Samedi 14 mai 2005     DARWIN - VANCOUVER   (30 heures)

Le pilote nous annonce un décalage horaire de 17 heures entre Sydney et Los Angeles. Nous avons droit à un apéritif puis au repas de midi. Bien que nous soyons en transit aux États-Unis, nous devons remplir deux formulaires de douane. Puis on nous sert une glace et des barres de céréales. Sur nos écrans individuels, on peut sélectionner des films, des jeux... Il est 15 heures à Sydney, le soleil se couche... Les heures passent... Maintenant, il est 22 heures 30 à Darwin, on vole depuis 12 heures et on n'en a plus que pour 96 minutes de trajet. A Los Angeles, il est 6 heures 13. Parfois, quelques turbulences nous secouent un peu. Ça y est, le jour se lève. A 7 heures 10, on atterrit. A l'arrivée à Los Angeles, il faut passer la douane, récupérer les sacs et les laisser pour une deuxième inspection. On marche ensuite vers le terminal 3, en passant par l'extérieur de l'aéroport. Il fait beau et bon. Dans le hall, plein de monde. On fait la queue un long moment avant d'obtenir notre carte d'embarquement correspondant à notre avion Alaska Airlines pour Vancouver. Ensuite, il faut encore attendre et se faire fouiller. Tout est vérifié. Plus qu'à attendre l'embarquement.

Enfin, on monte dans l'avion est décollons à 11 heures 40. L'avion est petit, il n'y a que 2 heures 30 de vol. On est fatigués. Nous survolons les montagnes enneigées, les lacs... Le ciel devient nuageux. On nous sert juste des biscuits apéritifs accompagnés d'un jus d'orange. Nous sommes installés au dernier rang de l'appareil, il n'y a qu'une allée au centre permettant le passage, ça change de notre beau Quantas - Boeing-747 du trajet précédent. Le temps passe vite... Voilà, nous nous posons à Vancouver. La file d'attente pour la douane est longue mais on finit par la franchir. On récupère nos sacs, faisons du change. Au bureau d'information, on réserve un hôtel et obtenons tous les détails pour nous rendre au centre-ville. Le bus public s'avère être le moins cher et pas compliqué. On prend un premier bus, puis un autre qui nous dépose pas loin de l'hôtel. Une bonne surprise nous attend : la chambre est belle avec télévision et grande salle de bain. Qu’on va être bien là-dedans ! Puis malgré la fatigue, nous sortons nous balader. Les rues sont animées, il y a beaucoup de restos et boutiques. Apparemment, on va bien se plaire ici. Il ne fait pas chaud (environ 15°) et après ce long voyage, on est crevés. Nous dînons au Mc Do puis rentrons prendre une bonne douche. Il est 21 heures, la nuit tombe. Nous mettons nos vêtements dans la machine à laver. A 23 heures, nous pouvons enfin nous coucher.

Dimanche 15 mai 2005     VANCOUVER

On n’avait pas mis le réveil à sonner et il est déjà... 15 heures 30 ! Au moins, on a rattrapé notre manque de sommeil ! Il est vrai que nous n'avions pas vraiment dormi durant deux jours et deux nuits. Dehors, il pleut et il fait froid mais les rues sont animées. Nous partons à la découverte du quartier, consultons Internet et mangeons des parts de pizza.

Lundi 16 mai 2005     VANCOUVER

Ce matin encore, il pleut et il fait froid. On s'équipe de nos polaires et coupe-vent. Puis nous marchons jusqu'à la gare routière. Nous nous renseignons des tarifs des « pass » pour les bus Greyhound. Le système est intéressant mais lorsqu'on demande les tarifs de location de voitures, ç’est bien moins cher. Nous nous baladons à Chinatown sous la pluie, puis retournons au centre. En chemin, nous nous renseignons dans plusieurs sociétés de location de voitures. La compagnie « National » semble la plus intéressante. Nous allons donc acheter une carte routière... Le ciel se découvre, c'est mieux comme ça.

Mardi 17 mai 2005     VANCOUVER

Ce matin, il fait toujours frais mais le ciel est dégagé. Au loin, on peut même voir les montagnes enneigées. Nous prenons le Skytrain, le métro local. Nous descendons après quelques stations et visitons un grand centre commercial. On s'y balade et étudions la possibilité d'acheter une tente afin d'économiser des nuits d'hôtel si chères. Justement, il y en a une en promotion, à 50 $ canadiens (environ 30 €). Plus tard, nous reprenons le train et nous baladons au centre-ville. On prend un café pour faire une pause... Le soir, nous allons déguster une crêpe au sucre dans un bar. Le menu est en français mais il faut commander en anglais ! Nous rentrons prendre une douche et regardons un peu la télévision avant de nous coucher.

Mercredi 18 mai 2005     VANCOUVER

Ce matin, nous devons changer de chambre car la nôtre a été réservée par d'autres personnes. Nous nous retrouvons dans une chambre double mais sans salle de bains. Nous allons déjeuner, puis allons réserver notre voiture de location. Dès demain, nous pourrons débuter notre découverte du Canada. A nous les grands espaces ! Nous avons choisi la Compagnie « National » qui s'avère être la moins chère des sociétés de location. Nous retournons ensuite au centre commercial et achetons une tente ainsi qu'un matelas de sol. Nous voici équipés.

Jeudi 19 mai 2005     VANCOUVER - SALMON ARM

Nous quittons la chambre et allons chercher notre voiture chez « National ». On a une jolie voiture bleue toute neuve, une Chrysler PT Cruiser. Nous récupérons nos sacs, tentes et matelas puis prenons la route. Rapidement, on atteint les montagnes dont les sommets sont enneigés, on longe rivières et lacs, c'est très beau. La voiture est agréable, on apprécie cette liberté. On s'arrête manger à Meritt, petite ville entourée de montagnes. Plus loin, on a un peu de pluie en roulant, puis des arc-en-ciel. A 18 heures, nous stoppons à Salmon Arm. Nous visitons un premier camping mais 30 $ canadien, c'est trop cher. On s'installe donc le dans un autre terrain, celui-ci nous coûte 19 $ canadiens (12 €). La tente est vite montée mais notre matelas de sol ne se gonfle pas tout seul, comme on le pensait ! Nous allons donc au centre commercial mais nous ne trouvons pas de gonfleur. Nous achetons une pizza que nous retournons manger au camping, sur une table, au froid. Pendant que Betty prend une douche bien chaude, Thierry gonfle le matelas et lorsque Betty revient, il est tout gonflé, c'est super et surtout confortable ! On s'emmitoufle dans les sacs de couchage, bonne nuit...

Vendredi 20 mai 2005     SALMON ARM - GOLDEN

On plie la tente et à huit heures, nous quittons le camping. C'est reparti, ah, il fait bon dans la voiture. Nous entrons dans le Glacier National Park et approchons des hautes montagnes. Nous faisons diverses haltes pour contempler les magnifiques paysages composés de lacs, de forêts et de sommets parfois couverts par les nuages. De temps à autre, le soleil apparaît. Vers 13 heures, nous grignotons près d'une rivière. Le sol est couvert de fleurs jaunes. Partout, il y a des petites marmottes rigolotes qui sortent de leur trou. Sur le bord de la route, des biches apparaissent. Et au loin, il y a les montagnes. De temps en temps, on fait de courtes balades à pied. Ici, le sentier est enneigé. Pas facile de marcher dans la neige, on s'enfonce. Puis nous quittons le Parc National et arrivons à Golden. Nous entrons dans une boutique et par chance, trouvons un gonfleur automatique pour notre matelas. On achète aussi une couverture car la nuit, gla gla. Nous montons la tente, gonflons le matelas. Puis douche. On ne peut pas trop traîner dessous car ce sont des douches à pièces. Il faut mettre 25 Cents, l'eau chaude jaillit, c'est super mais d'un coup, l'eau s'arrête et ne reprend que si l'on remet une pièce ! Ensuite, nous reprenons la voiture pour aller manger au Mc Do. Il est 20 heures et il fait encore jour, le soleil ne se couche que vers 21 heures. La soirée est fraîche...

