaux sont en cours ! Enfin, il est tout de même agréable de traverser ces villages entourés de champs, encore bien pleins de tibétains. Après le repas, douche pas très chaude mais décrassage quand même.

Vendredi 22 octobre 2004     SAKYE - RONGBUK MONASTERY

A 7 heures 15, tout le monde se lève. Après le petit-déjeuner à l'hôtel, c'est reparti. Les montagnes et les beaux paysages défilent de nouveau. La piste grimpe jusqu'à atteindre le col de Gyatsola, à 5220 mètres d'altitude. Le vent est si fort qu'on a du mal à tenir debout. La chaîne de l'Himalaya se dresse devant nous, dominé par les plus hautes montagnes du monde. C'est spectaculaire ! Plus loin, l'Everest apparaît, cette majestueuse montagne culmine à 8848 mètres ! Quel spectacle grandiose et si pur. A midi, repas dans une petite ville avant de poursuivre sur la piste chaotique. En fin de journée, nous arrivons au monastère de Rongbuk, au pied de l'Everest. Cette nuit, nous résiderons dans des chambres sombres et froides. Nous nous retrouvons tous les deux dans un dortoir à quatre lits, les autres sont dans une autre chambre. A peine installés, nous nous baladons vers le monastère. On a une superbe vue sur l'Everest à présent tout proche. On mange dans le petit resto de cette unique Guesthouse une soupe aux nouilles avec une bière et du thé bien chaud. On se retourne sans cesse pour admirer l'Everest par la fenêtre. Oui, il est toujours là, encore éclairé par les derniers rayons du soleil. On joue aux cartes dans cette ambiance de refuge de haute montagne. Dans la chambre, il fait froid (2°) nous sommes à 5000 mètres d'altitude. Malgré les couvertures, on a bien du mal à se réchauffer.

Samedi 23 octobre 2004     RONGBUK MONASTERY - EVEREST BASE CAMP

Lever à 6 heures 15, il fait 2,5° dans la chambre, on a dormi avec tous nos vêtements, il gèèèèle ! Des hongrois cherchent désespérément leur guide et chauffeur car un membre de leur groupe est malade, ils doivent redescendre au plus vite vers Katmandou. Nous leur donnons quelques cachets pour lutter contre le mal de l'altitude. Il fait encore nuit lorsque nous commençons à marcher tous les cinq, éclairés à la lampe électrique, vers le camp de base de l'Everest. Il fait très froid, on a les mains, les pieds et le visage gelés. Durant 8 kilomètres, on suit la piste. Le jour se lève, on approche doucement. A nous l'Everest ! A neuf heures, nous arrivons au pied de la plus haute montagne du monde. Nous sommes à 5200 mètres d'altitude. Sous une tente, nous nous réchauffons avec des couvertures en prenant un thé. Pas un nuage dans le ciel, nous ressortons au froid glacial admirer l'Everest, qui se dresse droit devant nous. Quelle merveille ! Puis nous repartons en sens inverse.

Samedi 23 octobre 2004     RONGBUK MONASTERY -  NYALAM

A présent, le soleil nous réchauffe. On coupe à travers la montagne pour gagner du temps. On se retrouve au milieu d'un troupeau de yak. A midi, nous sommes de nouveau à la Guesthouse. Le temps de prendre un pancake, un coca, et c'est reparti ! La piste que nous empruntons est particulièrement mauvaise, faite de pierres, trous, petits chemins à flanc de montagne, c'est impressionnant. D'ailleurs, on ne croise aucun véhicule ! Mais c'est si beau ! Splendide ! A 16 heures, nous arrivons dans le petit village de Tingri. De là, on voit toujours l'Everest. Pour le repas : riz et yak. Andrew nous offre le repas car Christian s'arrête ici, il repart pour Lhassa demain, avec notre chauffeur qui repassera le prendre après nous avoir déposés à la frontière. A 17 heures 10, nous poursuivons tous les quatre vers Nyalam. On n'y arrive à 20 heures 45, après avoir roulé avec un seul phare ! Dans les montagnes, c'est dangereux ! Nous prenons une chambre pour quatre. Là non plus, pas de douche. Il fait froid, on se couche rapidement, fatigués. Ici, nous sommes redescendus à 3800 mètres.