Samedi 21 mai 2005     GOLDEN - LAKE LOUISE

Le réveil sonne à six heures et annonce 8°, on entend la pluie tomber. Le ciel est tout gris. Le temps de prendre une douche et la pluie a cessé mais l'attente est trempée. Nous allons donc prendre un petit déjeuner et retournons au camping démonter la tente encore toute ruisselante. On remballe tout et reprenons la route. Nous quittons Golden et pénétrons dans le Yoho National Park. A présent, le ciel se dégage. Nous nous arrêtons à divers endroits, quels paysages fabuleux ! Les hauts sapins, les rivières, les montagnes, la neige aux sommets... Puis nous arrivons en Alberta. Nous sommes à présent au Banff National Park. Il faut avancer nos montres d'une heure. Nous empruntons une petite route qui grimpe jusqu'au lac Moraine. Sur le bas-côté se trouvent de grosses biches. Le lac est magnifique, encore gelé par endroits.

Nous mangeons des chips dans ce décor superbe : devant nous, lac, hauts sommets et forêt. Des écureuils s'approchent, ils adorent grignoter des chips. Le moins trouillard vient manger dans nos mains et n'a pas peur de nous grimper dessus. Ils sont si mignons qu'on les laisse terminer notre paquet de chips. Soudain, le ciel s'assombrit, il neige ! Il est temps de repartir. Prochaine halte : le lac Louise. Il est également très beau mais plus touristique. Comme le précédent, il est encore gelé. Puis on prend un emplacement de camping. Le terrain est immense et se situe dans les bois. Et oui, la région est peuplée d'ours alors gare ! On monte la tente rapidement. Nous sommes très loin des toilettes et des douches ! Pour dîner, il n'y a que des restaurants chers. Alors on s'achète quelques bricoles au supermarché qu'on rentre manger dans la voiture, devant la tente. Puis on va aux douches en voiture, il fait trop froid dehors !

Dimanche 22 mai 2005     LAKE LOUISE - JASPER

Au réveil, il fait 4° ! Mais au moins, il ne pleut pas. Plus qu'à marcher jusqu'à la douche... Rangements et pliage de la tente. Nous achetons un café a emporter, ainsi que des cookies et commençons à rouler. Nous nous arrêtons à la première aire de pique-nique et prenons le petit déjeuner debout, face à un lac dominé par les montagnes et bordé par la forêt de pins. Extra ! Ça, c’est un petit déjeuner de luxe ! Aujourd'hui encore, le parcours est jalonné d'endroits fabuleux. Les lieux pour s'arrêter ne manquent pas. Le temps change d'une minute à l'autre. Durant un instant, le ciel est dégagé et la minute suivante, il neige à gros flocons. Impressionnant ! Dans cette journée, on aura connu le soleil, la pluie, la neige, la grisaille, la brume ! Un sentier nous mène au lac Peyto dont l’eau est particulièrement claire. Un chemin dans la neige serpente dans la forêt et nous ramène au parking. Puis nous pénétrons dans le parc national de Jasper. Là encore, les panoramas fantastiques se succèdent. On ne peut pas aller partout et on ne sait plus où regarder. C'est si beau ! Encore plus de rivières, chutes d'eau, lacs, montagnes, sapins... Le soir, nous posons la tente à Jasper, dans un camping. Nous voici encore dans les bois, très loin des douches. Décidément ! Mais on est tranquille. Des panneaux signalent la présence des ours et ici, il n'y a pas de clôtures électriques ! Après la douche, on va en ville manger une grande pizza. C'est vraiment un régal. Puis nous allons retrouver notre petite tente fraîche pour la nuit.

Lundi 23 mai 2005     JASPER - HINTON

A 6 heures 30, Betty s'extirpe de son sac de couchage puis marche à travers bois pour aller à la douche. A la sortie du bois, dans une clairière, elle se trouve nez à nez avec une grande biche. En sortant des douches, la biche se trouve toujours au même endroit. C'est reparti à travers bois, jusqu'à la voiture. A 8 heures 45, nous quittons le camping est allons faire le plein d'essence. Comme hier, on achète des cookies et un café à emporter. Puis on emprunte une route secondaire et nous et nous garons près d’un profond canyon. Au fond, la rivière coule bruyamment. On fait une balade de plus d'une heure, en longeant le canyon. On passe sur des ponts et remontons par la forêt. En voiture ! Nous roulons jusqu'au lac Medicine. Après quelques haltes, nous nous retrouvons devant ce petit lac superbe. Le ciel est gris mais les sommets sont dégagés. Les nuages et la grisaille donnent au lac un aspect sauvage. Puis nous poursuivrons jusqu'au lac Maligne. Comme tout le reste, c'est superbe. On ne compte plus les « que c'est beau ! » que l'on emploie. Assis sur un ponton, on mange des nachos épicés. Mais le froid et le vent nous encouragent à remonter en voiture.

De temps en temps, on rencontre de grandes biches. Sur le chemin du retour, encore des biches. Un peu plus loin, on s'arrête près d’un bel ours noir. On l’observe jusqu'à ce qu'il s'éloigne dans la forêt... Nous sortons du parc national de Jasper, la route est plus droite, on est moins haut, il fait meilleur. Soudain, ce sont des reines qui se promènent. Avec leurs grandes cornes, ils sont imposants ! Et plus loin, des Mouflons se tiennent en équilibre sur des rochers. Nous roulons jusqu’à Hinton et décidons d’y passer la nuit. Les Motels sont un peu chers alors on va au camping. La tente est tout juste installée, il se met à pleuvoir. On s’abrite dans la voiture le temps de l’averse. Puis nous allons en ville faire quelques courses. Vers 19 heures, nous sommes de retour au camping, prêts pour la douche. Cette fois-ci, on est tout près des sanitaires et sommes les seuls campeurs. On met ensuite nos vêtements dans une machine à laver et 33 minutes plus tard, on les transfère dans le sèche-linge. 18 autres minutes s’écoulent et tout est chaud et sec. Avant de nous coucher, nous nous réchauffons un peu dans la voiture.

Mardi 24 mai 2005     HINTON - CHARLIE LAKE

A 6 heures 30, il pleut déjà ! A 8 heures 30, nous allons déjeuner au Mc Do et prenons la route. Nous nous éloignons rapidement des montagnes mais le relief reste vallonné. On croise peu de véhicules, la route est bordée par les immenses forêts de hauts sapins. A Grande Cache, nous faisons le plein d'essence et changeons des travellers chèques. Nous repartons... À présent, ce sont les champs et quelques fermes qui longent la route. Depuis notre départ de Hinton, les averses se succèdent. Nous voici à Dawson Creek. A partir d’ici, nous roulons sur l’Alaska Hihway (la route de l’Alaska) qui se poursuit sur 2400 kilomètres, jusqu’à Fairbank, aux U.S.A. Nous continuons jusqu'à Fort St John. Finalement, nous plantons la tente à Charlie Lake, situé à 5 kilomètres de Fort St John. Nous sommes de nouveau dans l'état de British Colombia. C'est chouette, les jours sont longs. A 21 heures, le soleil commence tout juste à se coucher. Nos voisins vivent dans le terrain de camping, dans une grande caravane. Ils nous invitent à y passer un moment au chaud et nous indiquent les endroits intéressants sur la route de l'Alaska. Il est environ minuit lorsque nous retournons sous la tente, il fait froid.

Mercredi 25 mai 2005     CHARLIE LAKE - FORT NELSON

La nuit a été très froiiide ! Il est 6 heures 17 et il ne fait que 3° sous la tente. En revanche, le ciel est tout bleu, la brume recouvre le lac. Ahhh, la salle de bains est bien chaude. La douche n'est pas super, il faut mettre deux pièces de un dollar canadien pour avoir le temps de se laver. Nous quittons la ville. On roule, on roule sous le ciel bleu... Les rares villes que nous passons ne sont constituées que de quelques maisons et parfois contiennent un motel. A 13 heures 40, nous arrivons à Fort Nelson. Pour cette nuit, on décide de s'offrir un motel. La chambre nous coûte 59 $ canadiens (37 €). Cette nuit s'annonce confortable et la chambre va nous permettre de recharger les batteries de l'appareil photo numérique ainsi que du téléphone portable. Une fois installés, on se rend au supermarché, puis au liquor store prendre une bouteille de vin canadien. Avec une bonne pizza, on va se régaler ! Ensuite, nous profitons de la douche dans notre salle de bains à nous. Un peu après 19 heures, nous allons acheter notre pizza. On la déguste avec notre vin dans notre vraie chambre, tout en regardant la télévision. Le soleil est encore haut, il fait bon, on apprécie le confort d’un vrai lit…

Jeudi 26 mai 2005     FORT NELSON - WATSON LAKE

Grasse matinée jusqu'à sept heures, on a très bien dormi ! Nous prenons une douche et déjeunons dans la chambre, il y a même café, sucre, cafetière, micro-ondes et frigidaire. Plus qu'à mettre les sacs dans la voiture et vers 9 heures 30, nous partons. Nous nous rapprochons des montagnes... Il fait beau et même chaud. Nous voici sur la route de montagne. Régulièrement, nous nous arrêtons pour admirer les superbes paysages auxquels s'ajoutent les animaux : biches, mouflons et cerfs. On s'arrête manger devant les eaux bleues vertes du Muncho Lake. Puis la route longe le lac sur 11 kilomètres. Ensuite, on quitte la montagne, on roule sans arrêt sur plus de 100 kilomètres. Soudain, surgit un ours, un gros nounours noir qui mange sur le bas-côté et ça n'est pas une peluche ! On s'arrête, il approche de la voiture et la renifle. Ça n'est pas le moment de descendre ! On l’observe et on le suit un moment avant qu'il ne reparte dans la forêt. C'est le troisième ours noir qu'on voit en une semaine. 60 kilomètres plus loin, nous arrivons à Watson Lake, il est 17 heures 40. Nous longeons la petite ville et allons poser la tente au camping. Pour le dîner, on va prendre un fish and chips qu'on mange sur la petite table près de la tente.

Vendredi 27 mai 2005     WATSON LAKE - WHITEHORSE

Lever à 6 heures 30. La nuit a été bonne, il n'a pas fait froid. La douche est chère : deux dollars canadiens pour environ cinq minutes. Pendant qu’on plie la tente, les écureuils se baladent d'arbres en arbres et les gros moustiques nous piquent. Vite, on lève le camp. Nous allons faire le plein d'essence et achetons des cafés et cookies que nous dégustons au bord du lac. Puis nous nous baladons dans l'étonnante forêt de panneaux. Il y a des pancartes de toutes sortes, partout ! On en profite pour visiter le centre d'information qui raconte l'histoire de l'Alaska à Highway et les difficultés de construction. Nous quittons la ville vers 9 heures 30. Encore des montagnes, des lacs et magnifiques paysages. On fait une halte où un sentier nous mène dans la forêt. Nous voici maintenant devant des chutes d'eau. Non seulement les paysages sont fantastiques, mais il y a aussi les Canadiens qui sont tous très sympathiques. Décidément, le Canada, on ADORE ! Vers 16 heures 30, nous arrivons à Whitehorse. C'est de nouveau de la civilisation, Whitehorse est la plus grande ville du Yukon. Nous nous installons au camping, c'est le moins cher (15 $ canadiens) et le mieux que nous ayons eu jusqu'ici, avec en plus douches à volonté. Mais ici il fait frais, on remet les polaires. Nous allons en ville, puis repas au camping. Génial ! Il est minuit, et il fait encore jour ! Vive le soleil de minuit !

Samedi 28 mai 2005     WHITEHORSE

Aujourd'hui, on reste ici alors on peut prendre le temps. Il fait froid mais beau. Nous roulons jusqu'en ville, déjeunons et nous baladons dans le centre. La ville est colorée et plaisante.

                   

Nous visitons le centre d'information et en ressortons avec plein de brochures. Puis nous allons voir les parcs, la rivière, les lacs... Le soir, lavage machine. Et après le linge, nous allons acheter une pizza que l'on mange au camping...

Dimanche 29 mai 2005     WHITEHORSE - SKAGWAY - WHITEHORSE

On commence par la douche et on démonte la tente. A 9 heures 30, nous prenons la route du Sud, direction Skagway. Une fois de plus, malgré le ciel gris, les paysages sont grandioses et si sauvages… Nous voici à Carcross, petite ville historique du temps de la ruée vers l'or. Avec la vieille église et les bâtiments en bois, on s'y croirait ! Puis c'est reparti, dans les montagnes. On atteint la neige, les lacs sont encore en partie gelés. Nous arrivons à la douane Canadienne : aucun contrôle. Plus loin, nous franchissons la douane Américaine. Nous sommes en Alaska. Skagway est une petite ville qui retrace également l'époque de l'or, les saloons... Nous souhaitons prendre un ferry pour Haines mais manque de chance, il n'y a pas de bateau avant demain soir et en plus, le trajet coûte 100 $ pour nous deux et la voiture. Du coup, nous repartons vers Whitehorse par la même route. Maintenant, le ciel est tout bleu, les couleurs sont différentes, on redécouvre. Nous repassons donc au Canada. Là, un ours noir ! Qu'il est beau, il mange son herbe sans faire attention à nous et finit par repartir tranquillement dans les bois. Un peu plus loin, Thierry freine. Un autre ours, brun cette fois. Il est craintif et se sauve immédiatement. À 18 heures, nous sommes de nouveau dans le camping de Whitehorse et replantons la tente.

Lundi 30 mai 2005     WHITEHORSE - KLUANE NATIONAL PARK - BEAVER CREEK

Nous reprenons la route de l'Alaska Highway. Nous entrons au Kluane National Park, avec son lot de lacs, montagnes et forêts. Ce parc contient les plus hautes montagnes du Canada avec le Mont Logan (5951 mètres) et le Mont Hubbard (4577 mètres). La chaîne de montagnes et magnifiques, surtout lorsqu'elle se reflète dans le lac. A 17 heures, nous arrivons à Beaver Creek. On passe au centre d'information et allons poser la tente au camping « 1202 ».

                   

Le tour de la ville est vite fait, l'église est mignonne. La frontière n'est qu'à 3 kilomètres. Au camping, nous pouvons consulter Internet gratuitement alors qu'on en profite. Il pleut, pour le repas, nous nous contentons de chips dans la voiture. Puis douche pour nous réchauffer. nous sommes les seuls campeurs. Quelques grands camping-cars sont stationnés un peu plus loin. Ça à l’air confortable là-dedans ! Aujourd'hui, le soleil se couche à 23 heures 51.

Mardi 31 mai 2005     BEAVER CREEK - DAWSON   (Via ALASKA)

Nous nous levons à 6 heures 30, la tente est trempée. Douche et pliage… A 8 heures 15, nous partons, il se met à pleuvoir. Nous passons la frontière et nous retrouvons en Alaska, aux USA. Ici, il est 1 heure de moins qu'au Canada. Nous prenons un café dans un bar et repartons. Le ciel se dégage, nous roulons jusqu'à Chiken, petite ville perdue dans la forêt et encore habitée par quelques chercheurs d'or. Maintenant, c'est la piste qui file dans la forêt, à travers les collines. Nous longeons la rivière, l'eau est rouge sang mais claire, on y voit même de fines paillettes d’or. D'ailleurs, il subsiste quelques traces de la ruée vers l'or avec de vieilles cabanes ou engins rouillés. La route est chouette mais voilà qu'il pleut de nouveau. C'est la route goudronnée la plus au Nord du monde. A gauche, s'étend une grande chaîne de montagnes et au-delà, c'est le cercle Arctique. Par endroits, sur le bas-côté, de grosses épaisseurs de neige ne sont toujours pas fondues. Ça sent bon la nature, les collines et la forêt sont embrumées. Trois ours marchent sur la route, ils courent dans la forêt dès que nous approchons. Vers 17 heures, nous arrivons à Dawson qui a conservé son architecture historique des westerns. C’est coloré et original. On s'installe dans un petit camping. Oh non, encore des douches à pièces ! Nous mangeons chips et gâteaux car en ville, les restaurants sont chers et on n'a pas trouvé de plats à emporter. Il fait froid, nous restons dans la voiture et mettons le chauffage de temps en temps. Le soleil ne se couche qu'à minuit dix.

Mercredi 1er juin 2005     DAWSON - WHITEHORSE

A 6 heures 30, le soleil est déjà haut, il s'est levé avant quatre heures. Il fait 9°, Betty va vite mettre une pièce de 2 dollars canadiens pour que de l'eau chaude jaillisse de la douche. Nous allons prendre de l'essence, un café et à 8 heures 30, nous partons. Nous allons vers le Sud... Le soleil nous réchauffe, maintenant il fait bon. La route est belle, toujours bordée de sapins et de jolis lacs. On traverse de rares petites villes dont l'histoire est retracée par d'anciennes photos. Impossible de ne pas ressentir l'espoir des chercheurs d'or, s’imaginer les difficiles parcours des explorateurs ou encore la vie des Indiens dans le dur hiver du pays… Ah, au loin voici les sommets enneigés qui apparaissent, on longe un grand lac avant d'arriver à Whitehorse. Tout d'abord, on fait quelques courses. Ce soir, ce sera pizza et vin. Nous allons planter la tente dans le même camping qu'à notre précédent passage. Il fait froid, on boit notre verre de vin dans la voiture, avec le chauffage.

Jeudi 2 juin 2005     WHITEHORSE - STEWART

A 6 heures 30, le réveil indique 7° sous la tente. Mais après la douche, le soleil commence déjà à nous réchauffer. A la boutique du camping, nous achetons un caribou en porte-clés. Le voilà surnommé « Bou ». A 9 heures 30, nous prenons la route. C'est un tronçon que nous avons déjà fait jusqu'à Watson Lake mais c'est toujours aussi beau. Un peu avant Upper Liard, nous prenons une petite route vers le sud, la Cassiard Highway. Au programme maintenant : une petite route de montagne, les sommets enneigés, les lacs, les rivières, les hauts sapins et un ciel tout bleu. C'est magnifique, on ne se lasse pas d'admirer cette nature si bien faite. Un peu après 18 heures, nous plantons la tente dans un camping, entre Good Hope et Dease Lake. On installe la tente au bord du lac dominé par les monts enneigés. Le cadre est extra, ça sent bon les sapins. Ici, ni station-service ni de boutique, la ville la plus proche est bien loin. Nous n'avons rien à manger, la propriétaire du terrain nous fait réchauffer une pizza. Nous la mangeons face au lac, avec un verre de vin. On entend également le bruit de la rivière. C'est trop beau ! Malgré la fraîcheur, on reste un très long moment à écouter et regarder le paysage… Des moments comme celui-ci n’ont pas de prix mais ne nous coûtent pas grand-chose. Notre confort et notre luxe, c’est le bien être et la nature !

Vendredi 3 juin 2005     WHITEHORSE - STEWART

Comme d'habitude, lever à 6 heures 30, le réveil indique 6°. Pas chaud ! On va prendre une douche dans les jolies salles de bains. Il fait beau, les moustiques commencent à attaquer ! Vers 9 heures 15, nous partons. La route est toujours chouette, certaines portions ne sont pas goudronnées. Un ours noir ! Plus loin, un autre ! Pour manger, on s'arrête au bord d'un lac mais sans trop traîner car il fait froid. Puis nous bifurquons sur une autre route. On voit un glacier, des chutes d'eau... 65 kilomètres plus loin, c'est Stewart. On poursuit la route sur 3 kilomètres encore et entrons en Alaska, à Hyder. Aucune formalité américaine, nous arrivons dans une petite ville de 95 habitants. On dirait une ville fantôme, avec de vieilles maisons en bois. Les rues ne sont pas goudronnées, on poursuit sur une piste caillouteuse jusqu'à un point de vue. Une passerelle en bois nous permet de longer la rivière sans être attaqués par un ours. Au retour, on aperçoit trois nounours dans les feuillages. Nous repassons la frontière canadienne et retournons à Stewart (600 habitants). Il est 19 heures lorsque nous nous installons au camping municipal. Nous sommes dans les bois, entourés de montagnes et glaciers. Mais attention nous dit le gérant, un grizzli se balade dans les parages ! Saletés de moustiques ! Une fois la tente montée, nous allons manger une pizza dans un petit restaurant. Là encore, on nous dit qu'un grizzli se baladait en ville aujourd'hui. Nous rentrons au camping, il se met à pleuvoir. Ici, la nuit tombe plus tôt. Les douches sont à pièces et se trouvent à l'autre extrémité du terrain. Nous sommes les seuls campeurs.

Samedi 4 juin 2005     STEWART - SMITHERS

6 heures 30 : 12°, douche à pièces. La tente et trempée. Des canards volent, atterrissent sur l'eau de la rivière et se poursuivent en poussant de grands cris. Ils sont amusants. De même, les oiseaux piaillent, virevoltent... Un écureuil grimpe à un arbre. Une fois de plus, on apprécie d'être seuls, en pleine nature. Par contre, marre des moustiques ! Nous quittons le camping et repartons vers l'Alaska. Dès la frontière passée, c'est la piste pierreuse. Nous traversons Hyder et poursuivons la route qui grimpe dans la montagne. 25 kilomètres plus loin, nous arrivons au grand Salmon Glacier. Génial ! Plus haut, nous devons rebrousser chemin à cause de la neige qui bloque la fin de la route. Bye bye Alaska, nous repassons au Canada. Nous nous arrêtons ensuite devant le Bear Glacier. Superbe ! Nous arrivons ensuite à la route principale, plus large. Beaucoup de champs, fermes, et toujours les montagnes en fond. Nous connaissons des passages pluvieux, et beaucoup de soleil... Bizarre le temps ! Nous prenons une petite route qui nous emmène vers de grandes chutes d'eau. Vers 17 heures 30, nous arrivons à Smithers. Au visitor center, nous trouvons une liste d'hébergements avec leurs tarifs. Parmi les moins chers, nous sélectionnons le Florence Motel, on y est rapidement installés. Ah, enfin une chambre avec salle de bains rien qu'à nous, on l'apprécie énormément ! Qu'on est bien, la douche est super ! Nous nous endormons après le film.

Dimanche 5 juin 2005     SMITHERS - MAC BRIDE

Ce matin, nous nous levons à 7 heures 30, on n'a qu'à sauter dans la douche sans avoir à sortir au froid et marcher jusqu’à l’autre bout d’un terrain boisé. Puis nous rendons les clés. Et oui, fin du luxe. Petit déjeuner au Mc Do, il y a une promo sur café + muffin. Allez, en route... Une pluie fine tombe, le ciel est gris. La route est belle, c'est la campagne, avec les fermes et les vaches. Sur le bas-côté, un renard regarde les voitures passer et ailleurs, c'est une biche. Un ours remonte en courant vers la forêt et plus loin, un autre ours noir traverse la route ! On fait une pause près d'un lac. Maintenant, nous avons droit à de belles éclaircies. On passe la « grosse » ville de Prince George. On poursuit jusqu'à Mac Bride, 204 km plus loin. Nous y sommes avant 17 heures, voici une petite ville calme avec pas grand-chose. Nous faisons le plein d'essence et allons au camping, situé à la sortie de la ville. On est les seuls campeurs, les grosses caravanes sont loin de nous, on plante la tente dans l'herbe verte. Autour, il y a les montagnes. Génial, les douches ne sont pas à pièces. Pour le repas, nous allons chercher des sandwiches à la station-service, le seul commerce ouvert. On les mange au camping, avec un verre de vin.

Lundi 6 juin 2005     MAC BRIDE - EDMONTON

Le temps est gris mais il ne pleut pas. Après la douche, nous plions la tente et quittons le camping. Premier arrêt à la station-service pour prendre un café. Nous le buvons quelques kilomètres plus loin, au bord de la forêt. Nous roulons vers Jasper. On traverse le parc national et faisons une halte au Visitor Center de Jasper avant de poursuivre vers l'Est. Nous sommes dans l'Alberta, il est une heure plus tard. Maintenant, nous voici sur une belle route à deux voix, limitée à 110 km / heures. On quitte les montagnes, vive la campagne verdoyante et les champs fleuris. Nous passons la grande ville de Edson et décidons de poursuivre, il est encore tôt. Vers 16 heures 45, nous sommes à Edmonton et nous installons dans un camping. Pour une fois, nous sommes juste à côté des salles de bains.

Mardi 7 juin 2005     EDMONTON

La nuit a été bonne, pas trop froide. On se lève à 8 heures 30. Ce matin, nous n'avons pas à plier la tente, nous allons rester une nuit de plus. Au programme pour la journée : visiter le plus grand centre commercial du monde. On le trouve facilement, il n'est qu'à quelques minutes en voiture. Les grands parkings sont gratuits. On commence par prendre un café et changer de l'argent. Nous nous baladons dans ce complexe qui comporte 800 boutiques, une patinoire, un grand centre aquatique, un nombre incalculable de restaurants et fast-foods, un parc d'attractions, un lac intérieur, des flamants roses, des aquariums... Dans l'après-midi, nous reprenons la voiture et allons au centre-ville d’Edmonton. C'est surtout un centre d'affaires. Hormis les buildings, il n'y a pas grand chose. On ne peut pas se garer, tout est payant et assez cher. Du coup, on repart au camping. Là, nous téléphonons à l’Hostel International de Vancouver et réservons une chambre pour le 15 juin.

Mercredi 8 juin 2005     EDMONTON - CALGARY

Dès huit heures, nous roulons vers le Sud. Après avoir parcouru quelques kilomètres, on s'arrête pour déjeuner et faire le plein d'essence. On roule ensuite sur 300 km jusqu'à Calgary. Nous nous installons dans un camping aux limites de la ville. Il a dû beaucoup pleuvoir, le sol est trempé. Il fait gris et froid. Nous montons rapidement la tente et nous rendons au centre-ville. Nous mettons des pièces dans le parcmètre afin d'être libre durant deux heures, le temps de faire Internet. 1 heure 40 plus tard, nous revenons vers la voiture. « Mais ! Où est-elle ??? C’est sur, elle était garée là ! » D’ailleurs il n’y a plus aucune voiture ! On réalise alors qu'elle a été envoyée en fourrière. Nous n'avions pas vu que, en tout petit, des horaires de stationnement étaient indiqués. D'autant qu'il y avait de nombreuses autres voitures garées sur ce même trottoir. Nous nous mettons à la recherche du poste de police. En chemin, nous rencontrons un employé, installé dans son véhicule d'enlèvement. « Please, où est notre voiture ? » lui demande t-on. Tout en enlevant un autre véhicule, il nous propose de nous conduire à la fourrière. C’est partit... Notre chauffeur se souvient très bien avoir enlevé notre jolie PT Cruiser toute bleue ! Arrivés sur place, il faut faire la queue ! On est loin d'être les seuls ! Il y a des touristes mais aussi des locaux. Nous apprenons que Calgary est réputée pour les enlèvements de véhicules à cause du manque de clarté des conditions de stationnement. A l'arrière, le parking est plein de voitures et ça continue d'arriver tandis que d'autres en ressortent avec leurs propriétaires ! Ah, elle est là ! On peut la reprendre après avoir payé 104 $ canadiens (65 €). Nous allons ensuite manger dans un centre commercial et rentrons au camping. Calgary nous aura coûté cher et pour la peine, on se privera de motel avant Vancouver. Ce sera notre punition !

Jeudi 9 juin 2005.     CALGARY - POLSON   (MONTANA - USA)

Lever à 6 heures 30, Betty se rend aussitôt à la douche avec trois pièces de un dollar canadien. Elle met un dollar dans l'appareil, l'eau ne coule pas ! Et zut, pas d'électricité, voilà une pièce de perdue. La tente est trempée, tant pis, on la plie rapidement et partons. Tout est plat, très vert, les champs sont en partie inondés. Puis nous passons la frontière et entrons aux États-Unis, dans l'État du Montana. Il y a de nouveau les montagnes mais le ciel est gris, la brume recouvre les sommets, il pleut. Nous souhaitons traverser le Glacier National Parc mais l’entrée coûte 20 $ et une partie de la route est fermée. Alors on se contente de le contourner. Nous roulons, toujours sous la pluie... On envisage même de se mettre à la recherche du motel le moins engageant et le moins cher car on ne pourrait pas monter la tente déjà mouillée avec cette pluie qui tombe sans arrêt. Mais soudain, en arrivant à Polson, la route est sèche, il fait gris mais il ne pleut pas. On longe un grand lac et entrons dans un camping KOA, juste à l'entrée de la ville. On y trouve un très bon accueil et plantons la tente sur un beau site, près d'un Tipi Indien. Les sanitaires sont impeccables et on a une chouette vue sur les montagnes et même le lac. On s'y sent bien et c'est pas cher. On fait le tour du terrain avant d'aller nous promener en ville. Nous entrons dans un pub casino et mangeons sur place une pizza en buvant une bière, le tout dans une bonne ambiance Américaine.

Vendredi 10 juin 2005     POLSON

Ce matin, grasse matinée. Le ciel est toujours gris mais clair, on voit bien les sommets blancs de la chaîne de montagnes. Pendant que Betty écrit son journal de bord, le chat du camping est couché sur la table et tend un peu la tête pour avoir une caresse. En allant à la réception payer la nuit supplémentaire, nous prenons un café, c'est gratuit. Puis nous allons nous balader à pied. Nous marchons dans les hautes herbes et grimpons sur une colline. On a une belle vue d'ensemble de la ville, du camping et des immenses champs verdoyants. Puis nous redescendons dans les pâturages. Nous reprenons la voiture, et allons-nous garer au centre-ville. Ça n'est pas très grand mais agréable. « Et si on allait prendre un café ? » nous entrons dans un petit resto, payons nos deux cafés et nous installons à table. Une serveuse vient nous voir et nous propose des gâteaux. « No, thank you ». Elle insiste : « aujourd’hui, cafés et gâteaux sont gratuits ». Comme nous avons payé nos cafés, elle revient avec des gâteaux et nous rembourse les cafés ! Super cette ville ! Nous reprenons ensuite la voiture et roulons un peu dans la campagne avant d'aller faire un tour dans les magasins…

Samedi 11 juin 2005     POLSON - SPOKANE   (Etat de WASHINGTON)

La journée s'annonce belle, il fait bon et beau. Nous allons prendre un café à la réception et dire au revoir au personnel particulièrement sympathique. Puis nous quittons le camping un peu à regret. Nous empruntons une petite route de campagne, c'est superbe. Nous laissons les montagnes derrière nous. Autour de nous, s'étendent les immenses champs et prairies. Plus loin, on longe la rivière dominée par les collines rocheuses. Il ne manque que les cow-boys et les Indiens ! Il y a aussi des lacs, la forêt. Nous traversons l’Idaho et gagnons une heure. Ensuite, nous retrouvons une route plus importante, plus fréquentée. A 15 heures, nous arrivons à Spokane et nous installons dans un camping KOA. Voici une ville typiquement américaine, constitué de grands centres commerciaux. Mais pour aller de magasins en magasin, il faut prendre la voiture. Allons faire un tour là-dedans !

Dimanche 12 juin 2005     SPOKANE - KENT   (Banlieue de SEATTLE)

A neuf heures, nous prenons la route. Durant des miles et des miles, nous roulons entourés de champs, nous traversons de temps à autre de charmantes petites villes tranquilles. Soudain, nous nous retrouvons entourés de roches, le bush, une sorte de canyon, c'est presque le Far West. Où sont les Indiens ? Ensuite, ce sont de nouveau les champs avant d'atteindre la forêt et les paysages plus montagneux. On s'arrête manger au bord de la rivière. On arrive sur la route principale. Sortie 512 St West, nous tournons et trouvons le camping KOA de Kent, dans la banlieue de Seattle. C'est le camping le plus cher que nous ayons eu et pourtant on a obtenu une réduction de 10 %.

Lundi 13 juin 2005     KENT - LYNDEN

Il pleut, il pleut... On attend un peu pour se lever. Allez, à la douche, la pluie s'est arrêtée. Ah, le ciel bleu apparaît. Nous allons chercher notre café (il est gratuit ici aussi) et rentrons déjeuner dans la voiture. Le vent balaye les nuages, en peu de temps la tente est sèche, on peut la plier. Ensuite, direction le centre-ville de Seattle. Les autoroutes sont immenses, avec cinq, voir six voies dans chaque sens et les camions, gros pick-up, 4X4 ou autres véhicules déboulent de partout. En revanche, dans le centre-ville, c'est calme, peu de voitures. On fait le tour, les parkings sont très chers, ils coûtent environ trois dollars l'heure. On finit par trouver un système à parcmètres qui nous revient à trois dollars pour deux heures. Et ici, pas de risque d'enlèvement (on vérifie longuement). On se balade au marché, l'endroit le plus animé de la ville. Puis on vadrouille dans les rues, c'est pas mal mais à part les traditionnels fast-foods, quelques restos et des tours, il n'y a pas grand chose. Au bout de deux heures, nous roulons de nouveau vers le Nord, vers le Canada. On récupère une petite route de campagne et nous arrêtons au camping KOA de Lynden, proche de la frontière canadienne. Le terrain est superbe, on a un emplacement au bord d'un petit lac, il y a une piscine chauffée, beaucoup d'arbres et personne à proximité. A 17 heures 30, la tente est montée, on va en ville, c'est vraiment charmant. On fait quelques courses avant de rentrer prendre une douche. Au menu ce soir, des nachos avec sauce et un peu de vin. Il ne fait pas trop frais, on peut manger dehors sur notre table en bois, au bord du lac.

Mardi 14 juin 2005     LYNDEN

Nous nous réveillons au bruit des piaillements des oiseaux. Nous allons rester ici une nuit de plus, il n'y a pas à défaire la tente. Nous allons prendre un petit déjeuner au Mc Do puis passons l’aspirateur dans la voiture et la lavons au Karcher. La voici toute brillante. Ensuite, ballade au supermarché, on a du mal à trouver du savon ! Nous nous promenons aussi dans le centre-ville.

                   

La rue principale est bordée de drapeaux Américains. Autour, les maisons sont splendides. Partout, des drapeaux. Pas de doute, on est aux États-Unis ! Nous rentrons au camping finir de nettoyer la voiture car demain, nous devons la rendre. Qu'elle est jolie, comme neuve ! Ce soir, le vent est frais, on est obligés de manger au chaud dans la voiture.

Mercredi 15 juin 2005     LYNDEN - VANCOUVER

Ce matin, grand rangement : les sacs, bien plier la tente, les matelas... Heureusement, il n'a pas plu, tout est sec, il fait beau. Voilà ! A 8 heures 30, c'est reparti. La frontière est toute proche et vite franchie. Vers 10 heures 30, nous approchons déjà de Vancouver. Nous trouvons une place de parking proche de l'auberge de jeunesse et allons déposer nos sacs dans la chambre. On va être bien dans notre chambre, avec un vrai lit et une salle de bains. Mais nous ne tardons pas à reprendre la voiture avant que le parcmètre n'expire. Nous allons rendre la voiture à « National » et en réservons une autre pour après-demain. Nous la rendrons à l'aéroport le jour de notre avion. Nous allons ensuite consulter Internet avant d'aller manger une part de pizza. Ensuite, nous fêtons notre confort avec un verre de vin en regardant la télévision.

Jeudi 16 juin 2005     VANCOUVER

Que c'est bien une grasse matinée ! Et la douche est à trois pas du lit ! Tout d'abord, on se balade au port en regardant les hydravions décoller et se poser. Au centre d'information, nous nous renseignons des ferries pour l'île de Vancouver. Ça semble simple et pas trop cher. Puis nous poursuivrons notre promenade... De retour à l'hôtel, grande lessive.

Vendredi 17 juin 2005     VANCOUVER

On tarde à se lever de notre lit si confortable. A 11 heures, nous libérons la chambre. Il pleut, on se réfugie dans un centre commercial et nous baladons au hasard. Nous faisons Internet avant de ressortir sous la grisaille. Vers 15 heures, nous allons chez « National » récupérer notre nouvelle voiture de location. Comme la fois précédente, la procédure est rapide, il suffit de tendre son permis de conduire et sa carte bleue. La clé à la main, nous descendons au parking et nous retrouvons devant une grande et belle voiture grise de marque Chrysler. Elle fait « chic » et en plus, on a eu une réduction de 45 $ canadiens. Ça nous revient à 19 € la journée de location et nous avons un véhicule de classe supérieure à celle que nous avions réservé. Allez, c'est parti direction le Nord de la ville. Le camping n'est pas loin. Nous passons la nuit au Capilano RV Park. Il pleut de nouveau, nous attendons un peu dans la voiture avant de monter la tente. Et quand l’averse cesse, on met notre petite tente à sa place, sur un coin d'herbe. Nous nous organisons de nouveau et reprenons notre statut de campeurs. C'est loin d'être aussi confortable que l'hôtel mais tellement plus économique avec en plus la liberté de nous déplacer quand bon nous semble.

Samedi 18 juin 2005     VANCOUVER - PARKSVILLE   (Ile de VANCOUVER)

Au réveil, il pleut encore. Après la douche, nous allons prendre un café au Mc Do. Nous pouvons ensuite démonter la tente et partir. On longe la côte en suivant une petite route et finissons par trouver l'entrée de l'embarcadère des ferries. Trop tard pour le bateau de 10 heures 30, le prochain part dans deux heures, on va faire un tour puis attendons... Vers midi et quart, c'est à notre tour d'embarquer. Et à 12 heures 35, nous quittons le port. Le bateau est grand, il y a boutiques et bien sur un fast-food. La traversée dure environ 1 heure 30. Nous débarquons à Nanaimo, la deuxième plus grande ville de l’île. Nous roulons à la recherche d'un camping. On en visite plusieurs mais partout les douches sont à pièce. Du coup, ça fait cher. De plus, voilà qu'il pleut ! Alors nous quittons la ville et allons plus au Nord. 40 kilomètres plus loin, nous arrivons à Parksville. Là, plein de campings. Nous n'avons que l'embarras du choix. Nous nous installons dans le terrain Provincial, les douches y sont gratuites. Nous avons un grand emplacement dans les bois, la plage n'est pas très loin. Ici, il ne pleut pas, on laisse un moment de la tente à sécher avant de la monter. Une fois installés, on va dîner et on rentre prendre une douche.  En effet, il n'y a pas de pièces à mettre mais l’eau n’est pas trop chaude !

Dimanche 19 juin 2005     PARKSVILLE - PORT HARDY

Il a encore plu et bien sûr, la tente est trempée. On la secoue, hop, dans la voiture et nous partons vers le nord de l'île. Parfois, on longe la côte, la mer est calme comme l’eau d’un lac. Ça sent la mer, on dirait même la Bretagne. Autour de nous, une immense forêt de hêtres et des lacs. Les nuages se dispersent, laissant la place à un beau ciel bleu. C'est si bon ce soleil. Vers 14 heures, nous arrivons à Port Hardy, à l'extrémité de l'île. D'abord, on mange un sandwich puis nous nous rendons au centre d'information. Là, on peut consulter Internet gratuitement durant 15 minutes. Nous nous munissons d'un plan de la ville et allons au Sunny Campground. A la réception, nous sommes accueillis par des animaux empaillés dont un gros loup, un ours, des oiseaux... Nous choisissons un emplacement et montons la tente. Ici, les douches sont gratuites et on ne paie que 16 $ canadiens soit 10 euros. Et il n'y a pas foule. Nous allons ensuite faire un tour au port, rempli de bateaux de pêche et de quelques voiliers. Après quelques courses, retour au camping. C'est rigolo, il y a plein de lapin partout qui gambadent. On mange dans la voiture encore chauffée par le soleil.

Lundi 20 juin 2005     PORT HARDY   (PORT ALICE - COAL HARBOUR)

Lever à 8 heures 20, le temps est nuageux mais il ne pleut pas. Une douche. Nous allons d'abord payer la nuit suivante puis prenons un petit déjeuner. Nous nous rendons à Port Alice, en empruntant une route secondaire bordée d'une épaisse forêt de hauts Cèdres. Port Alice est une petite ville très calme, située au bord d'un bras de mer. Le port est envahi de méduses transparentes. Au retour, on lave la voiture gratuitement à un Karcher automatique placé sur le bord de la route. Nous retournons jusqu'à Port Hardy et bifurquons sur une autre route qui nous mène à Coal Harbour, un secteur surtout résidentiel, au bord d'un grand lac débouchant sur la mer. C'est un chouette coin bien calme. Nous revenons ensuite à Port Hardy et faisons un tour dans une communauté indienne. Partout, on y trouve des totems. On fait également une balade sur la plage avant de rentrer au camping. Là, nouvelle promenade à pied aux alentours et prêts de la rivière.

Mardi 21 juin 2005     PORT HARDY   (TELEGRAPH COVE - PORT MAC NEIL)

Dehors, tout est gris et humide. Depuis hier soir, il y a plus de monde au camping, nous devons partager les douches. Après un café au fast-food, nous prenons la route principale, puis une autre secondaire jusqu'à Telegraph Cove. Sur les cinq derniers kilomètres, c'est du gravier. Nous nous arrêtons regarder la mer, puis marchons dans ce petit port aux maisons sur pilotis, construites au début des années 1900. Ça sent bon le bois et la mer. Nous roulons ensuite jusqu'à Port Mac Neil. Voici encore une petite ville plaisante au bord de la mer. Le vent est frais mais on a un beau soleil, un ciel tout bleu. On mange un morceau de fromage face à la mer. Au loin, on aperçoit même les sommets enneigés sur le continent. Balade au port, tous ces voiliers, ça fait rêver. Nous flânons un moment avant de retourner à Port Hardy. Là, nous nous promenons sur la plage parsemée de gros coquillage, on va voir les bateaux sur un ponton en bois rendu instable par les vagues. Nous nous rendons de nouveau au centre d'information afin de consulter Internet et rentrons au camping. A l'entrée, il y a un arbre à chaussures ! Les lapins mangent, creusent des trous ou gambadent. Il y en a plein, de toutes tailles. On prend une douche et faisons une lessive. Nous allons ensuite acheter une pizza que nous dégustons dans la voiture car dehors, le vent est bien froid...

Mercredi 22 juin 2005     PORT HARDY - UCLUELET

A 6 heures 30, il ne fait que 12° sous la tente mais nous nous levons sous un beau soleil. Vers 8 heures 30, nous quittons la ville et roulons vers le Sud. Après un peu plus de 200 kilomètres, nous quittons la route principale et empruntons une route secondaire. On grignote au bord du grand Cameron Lake, entouré de montagnes embrumées. Puis on arrive à Port Alberni. C'est une grosse ville. On s'arrête au centre d'information mais on ne trouve pas grand-chose sur les campings. C'est un peu trop touristique, il n'est pas tard alors on continue. La route est maintenant plus étroite et serpente dans les montagnes. Au loin, quelques sommets sont encore enneigés. On longe le grand Kennedy Lake, c'est superbe. Nous voici à Ucluelet, on s'installe au camping. On trouve un emplacement ensoleillé avec vue sur la mer et les montagnes. Seul inconvénient : les douches sont à jetons qu'il faut payer trois dollars canadiens à la réception. Nous faisons un tour près du phare. C'est comment Bretagne, la côte est rocheuse, on est face à l'océan... Nous laissons la voiture au camping et allons à pied à la découverte de la ville et son petit port de pêche. Lorsque nous rentrons, deux motards Canadiens se sont installés juste à côté de nous. Ils sont particulièrement bien équipés en matériel électronique. On discute toute la soirée autour d’un feu, en buvant du vin… Plus tard, Betty s'aperçoit que de douches fonctionnent sans pièce, malgré un panneau « hors service » !

Jeudi 23 juin 2005     UCLUELET - TOFINO - UCLUELET

Pour Betty, la douche est de nouveau gratuite ! Pour Thierry, c’est l’inverse, il a mis un jeton dans sa douche et n’a récolté que de l’eau froide. Alors en allant payer la nuit suivante, on a droit à un jeton gratuit. La brume se disperse, le soleil apparaît. Nos deux amis Canadiens sont sur le point de partir, on se fait nos adieux et allons garer la voiture au bout de la route, près du phare. Là, on fait une balade à pied. Sur près de 3 kilomètres, on longe la côte sauvage et l'océan. La mer brille, dégageant une odeur d'iode et de forêt. C'est si beau... Mais attention, des panneaux signalent la présence d'ours ! Après cette agréable promenade, nous reprenons la voiture et allons à Tofino, une petite ville balnéaire. Toute la côte est bordée de grandes plages de sable. C’est venteux, idéal pour le surf. Nous repartons ensuite à Ucluelet et mangeons sur une petite plage, au soleil. Nous nous promenons en ville, au port, sur les pontons... Ainsi, nous découvrons de chouettes coins. Le soir, nous allons déguster une pizza dans un restaurant avant de rentrer. On essaie ensuite d'appeler Andrew que nous avons connu au Tibet. Il habite tout près de Victoria. Manque de chance, on tombe sur le répondeur. Betty laisse un message...

Vendredi 24 juin 2005     UCLUELET - MALAHAT - VICTORIA

Lever à six heures 35. Betty prend une nouvelle douche gratuite, puis c'est au tour de Thierry qui part avec ses jetons. Pendant ce temps, le soleil sèche la tente humide... Nous allons prendre un petit déjeuner en face du camping puis retournons piller la tente enfin sèche. Maintenant il fait gris, il est neuf heures et nous quittons le camping. Nous devons reprendre la même route qu'à l'aller, jusqu'à la Highway 19, puis plein Sud. À midi trente, nous nous arrêtons manger au Mc Do de Duncan. Il ne nous reste que quelque kilomètre à parcourir avant d'arriver au camping KOA de Malahat, situé à 25 kilomètres de Victoria. Nous posons la tente dans un emplacement forestier et calme. Quelle horreur, ces moustiques ! On a beau pulvériser la tente de répellent, ils sont toujours là, à nous tourner autour. A présent, allons à Victoria ! Dans le centre-ville, nous trouvons rapidement un parking pas trop cher pour la voiture. Le port est animé. Ce week-end, des bateaux de marines étrangers sont exposés. Les drapeaux virevoltent, accrochés aux mâts. Juste à côté, les hydravions atterrissent, les hors-bord permettant d'aller voir des baleines font des navettes, des petits bateaux vont et viennent, un grand ferry arrive, un voilier attend que le pont en fer bleu se lève pour passer... Les rues sont animées, certains bâtiments conservent un caractère ancien, c'est une très jolie ville, sans doute la plus belle que nous ayons vu en un an de voyage ! Il y a aussi de nombreux pubs, des restos, terrasses, boutiques... Génial, Victoria ! De retour au camping, nous tentons à nouveau de téléphoner à Andrew mais c'est encore le répondeur qui parle.

Samedi 25 juin 2005     VICTORIA

Ce matin, nous réussissons à joindre la copine de Andrew, on pourra les voir demain. Nous allons faire un tour dans un shopping center et mangeons sur place avant de poursuivre jusqu'à Victoria. On gare la voiture comme hier et nous baladons en ville. Il fait si beau et bon ! C'est la première journée depuis notre arrivée au Canada que l'on peut se mettre en T-shirt ! La ville est animée, on observe le ballet incessant des bateaux, kayaks, hydravions... Le soir, nous récupérons la voiture et rentrons manger chips et fromage au camping. Nous subissons une attaque massive de moustiques, aï, nous allons être couverts de boutons !

Dimanche 26 juin 2005     VICTORIA

Nous tentons une nouvelle fois de joindre Andrew, mais c'est toujours le répondeur. Un peu plus tard, on réessaye, toujours personne. Nous allons donc payer la nuit suivante et prenons la voiture pour aller faire un tour. Nous nous arrêtons dans un centre commercial puis allons au centre-ville de Victoria. Il se met à te voir, il fait frais, alors nous allons prendre un café. Comme cette pluie fine persiste, nous récupérons la voiture et roulons vers la banlieue. Nous nous retrouvons près d'une marina. Nous allons voir les voiliers, puis longeons la côte. Au port, des lions de mer sortent le museau et se régalent des morceaux de poisson que les gens leur lancent. Encore une fois, on ne peut s'empêcher de penser à la Bretagne avec l'air frais, la côte sauvage, les mouettes et l'odeur de la mer. Nous allons ensuite dîner au Mc Do avant de rentrer au camping et prendre une douche. Il est 20 heures 23, la pluie vient de s'arrêter. Nous essayons de joindre Andrew, non, pas là.

Lundi 27 juin 2005     VICTORIA - SOOKE - VICTORIA

La nuit a été très pluvieuse mais notre petite tente verte nous a gardé bien au sec. On est entourés d'une brume épaisse. Nous allons payer une autre nuit et passons un peu de temps sur Internet. Puis nous roulons vers le Sud. Après 37 kilomètres, nous arrivons à Sooke et poursuivons un peu en longeant la mer si calme. A Jourdan River, nous faisons demi-tour. Dommage, tous les parkings sont payants, on ne peut pas aller au bord des plages, même pour y passer cinq minutes. Au loin, on distingue la côte des États-Unis et ses collines encore embrumées. Puis nous revenons vers le camping et rencontrons une biche. Enfin, ont réussi à joindre Andrew et on se donne rendez-vous à Victoria demain. Il nous invite à rester chez lui quelques jours.

Mardi 28 juin 2005     VICTORIA - SOOKE

Nous prenons une grande douche avant de plier la tente. Une chance qu'il n'ait pas plus cette nuit, tout est sec. Nous allons prendre un café à la réception et quittons le camping, pas mécontents de laisser derrière nous ces saletés de moustiques. Après une balade au centre-ville, nous retrouvons Andrew. C'est super de le revoir dans son pays, après plusieurs mois alors que nous avons voyagé ensemble sur les hautes routes Tibétaines. Nous mangeons au resto chinois. Puis Andrew nous quitte, il a rendez-vous chez le dentiste. Il nous donne la clef de chez lui, ont s'y retrouvera à ce soir. Nous reprenons ensuite la voiture et longeons la côte. Il fait beau, on s'arrête de temps en temps pour regarder la mer. En nous promenant sur les pontons d’une marina, quelqu’un nous interpelle : « Hi guys, je sors faire un tour en bateau, vous venez ? » Nous n’avons pas le temps, Andrew nous attend, mais la proposition est aussi sympa qu’inattendue ! Nous roulons donc jusqu'à Sooke et trouvons facilement la jolie maison dont Andrew et Farah louent le rez-de-chaussée. Ils nous installent dans la chambre d'amis puis nous allons dîner tous les quatre dans un restaurant, au bord de l'eau. À la fin du repas, nous prenons la note pour payer mais trop tard, Andrew a, on ne sait comment, récupéré une autre note et a déjà tendu sa carte bancaire !

Mercredi 29 juin 2005     SOOKE - PORT RENFREW - SOOKE

Ça fait un an qu’on voyage ! On se lève à 8 heures 30, Andrew et Farah sont déjà partis travailler. Nous roulons vers Port Renfrew, situé à 63 kilomètres de Sooke. On longe la côte. La route est étroite, bordée d'arbres. Il fait très beau, la mer scintille. Nous nous arrêtons au bord de la route, à Botanical Beach. Un sentier nous mène à cette plage rocheuse. Des trous d'eau abritent oursins, algues, crabes... Des centaines de moules sont accrochées aux roches et jonchent le sol. Puis nous reprenons la route en sens inverse. On s'arrête juste pour regarder un ours noir manger. Il s'approche tout près de la voiture avant de repartir dans la forêt. De retour à Sooke, on fait halte à la petite marina et rentrons chez Andrew. En l’attendant, nous faisons une lessive et prenons ses messages téléphoniques. Andrew et Farah rentrent tard, nous avons acheté une bouteille de vin que nous dégustons tous les quatre. Nous nous disons au revoir, car nous partons demain.

Jeudi 30 juin 2005     SOOKE - VANCOUVER

Pour ne pas gêner, nous attendons que Andrew et Farah soient partis travailler avant de nous lever et prendre une douche. Puis c'est à notre tour de quitter la maison, il est 9 heures 15. Nous nous dirigeons vers le ferry, à Swartz Bay. Nous arrivons juste à temps pour embarquer dans le bateau de 11 heures. Comme à l'aller, la traverser dure environ 1 heure 35. Du pont supérieur, on regarde l’île qui s'éloigne. Bye Bye Victoria… A 12 heures 40, tout le monde débarque. Nous n'avons plus qu'à suivre les indications données sur la brochure pour nous rendre au Burnaby Cariboo R.V. Park. Nous plantons notre tente dans un carré de sable prévu à cet effet, allons payer une première nuit et visitons les douches : IMPECCABLES ! Du coup, nous allons payer deux autres nuits supplémentaires, les dernières avant le grand retour en France. Visitons le camping. Près de la réception, se trouve une grande piscine couverte, boutiques, salle de fitness, car-wash, il y a tout ce dont nous avons besoin. Génial ! Nous allons manger et nous baladons dans le grand centre commercial tout proche du camping. Le soir, on n'a pas trop faim alors chips et vin conviennent tout à fait. Quelle chance, il fait encore bon. Après le repas, les moustiques nous obligent à aller nous réfugier sous la tente.

Vendredi 1er juillet 2005     VANCOUVER

La nuit a été bruyante, les trains font même vibrer le sol. Nous nous rendons au centre-ville de Vancouver. Le métro (sky train) n'est qu'à 15 minutes à pied. Le beau soleil d'hier a laissé la place aux nuages. C'est de nouveau à la grisaille. Aujourd'hui, c'est le Canada day, jour férié, et tout le monde se promène avec son drapeau. Boutiques et supermarchés sont ouverts. Nous allons ensuite boire un café et repartons vers le camping en métro.

Samedi 2 juillet 2005     VANCOUVER

Au réveil, il pleut à grosses gouttes. Nous nous rendons au centre commercial pour le petit déjeuner puis allons au car wash. D'abord, un coup d'aspirateur dans la voiture, puis un bon Karcher pour l'extérieur. Voilà, elle est comme neuf. Nous retournons au centre commercial, errons dans la galerie...

Dimanche 3 juillet 2005     VANCOUVER - LONDRES - PARIS

Lever à sept heures. La tente est humide mais au moins, on a un beau soleil. Rangement, lessive, rangement... A 11 heures 40, les sacs sont bouclés, on quitte le camping. Nous allons manger dans un centre commercial et partons pour l'aéroport. On s'arrête faire le plein d'essence et rendons la voiture. Voilà, plus qu'à attendre l'avion... Notre vol s'affiche, nous pouvons enregistrer les bagages. On obtient nos cartes d'embarquement et passons la douane. Et puis vient l'heure d'embarquer, il est 20 heures. Vers 21 heures, décollage. On est assez à l'étroit dans ce Boeing 747 de la British Airways. Nous prenons l'apéritif dans les airs, puis le repas : du bon Saumon. Sur nos écrans individuels, on peut sélectionner des films. A minuit, on vole à 10 058 mètres d'altitude, il nous reste 5 heures 14 de route, on survole la Baie d’Hudson, on a presque traversé le Canada et la vitesse et de 1048 km / heure. Le jour va bientôt se lever, à l'extérieur et il fait - 47°. On dort un peu, on regarde les films... Il est 4 heures 30, on vient de prendre le petit déjeuner et dans moins de 45 minutes, nous atterrirons à Londres.

Lundi 4 juillet 2005     LONDRES - PARIS

Il est huit heures à Londres, le pilote annonce de la pluie et 17°. A l'approche, des turbulences nous secouent. Après 8 heures 20 de vol, on se pose. Nous attendons ensuite notre correspondance pour Paris, l'envol est prévu pour 14 heures 55. Il y a un peu de retard, l'avion s'élance à 15 heures 50. On nous sert un snack et un dernier jus d'orange avant d'entamer la descente sur Paris. Ici s’achève notre Aventure, notre famille est là pour nous accueillir…